Stephen KING
LIVRE DE POCHE
256pp - 8,30 €
Critique parue en juillet 1996 dans Bifrost n° 2
« – Je cuis ! criait le vieux Thot. Je cuis-cuis! Ahhh ! J'suis rôti comme une dinde!
– Merde alors, a dit Harry. Y a un témoin qu’est arrivé avec une journée d'avance.
Assise sur le seuil, sa queue soigneusement lovée autour de ses pattes, la souris observait la scène de ses petits yeux de jais. »
Le couloir de la mort (années 30) comme si vous y étiez, vu par un ex-chef des gardiens flirtant avec Alzheimer (pratique pour prendre l'histoire en route). Une atmosphère et un sens du suspens excellent, même si l’impression d'avoir déjà vu les jumelles Detterick au détour des couloirs de l'hôtel de Shining. Une documentation, un style, une montée en tension irréprochable — précisons que je ne suis pas un lecteur de King.
La ligne verte parait en épisode dans une Collection à 10 FF, mais si vous ajoutez le prix des six volumes, ça fait 60 FF le roman complet. À part ça, c'est vrai que la présentation en roman-feuilleton fait qu'on ne peut pas tricher et aller regarder comment l'histoire se finit. Alors, Caffrey frira-t-il sur la chaise électrique du pénitencier de Cold Mountain pour un crime qu'il n'a peut-Étre pas commis ? Et quelle mort affreuse Edward Delacroix va-t-il connaître ? Lecteur veinard, peut-Étre le savez-vous déjà ! (Fichu décalage spatio-temporel).