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Francis BERTHELOT

Photo de Francis BERTHELOT

Né à Paris en 1946, Francis Berthelot se partage entre son métier de chercheur en théorie littéraire et sa carrière d'écrivain. On lui doit entre autres merveilles Rivage des intouchables ou plus récemment Nuit de colère, Forêts secrètes et Hadès Palace.

Francis Berthelot a derrière lui une longue carrière de chercheur au CNRS, d’abord en biochimie (jusqu’en 1989), puis en théorie littéraire, où il a plus particulièrement étudié les littératures de l’imaginaire. Essayiste aussi exigeant que passionnant, c’est un habitué des colloques et des collections universitaires.

Il a pris sa retraite en octobre 2007 pour se consacrer à son œuvre fictionnelle. L’écrivain s’est imposé auprès de la critique avec quatre romans qui explorent des styles aussi divers que le space opera, l’heroïc fantasy ou la psycho-fiction ! Il rejoint ensuite le groupe de la « Nouvelle Fiction » et œuvre à présent dans le domaine qu’il a baptisé « transfictions », zone frontalière entre les littératures de l’imaginaire et de la littérature générale.

Il a reçu de nombreux prix dont le Prix Rosny aîné du meilleur roman de SF et le Grand Prix de l’Imaginaire – excusez du peu ! – dans quatre des catégories : nouvelle, roman, essai et jeunesse.

On ajoutera que si Francis Berthelot est l’un des invités permanents des Imaginales, il le doit certes à son statut d’acteur majeur de l’imaginaire ; mais sa disponibilité, et sa chaleur communicative, en font un peu « l’ami de la famille » d’un festival qui a choisi de mettre la convivialité au cœur de son projet !

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Le Rêve du démiurge

Le Rêve du démiurge - l'intégrale 1/3

« Par-delà sa conception soignée, Le Rêve du démiurge se révèle à de nombreux égards audacieux et d’une très grande richesse. La profusion de personnages qui se croisent et se retrouvent d’un volume à l’autre ne fait que mieux mettre en valeur les figures les plus fortes de son univers. Les manifestations fantastiques montrent une imagination fertile et une constante originalité d’inspiration. […] Les drames familiaux d’ampleur exceptionnelle abondent ; leurs protagonistes ne s’y réduisent pourtant pas, tortionnaires comme victimes ont conscience de leurs pulsions ou de leur condition, et seul le choix délibéré de la cruauté froide empêche la rédemption de certains. […] S’il est possible de lire ces romans isolément, les relations qu’ils tissent les uns entre les autres incitent puissamment à découvrir le cycle dans son ensemble. Il ne reste plus qu’à entrer dans le Rêve. » Extrait de la préface

Le Rêve du démiurge est co-édité avec Dystopia Workshop.

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La Symphonie inaccessible

« En même temps, son rêve se précisait : un prodigieux morceau de musique où s’uniraient instruments à cordes, à vent, à percussion, et qui traduirait de façon définitive les splendeurs de la Création. Il le percevait à travers une brume, entendait les bruits de la campagne– le bourdonnement des abeilles, le brame d’un cerf, le son ancestral des cloches — s’y ajouter un à un, transfigurés par son esprit en un ensemble rutilant. Mais lorsque vint la nuit, qu’il regagna la table où sa mère servait la soupe de pois chiches, il lui fallut en rabattre. Même si, au loin, hulottes et grillons continuaient à l’encourager, ce n’était là qu’un rêve. Merveilleux autant qu’inaccessible.

Et pourtant, sa décision était prise : dût-il pour cela vivre des siècles, il quitterait le champ de ses aïeux et deviendrait musicien. »

Une nouvelle où Francis Berthelot nous rappelle son amour de la musique et pose les bases de son album L'Inaccessible – ballet en cinq tableaux pour orchestre virtuel.

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Le Rêve du démiurge - 7

Le Petit Cabaret des morts

Eté 1988.

 

À Viervy, petite ville des Alpes, Yorenn et Romain Algeiba, sœur et frère acrobates, se vouent une passion excessive...

 

À Viervy, lieu de heurt du monde réel et de l’au-delà, vit Alvar Cuervos, fils d’un démon et d’une bohémienne, assistant du secret docteur Malejour.

 

À Viervy, l’amour qui naît entre Alvar et Yorenn, opposés à tout point de vue, engendre le drame : la jalousie destructrice de Romain, le délire de Malejour aveuglé par science et pouvoir, la duplicité d’Alvar, les violences de Yorenn déchirée entre des idéaux contraires, tout se ligue contre eux — et d’abord eux-mêmes.

 

À Viervy, les âmes des morts sont l’enjeu du conflit qui divise les vivants. La guerre s’installe, tributaire des passions des uns et des autres.

 

À Viervy, le merveilleux spectacle qu’Alvar monte dans son Petit Cabaret ne livre rien au public du drame qui se joue en coulisse. Combat des vivants contre les vivants, des vivants contre les morts, des morts contre les morts, l’affrontement finit par s’étendre aux forces telluriques...

 

Francis Berthelot est né à Paris en 1946. Polytechnicien, docteur en biologie moléculaire, puis chercheur dans le domaine de la théorie littéraire, il a obtenu le Grand Prix de l’Imaginaire à quatre reprises et, fait unique, dans quatre catégories différentes — dont celle du meilleur roman pour Rivage des intouchables, chez Gallimard « Folio SF ».

 

Le Petit Cabaret des morts, qui s’inscrit dans l’immense fresque littéraire du Rêve du démiurge, est son onzième roman.

 

« Francis Berthelot réussit l’improbable alchimie de la dureté et de la poésie... » Bifrost

 

« Francis Berthelot cisèle son sujet avec une maîtrise de la langue diabolique. Il nous emmène dans un carrousel maléfique qui, à la fois, distille un malaise insidieux et déverse des images d'un romantisme exacerbé. Une réussite. » Jean-Claude Vantroyen, Le Soir

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Le Rêve du démiurge - 6

Hadès Palace

« Il y a dans l'univers de Francis Berthelot une immense angoisse ; mais portée par une telle innocence que toute la douleur de l'existence s'y trouve changée en pure poésie. » revue Europe

 

Paris, début 1979.

 

Maxime Algeiba est le mime-serpent, un jeune artiste au talent exceptionnel. Aussi est-il contacté par l'imprésario de l'Hadès Palace — demeure tentaculaire au luxe magnétique, palais prestigieux où les grands du monde se pressent pour assister aux représentations du gratin artistique international. Comment refuser pareille offre : un contrat au sein d'un lieu aussi mythique ? C'est un tremplin, une occasion inespérée. Pourtant, une fois logé dans les dorures du Palace, Maxime ne tarde pas à remarquer des faits étranges. Pourquoi ces hommes armés qui quadrillent théâtres et couloirs ? Et ce malaise qui pétrifie Maxime dès qu'il s'éloigne dans les jardins alentour ; cette terreur sourde qui paraît régner chez les artistes ; ou encore ces « trois cercles » évoqués à demi-mot par certains ? Des questions qui ne trouveront réponse qu'une fois percés les secrets enclos derrière le visage impénétrable du maître du Palace, Bran Hadès.

 

Mais à quel prix ?

 

Francis Berthelot est né à Paris en 1946. Polytechnicien, docteur en biologie moléculaire, chercheur au CNRS dans le domaine de la théorie littéraire, il a obtenu le Grand Prix de l'Imaginaire à quatre reprises et, fait unique, dans quatre catégories différentes — dont celle du meilleur roman pour Rivage des intouchables, chez Gallimard « Folio SF ».

 

Hadès Palace, récit subtil aux frontières du merveilleux et d'un fantastique des plus noirs, est son dixième roman.

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Le Cimetière des toucans

La ville de Veistos, placée sous le patronage de Saint Hubert, se trouvait à la jonction de trois forêts. Les deux premières, giboyeuses à souhait, étaient le lieu de prédilection des chasseurs. Celle du sud-ouest abritait des hardes de cerfs, de daims et de chevreuils : les gars l’appelaient avec cynisme le bois des Cuissots. Quant à celle du sud-est, qui regorgeait de lièvres, de levrauts et de lapins de garenne, ils l’avaient baptisée le bois des Civets.

La troisième, tournée vers le nord, portait le nom sinistre de Bered-Maa.

En raison d’obscures légendes, personne ne s’y aventurait jamais. Seul un sculpteur, Quentin, s’était installé à la lisière, dans une cahute qu’il avait bâtie de ses mains. Un refuge contre le désespoir : veuf, âgé d’une quarantaine d’années, il l’avait construite après la mort de sa femme et de leur jeune fils, emportés un hiver par la fièvre grise. Depuis, il y vivait loin du tumulte de la ville, cherchant dans l’art la force de surmonter son deuil.

Le pain lui était fourni par le frère du meunier ; le lait par une fermière du voisinage. Pour les légumes et les fruits, il se contentait de ce qui poussait dans son jardin. Il ne se ren-dait à Veistos que de temps en temps, pour y acheter vêtements, outils ou viande salée. Bien que peu loquace, il savait encore se montrer aimable. Les rides creusées par le chagrin ne lui avaient pas durci le cœur. Jadis, on s’en souvenait, il avait été un joyeux compagnon. Mais si on lui faisait bon accueil, c’était surtout pour son talent : il venait vendre sur la place du marché le produit de son travail – des objets devant lesquels les amateurs ne pouvaient que s’émerveiller.

Il ciselait des œufs. De la taille du pouce pour les petits, de la main pour les plus grands, il y sculptait des scènes d’une finesse admirable : qu’elles soient guerrières ou pasto-rales, elles semblaient plutôt tissées dans la dentelle que taillées au burin. Et l’on n’en finis-sait pas de s’ébahir devant une telle métamorphose de la matière en beauté.

La matière, certes… Mais quelle matière ?

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Le Rêve du démiurge - 8

Carnaval sans roi

Kantor, télépathe, a jadis perdu son pouvoir en sauvant un ami du "gel catatonique". Aujourd'hui, un psychiatre voudrait qu'il l'aide à soigner un patient très spécial : Alvar, le Gitan, dont le cerveau est possédé par cinq spectres. Son pouvoir restauré, Kantor entre dans l'esprit d'Alvar et affronte les intrus - une petite fille, un soldat, un couple de bardes, un acrobate - dont les conflits torturent le malade. Parviendra-t-il à arrêter cette guerre mentale, ce terrible CARNAVAL SANS ROI ?

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Le Serpent à collerette

Au pays des Forêts Secrètes se trouvait jadis, en bord de mer, une petite ville austère et gaie nommée Gurmance. Les maisons, blanchies à la chaux, avaient des colombages de couleur, des fenêtres aux carreaux minuscules, des balcons fleuris de colchiques et des toits dont les tuiles vertes luisaient au soleil. Des ruelles pavées de galets serpentaient entre le vieux port, la place des kermesses, l’hôtel du bourgmestre et la chapelle des Trépassés. Et, dans les cent boutiques qui s’y égrenaient, on vendait de la céramique, du drap, des sarcloirs, du pain bis, des ex-voto, des tranches d’espadon et des poupées de cire.

L’une de ces maisons avait été baptisée la Chaumière Bleue, car, bien qu’arborant des poutres d’un bel azur, elle était couverte non de tuiles mais de chaume. Un marin pêcheur, Renaud des Îles, y vivait avec sa famille. Ses ancêtres, venus des archipels de la mer des Glaces, s’étaient installés à Gurmance un siècle plus tôt. Avec sa barbe blonde et son teint brûlé par le soleil, c’était un homme de cœur, qui affrontait les épreuves de la vie avec un sourire inaltérable. Tout le monde, en ville, savait qu’il était bon époux, bon père, et que pour soutenir un ami en péril, il n’eût pas hésité à défier jusqu’au dragon des Sept Gouffres.

Sa femme s’appelait Annelore. Aussi brune qu’il était blond, gracieuse à ravir, elle passait, selon la loi des femmes de pêcheur, de longues journées à l’attendre, tandis qu’il traquait en mer le congre d’argent et le saumon d’or. Pendant ce temps, pour ne pas penser aux récifs ni aux tempêtes, elle laissait ses doigts courir, inlassables, sur son métier de dentellière. Et, qu’on lui commandât napperons, bonnets, mouchoirs ou tabliers, elle les ornait de motifs si admirables qu’on repartait de chez elle ébloui, en répétant à la ronde qu’elle était la plus habile brodeuse du canton.

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Mérélune

La mer est bonne sorcière. Elle perd l’homme qui la sert.

À Raïmo le pêcheur, elle donne des congres, des baudroies, des langoustes. Du fil à retordre, surtout. À longueur de journée — la nuit aussi, parfois —, il trime sur son bateau, tire sur ses filets, joue de la voile et de la rame, défie eau, sel et vent, durcit ses muscles en un corps à corps qui n’en finit pas. Elle, en échange du poisson qu’elle lui accorde, lui prend sa jeunesse, mois par mois, sans qu’il s’en aperçoive, sinon quand il rentre chez lui, le soir, dans sa maison aux pierres couvertes de lichen.

Sa jeunesse… Il va sur ses quarante ans, bientôt. Boiteux de naissance, il n’a pas trouvé les mots pour dire aux filles du pays que, faute de savoir danser, il avait le pied marin et de l’endurance pour deux. L’une après l’autre, elles en ont choisi de plus beaux. Alors, par les aubes claires de juin, il prie en secret Mérélune, la Dame du fond des eaux, de lui envoyer une femme?: une épouse qui l’aimerait, tiendrait son foyer, s’inquiéterait devant un ciel trop noir, se signerait les jours de tempête?; et, avec elle, un fils à qui il apprendrait à naviguer, à remonter les courants, à lancer un filet sur un banc de maquereaux…

Mais rien ne vient. Dans les grottes liquides des profondeurs, la Dame des légendes reste indifférente à sa supplique. Il sait bien, d’ailleurs, qu’il est dangereux de l’invoquer. Aux hommes qui lui déplaisent, ses doigts transparents lancent parfois des sorts. De ceux dont on ne parle qu’à voix basse…

Des sortilèges de verre.

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