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Catherine DUFOUR

Née en 1966 à Paris, Catherine Dufour est vendeuse de voitures à Drancy et de perles noires à Tahiti avant de se consacrer à la fabrication de bibliothèques numériques en Seine-Saint-Denis (93). Adepte de voyages en tout genre, États-Unis, Russie, Argentine et Tanzanie, elle pratique aussi les raves dans les catacombes et les free parties dans les squats d’Amsterdam. Ayant commencé à écrire à sept ans, elle attend d’avoir trente ans pour décider qu’elle a appris le métier. Elle jette tout ce qu’elle a écrit jusque-là et publie son premier roman, Blanche-neige et les lance-missiles, tome I de la série de fantasy humoristique « Quand les dieux buvaient ». Après cette trilogie en quatre volumes, Catherine Dufour sort Le Goût de l’immortalité, un roman de science-fiction qui reçoit de nombreux prix, suivi d’un recueil de nouvelles, L’Accroissement mathématique du plaisir, et d’un roman punk-fictif, Outrage et rébellion, aux éditions Denoël.

Disponible   À paraître   Bientôt épuisé   En réimpression   Épuisé

Bifrost n° 116

« Nouvelliste. Romancière. Essayiste. Informaticienne. Mère, bien sûr. Et portée par un maillage de convictions bien chevillées qui orientent sa vie et irriguent son œuvre. En 2026, Catherine Dufour fêtera (ou pas) les 25 ans de son premier roman. Un quart de siècle au cours duquel elle n’aura cessé de revisiter les genres — fantasy, science-fiction, fantastique — pour dire le monde, ses misères et ses urgences. Une œuvre en mode alerte, politique, en somme, mais dotée d’un sens de la phrase et du récit jamais pris en défaut — ce n’est pas là la moindre de ses qualités, l’élégance mariée à une facilité qui n’est bien entendu que d’apparence.
Le corpus que nous abordons ici occupe une place singulière dans le champ de l’Imaginaire francophone contemporain. D’aucuns diraient centrale, nous parlerons de nécessaire. Il va sans dire que le présent dossier l’était tout autant… »
Olivier Girard

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Revues - Bifrost - 116

Bifrost n° 116

« Nouvelliste. Romancière. Essayiste. Informaticienne. Mère, bien sûr. Et portée par un maillage de convictions bien chevillées qui orientent sa vie et irriguent son œuvre. En 2026, Catherine Dufour fêtera (ou pas) les 25 ans de son premier roman. Un quart de siècle au cours duquel elle n’aura cessé de revisiter les genres — fantasy, science-fiction, fantastique — pour dire le monde, ses misères et ses urgences. Une œuvre en mode alerte, politique, en somme, mais dotée d’un sens de la phrase et du récit jamais pris en défaut — ce n’est pas là la moindre de ses qualités, l’élégance mariée à une facilité qui n’est bien entendu que d’apparence.
Le corpus que nous abordons ici occupe une place singulière dans le champ de l’Imaginaire francophone contemporain. D’aucuns diraient centrale, nous parlerons de nécessaire. Il va sans dire que le présent dossier l’était tout autant… »
Olivier Girard

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Des millénaires de silence nous attendent

« Alors qu’elle atteignait ses trente ans, Claude se mit à grandir…Le jour où elle remarqua que le bas de son pantalon s’était éloigné de ses pieds, elle mit cet incident sur le compte de la boite de chocolats que son service avait reçu à Noël. »

L'une n'arrête pas de grandir : c'est Claude — un mètre soixante-dix et ça continue. L'autre n'en finit pas de ne pas mourir : c'est Caroline — quatre-vingt-dix ans et ça continue. Aucune des deux ne se sent vraiment à sa place. Avec verve et tendresse, Catherine Dufour raconte leur parcours, dans cette nouvelle récompensée par le Prix des lecteurs de Bifrost 2020.

Épuisé  

Revues - Bifrost - 100

Bifrost n° 100

La femme qui chevauchait comme un homme, jambes écartées de chaque côté de la selle, portait des bottes en cuir renforcé, des pantalons de cavalerie en daim, des vêtements de laine doublés de fourrure blanche. Sa main gauche était enfilée dans un gant d’archer, d’un vert très sombre, qui lui couvrait l’avant-bras jusqu’au coude. Dague et carquois encom­braient sa ceinture et un grand arc à double courbure pointait dans son dos. Ses longs cheveux roux étaient rassemblés en une natte unique qui lui descendait jusqu’aux hanches. Tout en elle respirait l’opulence, la réussite. Elle savait gagner de l’argent et avait décidé de le montrer. Sans doute pour susciter le respect autour d’elle, voire la dévotion.

« Bonjour, étranger », dit-elle d’un ton moqueur ou pouvant passer pour tel.

Le regard bleu de cette femme semblait traverser Zeite sans vraiment s’y arrêter, comme une flèche ralentit à peine en trouant un drap. Observé ainsi, il se sentait plus creux et plus fragile que des os d’oiseaux…

Thomas Day

La Bête du loch Doine

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Revues - Bifrost - 100

Bifrost n° 100

La femme qui chevauchait comme un homme, jambes écartées de chaque côté de la selle, portait des bottes en cuir renforcé, des pantalons de cavalerie en daim, des vêtements de laine doublés de fourrure blanche. Sa main gauche était enfilée dans un gant d’archer, d’un vert très sombre, qui lui couvrait l’avant-bras jusqu’au coude. Dague et carquois encom­braient sa ceinture et un grand arc à double courbure pointait dans son dos. Ses longs cheveux roux étaient rassemblés en une natte unique qui lui descendait jusqu’aux hanches. Tout en elle respirait l’opulence, la réussite. Elle savait gagner de l’argent et avait décidé de le montrer. Sans doute pour susciter le respect autour d’elle, voire la dévotion.

« Bonjour, étranger », dit-elle d’un ton moqueur ou pouvant passer pour tel.

Le regard bleu de cette femme semblait traverser Zeite sans vraiment s’y arrêter, comme une flèche ralentit à peine en trouant un drap. Observé ainsi, il se sentait plus creux et plus fragile que des os d’oiseaux…

Thomas Day

La Bête du loch Doine

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Pâles mâles

Bienvenue dans le monde du travail… de demain. Evette est une seekfinder, parmi tant d'autres précaires, des gens qui « triment chaque jour comme des réfugiés climatiques tout en cherchant un autre travail pour le lendemain ». Louer un rein, promener des hyènes, jouer le mobilier, tout est possible et qu'importent les conséquences, dans cette corrosive nouvelle de Catherine Dufour issue du recueil L'Arithmétique terrible de la misère, en librairie depuis le 10 septembre.

Épuisé  

L'Arithmétique terrible de la misère

Et si, après plus d’un siècle de vie, vous vous retrouviez dans un corps tout juste sorti de l’adolescence ?
Et si, en guise de petit boulot, le huitième cumulé depuis le début du mois, on vous proposait enfin un vrai job : mourir ?
Et si, finalement, votre meilleur ami était ce machin bizarre aux allures de R2-D2 laissé par votre coloc’ dans l’appartement ?
Et si vous n’étiez pas vous, mais le clone de vous ?
Et si Patrick Bateman était… une femme ?
Et si l’Intelligence Artificielle avait déjà gagné ?
En dix-sept récits comme autant de coups de couteau, Catherine Dufour esquisse les contours d’un futur qui ne parle que de nous-mêmes, la place qu’on y prendra et, de fait, la manière dont il nous traitera. Une science-fiction radicale, à l’os, à en faire mal parfois, souvent à en rire, à en pleurer toujours — de joie comme de tristesse.

« Tel est ce recueil : un contre-poison à l’infobésité. L’avers du divertir : subvertir. »
Alain Damasio

Née en 1966, Catherine Dufour a publié une dizaine de romans, dont Le Goût de l’immortalité, lauréat du prix Rosny Aîné, du prix du Lundi, du prix Bob Morane 2006 et du Grand Prix de l’Imaginaire 2007. Elle est considérée comme l’un des fers de lance de cette SF française contemporaine engagée et frontale. Ses nouvelles ont fait l’objet de deux recueils, L’Accroissement mathématique du plaisir et L’Arithmétique terrible de la misère, tous deux aux éditions du Bélial’.

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L'Arithmétique terrible de la misère

Et si, après plus d’un siècle de vie, vous vous retrouviez dans un corps tout juste sorti de l’adolescence ?
Et si, en guise de petit boulot, le huitième cumulé depuis le début du mois, on vous proposait enfin un vrai job : mourir ?
Et si, finalement, votre meilleur ami était ce machin bizarre aux allures de R2-D2 laissé par votre coloc’ dans l’appartement ?
Et si vous n’étiez pas vous, mais le clone de vous ?
Et si Patrick Bateman était… une femme ?
Et si l’Intelligence Artificielle avait déjà gagné ?
En dix-sept récits comme autant de coups de couteau, Catherine Dufour esquisse les contours d’un futur qui ne parle que de nous-mêmes, la place qu’on y prendra et, de fait, la manière dont il nous traitera. Une science-fiction radicale, à l’os, à en faire mal parfois, souvent à en rire, à en pleurer toujours — de joie comme de tristesse.

« Tel est ce recueil : un contre-poison à l’infobésité. L’avers du divertir : subvertir. »
Alain Damasio

Née en 1966, Catherine Dufour a publié une dizaine de romans, dont Le Goût de l’immortalité, lauréat du prix Rosny Aîné, du prix du Lundi, du prix Bob Morane 2006 et du Grand Prix de l’Imaginaire 2007. Elle est considérée comme l’un des fers de lance de cette SF française contemporaine engagée et frontale. Ses nouvelles ont fait l’objet de deux recueils, L’Accroissement mathématique du plaisir et L’Arithmétique terrible de la misère, tous deux aux éditions du Bélial’.

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Bifrost - 20 ans… 20 nouvelles !

Bifrost, ça n’est pas moins de 282 nouvelles, dues aux plumes de 127 auteurs, publiées au fil de 85 numéros (en comptant les hors-séries). Et, soyez-en sûr, ça n’est pas fini !

Pour célébrer nos 20 ans, nous vous offrons une sélection des meilleurs récits publiés dans Bifrost : 20 nouvelles, à raison d'une par année d'existence de votre revue préférée. Au sommaire, les littératures de l'imaginaire sous toutes leurs formes !

Cette anthologie numérique sera disponible du 22 avril jusqu'au 8 juillet.

Épuisé  

Bifrost n° 70

Le jeune homme se hissa dans le sas membraneux, puis il s’en extirpa et constata qu’on avait posé, à quelques mètres du véhicule, une main courante qu’il rejoignit tant bien que mal. La pente apparente à quarante-cinq degrés n’offrait pas la moindre prise et il lui semblait effectuer des gestes lents comme dans un rêve, ou sous l’eau. Bien cramponné à la main courante, il se retourna pour embrasser le Sucre du regard.

Sous ses pieds, le versant évoquait du verre luisant. Des ombres plus vastes que des villes jouaient dans ses tréfonds. Il savait que la Face formait un carré de dix mille kilomètres de côté et il espérait voir les détails des Bords et des Coins éloignés depuis ce poste d’observation ; mais dans sa vision, au-delà de quelques centaines de kilomètres, la surface se réduisait à un trait lumineux.

Le jeune homme se dévissa le cou.

Un navire de guerre spline passait dans le ciel, à moins de vingt kilomètres du Bord. La sphère de chair, présentant des rides de la taille de canyons et des pustules au fond desquelles scintillaient des emplacements de canon, disparut derrière l’arête du monde en roulant majestueusement sur elle-même.

Stephen Baxter
Diagrammes du vide

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La Maison des Jeux, l'intégrale

Le dernier Bifrost

Bifrost n° 116
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