De partout, l’En-Dessous vomit la Technole. Sans que l’on sache pourquoi, sourd cette bouillie toxique et nauséabonde qui, en un autre temps, dans un univers bien différent, fit la fierté des hommes, le symbole même de leur domination sur le monde. Des hommes qui, aujourd’hui, exploitent les rebuts de cet univers disparu, mythique, dans des gisements à ciel ouvert aux allures de décharges en quête des oripeaux d’une gloire révolue…
Dans les rues de Caquehan la noire, capitale tentaculaire du royaume, Obicion enquête. Et l’officieur de justice a fort à faire. Le crime est odieux. Une jeune fille. Une adolescente. énucléée. Gorge tranchée ouverte en croix. Là où, précisément, pour la première fois, la Technole fit son apparition… Et à l’horreur s’ajoute l’étrangeté la plus absolue car très vite, il s’avère que les os de la victime sont en… plastique.
Ainsi débute Féerie pour les ténèbres, œuvre gigantesque, drôle et cruelle, aussi épouvantable qu’attendrissante, un monstre littéraire unique, manière de rencontre improbable entre François Rabelais, Lewis Carroll, Jérôme Bosch et Louis-Ferdinand Céline, à travers laquelle Jérôme Noirez tisse une cartographie romanesque saisissante, un objet littéraire démesuré.
Si Féerie pour les ténèbres fut initialement publié en trois parties, la présente édition, définitive, propose en deux forts volumes dans la collection « Kvasar » l’intégrale de l’œuvre complètement révisée par l’auteur, soit trois romans, auxquels s’ajoutent, et ce pour la première fois, six longues nouvelles…