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Les critiques de Bifrost

Da Vinci code

Da Vinci code

Dan BROWN
POCKET
744pp - 8,60 €

Bifrost n° 35

Critique parue en juillet 2004 dans Bifrost n° 35

Le Louvre. Jacques Saunière, conservateur en chef du musée, est abattu dans la Grande galerie par un albinos. Mortellement blessé, le vieil homme a tout juste le temps de se déshabiller, plier ses vêtements, se tracer un pentacle sur l’abdomen, écrire au stylo à lumière noire une phrase en latin qui est aussi une séquence mathématique du XIIIe siècle qui vaut à la fois pour le nombre d’or et l’anagramme de Mona Lisa, écrire des choses sur le coffrage en plexiglas de la Joconde, puis revenir au point de départ tout en essuyant le sang, dessiner sur le sol des arcs de cercle, se poser au centre en respectant la figure du pentagramme et… mourir. L’inspecteur Bézu Fache se rend sur les lieux et convoque immédiatement Robert Langdon, un Américain spécialiste de la symbolique médiévale qui avait rendez-vous avec Saunière. Les deux hommes ne s’apprécient guère mais ils apprendront à se connaître. Est aussi présente Sophie Neveu, membre de la police scientifique et petite-fille de la victime. Elle ne parlait plus à Saunière depuis que, gamine, elle l’avait vu toucher les seins d’une grosse femme devant des gens masqués. Langdon lui explique qu’il s’agit en réalité d’un rite initiatique parfaitement pur, et que ce n’est pas comme si papy avait défoncé la foune de la radasse par vice. Bonne fille, Sophie n’en disconvient pas, mais du coup regrette la brouille avec son grand-père (elle était traumatisée). Pour fuir l’albinos, Sophie et Langdon se réfugient chez un paraplégique, Leigh Teabing, qui est un spécialiste du Graal. Ensemble, ils vont déchiffrer un mystérieux cryptage qui commence par : ELC AL TSE ESSEGAS ED TOM XUEIV NU SNAD… L’Américain penche pour du Nikkudim, ancienne langue sémitique, mais ce peut être aussi du Rachi, voire du Stam. Sophie trouve la solution : c’est le fameux code de Vinci ! En fait, c’est du français écrit à l’envers (dans la version originale, c’est de l’anglais écrit à l’envers, et à Alenverland, c’est traduit à l’endroit). Nos héros vont mettre au jour une monumentale conspiration impliquant l’Opus Dei, le Vatican et la Fraternité de Sion qui cherchent à révéler ou à taire que le Christ est Marie-Madeleine ! Las, Leigh Teabing a commandité le meurtre de Saunière. Le paraplégique se débarrasse d’un complice à l’aide d’une cacahuète, mais ne parviendra pas à ses fins. Sophie et Langdon tairont pourtant la vérité, car le monde n’est pas prêt, et que le chemin parcouru vaut mieux que le but à atteindre.

C’est un beau roman qui rappelle que l’on ne doit pas se laisser manipuler, et que la richesse véritable est intérieure. Je m’a bien régalé.

Xavier MAUMÉJEAN

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