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Philippe GADY

Disponible   À paraître   Bientôt épuisé   En réimpression   Épuisé

Bifrost n° 67

Bifrost n° 67

La première fois, ils venaient tout droit de la mine à ciel ouvert, Trager et les autres, les presqu’hommes plus âgés qui contrôlaient leurs cadavres à ses côtés. Cox était l’aîné et, en raison de son expérience, il avait déclaré, péremptoire, que Trager devait les accompagner, même s’il n’en éprouvait aucune envie. Un autre membre du groupe avait ri avant de faire remarquer que Trager ne saurait même pas comment s’y prendre. Mais Cox, le meneur, l’avait harcelé jusqu’à ce qu’il cède. Et, le jour de paie, Trager suivit les autres à la Maison des corps perdus, anxieux mais impatient, et, arrivé au bas de l’escalier, il remit son argent à un homme qui lui donna en échange la clé d’une chambre. Il entra dans la pièce obscure en tremblant, avec appréhension. Ses compagnons avaient gagné d’autres chambres, le laissant seul avec elle (non, ça, pas elle, ça, se rappela-t-il avant de l’oublier aussitôt) dans ce local gris et miteux avec une seule lampe fumeuse.

George R. R. Martin
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Épuisé  

Points chauds

Les Mondes de Rempart

Points chauds

Désormais, nous ne serons plus jamais seuls.

Septembre 2019.

Deux Bouches s’ouvrent.

L’une, au-dessus du Pacifique. L’autre, au large du Golfe du Bengale. Ce qui en tombe se noie dans l’océan... Reste la réalité imposée par l’événement : nous ne sommes plus seuls ! D’autant que bientôt une troisième Bouche se matérialise sur la terre ferme, et les aliens débarquent sur Terre. C’est l’effervescence, la mobilisation mondiale, l’exultation... les vagues de suicides, aussi. Et bientôt une quatrième Bouche, puis une cinquième, puis dix, cent, mille Bouches qui partout apparaissent, livrant passage à des kyrielles d’extraterrestres de races, de mœurs et d’aptitudes diverses...

À la sidération initiale succèdent le chaos et la terreur. Pourtant il faut faire face, s’adapter, mais comment vivre dans un monde qui ne vous appartient plus ?

Né en 1968, Laurent Genefort a vingt ans lorsque sort son premier roman, Le Bagne des ténèbres, dans la mythique collection « Anticipation » du Fleuve Noir. Aujourd’hui, avec une quarantaine de livres publiés, deux Grand Prix de l’Imaginaire et un prix Rosny Aîné en poche, il est considéré comme l’une des figures de proue de la nouvelle science-fiction française et, sans doute, le tout meilleur créateur d’univers du domaine.

Dans le numéro 58 de la revue Bifrost paraît « Rempart », une nouvelle qui fera date et obtiendra le Grand Prix de l’Imaginaire 2011. Avec Points Chauds, qui prend donc « Rempart » pour souche et puise aux mêmes racines, Laurent Genefort signe ce qui est peut-être son roman le plus exigeant, le moins neutre, un livre qui, s’il n’est pas celui de la maturité, y ressemble beaucoup...

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Frères lointains

Frères lointains

Un recueil inédit signé Clifford D. Simak !

« Nous venons en amis, projeta-t-il mentalement. Nous venons…

– Vous n’auriez pas dû venir, dit l’autre par la pensée.

– Nous ne vous ferons aucun mal, poursuivit Decker par le même biais. Nous venons en amis. Nous ne…

– Vous ne repartirez jamais.

– Soyons bons amis. Nous apportons des cadeaux. Nous vous aiderons. Nous…

– Vous n’auriez pas dû venir, réitéra l’humanoïde. Mais puisque vous êtes là, vous ne repartirez jamais. »

Ne le contredis pas, songea l’homme.

« Entendu, projeta-t-il. Nous allons rester. Rester et être de bons amis. Rester et vous instruire. (…)

– Vous ne repartirez jamais. »

Le bonhomme allumette était certain de ce qu’il disait ; il parlait sérieusement. Sans dramatiser, ni se vanter, ni bluffer non plus. (…)

Le chef de l’expédition dissimula un sourire.

« Vous allez mourir ici », lui communiqua l’indigène.

Né en 1904 dans la ferme de son grand-père maternel près de Milville, dans le Wisconsin, Clifford D. Simak fut cultivateur puis journaliste, avant de devenir l’un des écrivains de science-fiction américain les plus traduits au monde. Il est mort en 1988, laissant derrière lui près d’une trentaine de romans — dont l’immense Demain les chiens, réédité rien moins que dix-huit fois en France — et plus de cent nouvelles ; une œuvre considérable empreinte de sensibilité et de nostalgie sans équivalent.

Frères lointains propose huit récits : quatre inédits et autant de perles depuis longtemps indisponibles et jamais réunies, des textes proposés ici dans des traductions nouvelles ou révisées. Il s’agit du second recueil de Clifford D. Simak publié aux éditions du Bélial’, après Voisins d’ailleurs.

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La Maison qui glissait

La Maison qui glissait

« Mon Dieu… c’est la fin du monde. »

 

Un immense fracas le réveille. Le tonnerre ? Peut-être… Le jour pointe, la chaleur est déjà étouffante dans l’appartement minuscule occupé par Pierre au 13e étage de sa tour de banlieue. Ensommeillé, il entrouvre le rideau de la fenêtre depuis son lit… et demeure pétrifié par le panorama qui se révèle à lui. Un brouillard poisseux bouche l’horizon, c’est à peine s’il distingue la silhouette de la tour des Tilleuls à quelques dizaines de mètres de là. Le brouillard, avec une telle canicule ?... Ainsi débute le cauchemar pour tous les résidents de cette barre HLM coupée du monde par un mur cotonneux qui semble abriter de terrifiantes créatures, une réclusion forcée qui va contraindre les habitants à s’organiser pour faire face à l’indicible et révéler la vraie nature de chacun. Car après tout, le pire n’est peut-être pas dans la brume…

 

Et d’ailleurs, d’où vient-elle, cette brume ?

 

Jean-Pierre Andrevon, né à Bourgoin-Jallieu en 1937, est l’une des plus incontournables figures de la science-fiction française contemporaine. Après une intense collaboration à la mythique revue Fiction (auteur, critique, essayiste), il publie son premier roman, Les Hommes-Machines contre Gandahar, en 1969 (adapté par René Laloux en long-métrage d’animation sur des dessins de Philippe Caza). C’est le début d’un parcours littéraire aussi dense (plus de quatre-vingts romans) qu’engagé, une œuvre traduite dans une dizaine de langues, plusieurs fois adaptée à la télévision et saluée par le Grand Prix de l’Imaginaire à deux reprises. Quatre ans après la parution du Monde enfin, La Maison qui glissait, roman SF aux échos picaresques et aux implications sociales tranchantes, signe le grand retour de Jean-Pierre Andrevon sur le devant de la scène éditoriale.

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L.G.M.

L.G.M.

Sexe, drogues, physique quantique & rock'n'roll !

18 juin 1967, le monde retient son souffle : Arès-1 vient de toucher le sol martien dans la région de Chrysia Planitia.

Si l'atterrissage est brutal, la sonde américaine a le temps de transmettre un unique cliché. Sur la photo, première représentation in situ d'un monde extraterrestre : le gros plan d'un Petit Homme vert tirant la langue à l'objectif...

La nouvelle fait l'effet d'une bombe : l'humanité n'est plus seule dans l'univers !

Trente ans plus tard, en pleine guerre froide devenue brûlante, alors que le bloc Est affirme sa suprématie mondiale, que les États-Unis se balkanisent et foncent droit dans le mur de la dictature sous la houlette du Petit Buisson, leur président sortant, Mars envoie un ambassadeur. Le monde entier s'arrache immédiatement cet hôte de marque, mais ce dernier disparaît. Enlèvement politique ? Assassinat ? Quel épouvantable complot se trame derrière tout ça ? Pour la DGSE, qui enquête sur la disparition du Martien, la concurrence est rude, pour le moins...

Entre uchronie débridée, récit d'espionnage, pamphlet politique acerbe et hommage assumé au Martiens, go home ! de Fredric Brown, L.G.M. s'impose avant tout comme un roman jubilatoire truffé de références en tous genres.

Filant tout droit vers ses quarante-six printemps, Roland C. Wagner est l'auteur d'une cinquantaine de romans et de pas loin de cent nouvelles. Saluée par le Grand Prix de l'Imaginaire (en 1999) et six prix Rosny Aîné, son œuvre s'articule entre ses Futurs Mystères de Paris (bientôt neuf volumes parus), ses planet opera colorés dans la pure tradition de Jack Vance (Le Temps du voyage), et ses textes de prospective plus proches de nous, souvent hilarants, toujours mordants, jamais neutres mais libérés du cynisme et de la morosité ambiante (La Saison de la sorcière). Une troisième veine dans laquelle s'inscrit clairement L.G.M.

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La Maison qui glissait

La Maison qui glissait

« Mon Dieu… c’est la fin du monde. »

 

Un immense fracas le réveille. Le tonnerre ? Peut-être… Le jour pointe, la chaleur est déjà étouffante dans l’appartement minuscule occupé par Pierre au 13e étage de sa tour de banlieue. Ensommeillé, il entrouvre le rideau de la fenêtre depuis son lit… et demeure pétrifié par le panorama qui se révèle à lui. Un brouillard poisseux bouche l’horizon, c’est à peine s’il distingue la silhouette de la tour des Tilleuls à quelques dizaines de mètres de là. Le brouillard, avec une telle canicule ?... Ainsi débute le cauchemar pour tous les résidents de cette barre HLM coupée du monde par un mur cotonneux qui semble abriter de terrifiantes créatures, une réclusion forcée qui va contraindre les habitants à s’organiser pour faire face à l’indicible et révéler la vraie nature de chacun. Car après tout, le pire n’est peut-être pas dans la brume…

 

Et d’ailleurs, d’où vient-elle, cette brume ?

 

Jean-Pierre Andrevon, né à Bourgoin-Jallieu en 1937, est l’une des plus incontournables figures de la science-fiction française contemporaine. Après une intense collaboration à la mythique revue Fiction (auteur, critique, essayiste), il publie son premier roman, Les Hommes-Machines contre Gandahar, en 1969 (adapté par René Laloux en long-métrage d’animation sur des dessins de Philippe Caza). C’est le début d’un parcours littéraire aussi dense (plus de quatre-vingts romans) qu’engagé, une œuvre traduite dans une dizaine de langues, plusieurs fois adaptée à la télévision et saluée par le Grand Prix de l’Imaginaire à deux reprises. Quatre ans après la parution du Monde enfin, La Maison qui glissait, roman SF aux échos picaresques et aux implications sociales tranchantes, signe le grand retour de Jean-Pierre Andrevon sur le devant de la scène éditoriale.

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Voisins d'ailleurs

Voisins d'ailleurs

Le grand retour de Clifford D. Simak !

 

Il s'approcha, se pencha, et laissa courir sa main sur le haut de l'objet sans se demander ce qui lui inspirait cette réaction, même s'il songea, un peu tard, qu'il aurait sans doute dû se retenir. Mais ce devait être sans danger, car il ne se passa rien — dans un premier temps. Le métal, ou le matériau évoquant le métal, était lisse sous la paume et son poli semblait abriter une terrible dureté ainsi qu'une force effrayante. Il retira sa main, se redressa et recula d'un pas. La machine émit un unique cliquetis, comme par choix — comme pour attirer l'attention, prouver sa nature et indiquer qu'elle possédait une fonction et entendait l'accomplir avec autant d'efficacité que de discrétion. Telle fut du moins la nette impression qu'il en retira. Puis elle pondit un oeuf...

 

Né en 1904 dans la ferme de son grand-père maternel près de Milville, dans le Wisconsin, Clifford D. Simak fut cultivateur puis journaliste, avant de devenir l'un des écrivains de science-fiction américain les plus traduits au monde. Il est mort en 1988, laissant derrière lui près d'une trentaine de romans — dont l'immense Demain les chiens, réédité rien moins que dix-huit fois en France — et plus de cent nouvelles ; une œuvre considérable empreinte de sensibilité et de nostalgie sans équivalent. Voisins d'ailleurs réunit neuf récits de Clifford D. Simak : quatre inédits et cinq perles depuis longtemps indisponibles et jamais réunies en recueil, proposées ici dans des traductions nouvelles ou révisées, dont « La Grotte des cerfs qui dansent », texte d'exception lauréat des prix Hugo, Nebula, Locus et Analog.

 

« On remerciera doublement Pierre-Paul Durastanti. D’abord de nous proposer une anthologie de short stories d’un auteur emblématique, près de la moitié de ces textes étant inédite en français. Et ensuite de nous rappeler que Clifford Donald Simak, à l’inverse de sa production romanesque, n’a jamais cessé de publier de bonnes nouvelles. »

Le Cafard cosmique

 

« Rarement auteur n'aura en effet aussi bien parlé de l'Homme, de tout ce qui le lie à ce qui l'entoure, sans pour cela sombrer dans un nombrilisme stérile : les nouvelles de Simak se lisent d'une traite, touchent au cœur tout en étant puissamment évocatrices de certains ailleurs, la plupart du temps habillées d'une légère pointe d'humour. »

nooSFere

 

« Un recueil d’une cohérence et d’une progression judicieuses (...), tout à fait sympathique et sans doute salutaire, même, tant ces textes pour bon nombre d’entre eux introuvables auparavant méritent le détour. Je ne suis pas contre une deuxième rasade… »

Nebal

 

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Bifrost n° 50

Bifrost n° 50

... Cette nuit-là le Santa Ana charriait vers l'ouest des détritus divers : papiers, feuilles mortes et panaches de poussière subtilisée sur des aires de stationnement où des semi-remorques attendaient patiemment le lever du jour. Cette nuit-là une chose non identifiable, roulant et glissant dans les rues désertes de Santa Margarita, se raccrocha brièvement à de hautes branches, tenta quelques dérapaqes sur les toits des voitures garées puis lonqea la vitrine nord de la Cantina de Guillermo, un resto ouvert 24 heures sur 24, en exécutant une sorte de danse du ventre langoureuse et lascive. Le seul qui put l'admirer fut ce vieillard que tous appelaient Cyclope, et qui sirotait un café au comptoir — une activité qu'il faisait durer pour bénéficier d'un peu de chaleur et de lumière — , et il contempla cette chose jusqu'au moment où elle atteignit l'extrémité de la vitre et bascula au-delà, l'obligeant à tordre le cou pour la suivre de son œil valide...

Tim Powers
Itinéraire nocturne

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Louisiana Breakdown

Louisiana Breakdown

« Si d'aventure vous allez faire une balade dans le sud-ouest de la Louisiane et que vous tombez sur une station-service délabrée où quelques vieux portant bretelles écoutent du base-ball à la radio en crachant leur jus de chique dans un pot, que vous passez ensuite devant une gargote et que vous apercevez après cela une fenêtre décorée de symboles occultes, un conseil : méfiez-vous et levez le camp au plus vite. Car si ce n'est sans doute pas la ville de Graal, c'est manifestement un endroit tout aussi bizarre, un de ces endroits où il est préférable de ne pas s'attarder. Ignorer ce conseil, c'est au mieux courir le risque de réaliser combien il demeure fort peu de magie dans ce monde, et combien elle est employée à des fins misérables. Au pire, c'est tomber amoureux. Et il ne faut surtout pas tomber amoureux dans pareil lieu. Croyez-moi sur parole et lisez donc ce qui est arrivé à Jack Mustaine... »

Né en 1947 en Virginie, Lucius Shepard est un écrivain voyageur. Ainsi, depuis ses quinze ans, âge où il quitte les États-Unis en cargo pour rejoindre l'Irlande, il n'a cessé de parcourir le monde : Europe, Sud-Est asiatique et, surtout, Amérique centrale — où il couvrira la guerre civile au Salvador comme journaliste freelance. Mille métiers pour autant de voyages, et une œuvre unique qui mobilise et émeut : Lucius Shepard ne cesse de repousser les frontières des genres et pioche au cœur de son vécu pour en tirer une vision du monde pétrifiante de justesse. Considéré outre-Atlantique comme un écrivain majeur, il est lauréat de huit prix Locus, un Hugo, un Nebula et deux World Fantasy Award.

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Bifrost n° 47

Bifrost n° 47

Richard détourna les yeux, écoeuré, et se pencha sur son propre livre. Le sifflement retentit à nouveau et il sursauta. Son voisin le dévisageait franchement. Avec lenteur, il sortit un carnet à spirale de sa poche de poitrine, arracha une feuille et traça un grand nombre de traits en désordre avec le marqueur. Lorsqu'il la lui tendit, Richard n'y vit qu'un ensemble de gribouillages sans signification et la tourna dans tous les sens sans parvenir à la déchiffrer.

Il la laissa tomber sur la table et son voisin la reprit. Il rabattit un coin sur le coin opposé, effectua une série de pliages si rapides que Richard ne put suivre le mouvement de ses doigts. Puis l'homme lui tendit à nouveau la feuille pliée en forme de rose.

Elle s'ouvrit au creux de sa paume et les lignes jaunes enchevêtrées s'ordonnèrent en lettres, puis en mots, en suivant les plis. Sur la corolle de papier, on pouvait lire :

Je t'expliquerai...

Jean-Claude Dunyach, Repli sur soie

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