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Jean-Marc LIGNY

Photo de Jean-Marc LIGNY

Jean-Marc Ligny est l'une des grandes plumes de la science fiction en France. On lui doit quelques chefs d'oeuvres comme Jihad, Inner city, AquaTM ou Les Oiseaux de Lumière.

Outre ses participations à plusieurs de nos anthologies, Jean-Marc Ligny a également publié aux éditions Actusf l'intégrale de ses nouvelles dans son cycle des Chroniques des Nouveaux Mondes. Une intégrale en trois volumes : Le Voyageur Solitaire, Les Chants de Glace et Survivants des Arches Stellaires.

Disponible   À paraître   Bientôt épuisé   En réimpression   Épuisé

Revues - Bifrost - 113

Bifrost n° 113

« Le spectacle de la machine qui produit du sens dispense l’homme de penser. » Il est tentant d’appliquer la formule de Jean Baudrillard à l’intelligence artificielle, et de l’envisager sous le prisme de la science-fiction qui, depuis toujours, s’occupe à produire du sens en pensant le spectacle de la machine. C’est là l’objet de ce numéro de Bifrost : les enjeux cultuels, socio-économiques, mais aussi de définition sous-tendus par la problématiques de l’intelligence artificielle. En se gardant de toute posture morale – autant que faire se peut. On s’intéressera ici à la façon dont la science-fiction d’hier et d’aujourd’hui aborde la thématique de l’IA, quelles sont les œuvres phares qui y sont liées, et comment la pensée exprimée par le genre a évolué au fil du temps. En pensant le monde futur, la SF contribue à cristalliser le présent ; une responsabilité aussi lourde que passionnante. Notre sujet présent en est un exemple éclatant. Un de plus.

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Bifrost n° 113

« Le spectacle de la machine qui produit du sens dispense l’homme de penser. » Il est tentant d’appliquer la formule de Jean Baudrillard à l’intelligence artificielle, et de l’envisager sous le prisme de la science-fiction qui, depuis toujours, s’occupe à produire du sens en pensant le spectacle de la machine. C’est là l’objet de ce numéro de Bifrost : les enjeux cultuels, socio-économiques, mais aussi de définition sous-tendus par la problématiques de l’intelligence artificielle. En se gardant de toute posture morale – autant que faire se peut. On s’intéressera ici à la façon dont la science-fiction d’hier et d’aujourd’hui aborde la thématique de l’IA, quelles sont les œuvres phares qui y sont liées, et comment la pensée exprimée par le genre a évolué au fil du temps. En pensant le monde futur, la SF contribue à cristalliser le présent ; une responsabilité aussi lourde que passionnante. Notre sujet présent en est un exemple éclatant. Un de plus.

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Revues - Bifrost - 107

Bifrost n° 107

Voici les causes du désastre :
Premièrement : l’estimation de la température de la planète était incorrecte. La balise n’aurait jamais dû être installée. Ce monde ne peut pas supporter davantage la vie humaine que les déserts glacés de nos pôles. Deuxièmement : mes compagnons sont tous morts. J’ignore au juste ce qui est arrivé ; sans doute des défauts d’encodage, une défaillance au cours de la transmission ou une erreur dans la réception de la balise. Quelle qu’en soit la cause, le résultat est le même. Ils ne se sont jamais réveillés. L’analyse de la balise en dira davantage, mais un premier diagnostic a révélé que des séquences entières de leur téléchargement étaient manquantes, ou altérées, ou dans un ordre chaotique. Les matériaux de leurs réceptacles ont été traités par le système de recyclage. Troisièmement : la plupart des dépôts sont perdus, endommagés ou inaccessibles. J’ai retrouvé le premier à treize kilomètres de son emplacement initial et à trois cents mètres au fond d’une crevasse. Mon scanner a indiqué qu’il se trouvait sens dessus dessous, encastré dans la glace. Il est bloqué là depuis déjà plusieurs centaines d’années et fait désormais partie du glacier. Pas question de descendre dans cette faille pour le dégager…

Ray Nayler
Sarcophage

 

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Bifrost n° 107

oici les causes du désastre :
Premièrement : l’estimation de la température de la planète était incorrecte. La balise n’aurait jamais dû être installée. Ce monde ne peut pas supporter davantage la vie humaine que les déserts glacés de nos pôles. Deuxièmement : mes compagnons sont tous morts. J’ignore au juste ce qui est arrivé ; sans doute des défauts d’encodage, une défaillance au cours de la transmission ou une erreur dans la réception de la balise. Quelle qu’en soit la cause, le résultat est le même. Ils ne se sont jamais réveillés. L’analyse de la balise en dira davantage, mais un premier diagnostic a révélé que des séquences entières de leur téléchargement étaient manquantes, ou altérées, ou dans un ordre chaotique. Les matériaux de leurs réceptacles ont été traités par le système de recyclage. Troisièmement : la plupart des dépôts sont perdus, endommagés ou inaccessibles. J’ai retrouvé le premier à treize kilomètres de son emplacement initial et à trois cents mètres au fond d’une crevasse. Mon scanner a indiqué qu’il se trouvait sens dessus dessous, encastré dans la glace. Il est bloqué là depuis déjà plusieurs centaines d’années et fait désormais partie du glacier. Pas question de descendre dans cette faille pour le dégager…

Ray Nayler
Sarcophage

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Bifrost n° 75

Le dernier homme sur Terre ignorait qu’il était le dernier. Et il s’en serait fichu s’il l’avait su. Il n’avait rencontré que de rares humains au cours de sa vie, aucun depuis que sa femme avait cessé de tousser pour se taire à jamais. Quand était-ce arrivé, cela aussi il l’ignorait. Il ne tenait pas le compte des années, ni de quoi que ce soit d’autre. Elle n’était plus pour lui qu’un souvenir flou, mais il en allait de même de tout ce qui datait un peu. La survie au jour le jour mobilisait toute sa ruse et toute sa force, du moins ce qu’il en restait. [...]

Le dernier homme était né dans une ville qui s’appelait jadis Atlanta. Il l’avait fuie lorsqu’une bande de cannibales s’y était établie, rôdant dans ses rues et ses couloirs en quête de viande fraîche. Ils étaient fort communs quelques générations plus tôt, mais leur gibier se faisait rare désormais. Ceux-là périrent bientôt de diverses façons... 

Poul Anderson
In Memoriam

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Bifrost n° 75

Le dernier homme sur Terre ignorait qu’il était le dernier. Et il s’en serait fichu s’il l’avait su. Il n’avait rencontré que de rares humains au cours de sa vie, aucun depuis que sa femme avait cessé de tousser pour se taire à jamais. Quand était-ce arrivé, cela aussi il l’ignorait. Il ne tenait pas le compte des années, ni de quoi que ce soit d’autre. Elle n’était plus pour lui qu’un souvenir flou, mais il en allait de même de tout ce qui datait un peu. La survie au jour le jour mobilisait toute sa ruse et toute sa force, du moins ce qu’il en restait. [...]

Le dernier homme était né dans une ville qui s’appelait jadis Atlanta. Il l’avait fuie lorsqu’une bande de cannibales s’y était établie, rôdant dans ses rues et ses couloirs en quête de viande fraîche. Ils étaient fort communs quelques générations plus tôt, mais leur gibier se faisait rare désormais. Ceux-là périrent bientôt de diverses façons... 

Poul Anderson
In Memoriam

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Bifrost n° 69

La cabine de bain était une navette spatiale, le ventre d’une géante. Il s’allongea. L’épais tapis de sol était moelleux comme un placenta. Il n’avait pas quitté cette cabine depuis deux jours... trois ? Il ne savait plus et ça n’avait guère d’importance. Bon, il n’avait plus de coke et l’héro touchait à sa fin, mais il lui restait encore un peu d’herbe et il venait de trouver un acide au fond de sa poche. Il le posa sur sa langue et éprouva une sensation bizarre. Comme s’il suçait une étoile. Il était en apesanteur. La cabine flottait dans l’espace.

Il eut soudain un haut le cœur.

La cabine s’était mise à tanguer.

Brian mit une main devant sa bouche. Il était à deux doigts de vomir et se dit que l’espace était constitué de vide et d’étoiles. Il n’y avait pas de vagues. Pas de tempête. Il tomba à genoux. Son ventre rugissait. Bordel, Phil Spector, toujours planqué derrière son putain de mur du son, s’était débrouillé pour lui refiler un acide empoisonné !

Jacques Barbéri
Cabinessence ou la vie de Brian

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Bifrost n° 69

La cabine de bain était une navette spatiale, le ventre d’une géante. Il s’allongea. L’épais tapis de sol était moelleux comme un placenta. Il n’avait pas quitté cette cabine depuis deux jours... trois ? Il ne savait plus et ça n’avait guère d’importance. Bon, il n’avait plus de coke et l’héro touchait à sa fin, mais il lui restait encore un peu d’herbe et il venait de trouver un acide au fond de sa poche. Il le posa sur sa langue et éprouva une sensation bizarre. Comme s’il suçait une étoile. Il était en apesanteur. La cabine flottait dans l’espace.

Il eut soudain un haut le cœur.

La cabine s’était mise à tanguer.

Brian mit une main devant sa bouche. Il était à deux doigts de vomir et se dit que l’espace était constitué de vide et d’étoiles. Il n’y avait pas de vagues. Pas de tempête. Il tomba à genoux. Son ventre rugissait. Bordel, Phil Spector, toujours planqué derrière son putain de mur du son, s’était débrouillé pour lui refiler un acide empoisonné !

Jacques Barbéri
Cabinessence ou la vie de Brian

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Le Porteur d'eau

C’est une vallée désertique, terre craquelée, arbres morts, pelade d’herbes jaunes moribondes. Sur les flancs ravinés des collines, des souches calcinées, de la caillasse, des broussailles épineuses et revêches, de la poussière qui volute au moindre souffle de vent. Les empreintes d’anciens champs, des vestiges de clôtures. Au creux de la vallée, quelques fermes en ruines gisent le long de routes défoncées, dont l’asphalte est réduit à l’état de plaques noirâtres. Sur les rives pierreuses d’une rivière asséchée s’étend un village, dont le centre est enclos d’une grossière palissade de tôles. Hors de l’enceinte, les maisons sont abandonnées, écroulées ou incendiées. Une zone artisanale en friche arbore les carcasses dénudées de bâtiments industriels, entourés de traces de parkings envahis de moisine, où achèvent de pourrir deux ou trois épaves de voitures sableuses et mangées de rouille. Au milieu du village, un pont effondré, rafistolé de bric et de broc, enjambe la rivière. Quelques panneaux solaires décatis s’étalent sur les toits des maisons. Quatre éoliennes de guingois tournent en grinçant. Surgissant au-dessus des collines pelées, le soleil se lève sur cette désolation, énorme, boursouflé. La journée s’annonce torride, comme d’habitude.

Épuisé  

Bifrost n° 56

Saint-Pierre-les-Lys,

3 juillet 2080, 5 heures du matin.

C’est une vallée désertique, terre craquelée, arbres morts, pelade d’herbes jaunes moribondes. Sur les flancs ravinés des collines, des souches calcinées, de la caillasse, des broussailles épineuses et revêches, de la poussière qui volute au moindre souffle de vent. Les empreintes d’anciens champs, des vestiges de clôtures. Au creux de la vallée, quelques fermes en ruines gisent le long de routes défoncées, dont l’asphalte est réduit à l’état de plaques noirâtres. Sur les rives pierreuses d’une rivière asséchée s’étend un village, dont le centre est enclos d’une grossière palissade de tôles. Hors de l’enceinte, les maisons sont abandonnées, écroulées ou incendiées. Une zone artisanale en friche arbore les carcasses dénudées de bâtiments industriels, entourés de traces de parkings envahis de moisine, où achèvent de pourrir deux ou trois épaves de voitures sableuses et mangées de rouille. Au milieu du village, un pont effondré, rafistolé de bric et de broc, enjambe la rivière. Quelques panneaux solaires décatis s’étalent sur les toits des maisons. Quatre éoliennes de guingois tournent en grinçant. Surgissant au-dessus des collines pelées, le soleil se lève sur cette désolation, énorme, boursouflé. La journée s’annonce torride, comme d’habitude…

Jean-Marc Ligny
Le Porteur d’eau

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Ça vient de paraître

Les Armées de ceux que j'aime

Le dernier Bifrost

Bifrost n° 116
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