Sommaire
- Les Champs d’Abraham
- Les Perséides
- La Ville dans la ville
- L’Observatrice
- Protocoles d’usage
- Ulysse voit la lune par la fenêtre de sa chambre
- Le Miroir de Platon
- Divisé par l’infini
- Bébé perle
- Postface
- Bibliographie
« Finders était le nom d’une librairie d’occasion délabrée près de l’université. Un endroit que Paul adorait. J’y étais allé, mais il ne m’avait pas fait forte impression. On y trouvait quelques éditions originales qui manquaient de tenue, un grand rayon d’absurdités occultes dans le genre de Madame Blavatsky et des romans à deux sous oubliés des années 50... »
C’est l’histoire de deux géographies intriquées : celle des ruelles nocturnes de Toronto et celle de l’étrange librairie Finders, deux géographies qui ne sont pas ce qu’elles semblent être car non, décidément, la carte n’est pas le territoire... C’est l’histoire des abîmes vertigineux de l’espace et du temps et de ce qu’ils abritent, de l’étrange et de l’occulte, là, au coin de la rue, au détour d’un rayonnage de bibliothèque ou sur une case d’échiquier... C’est l’histoire de ce qui ne peut être vu et que l’on voit quand même, de ce qui ne peut être dit et qu’il nous faut dire, malgré tout... C’est l’histoire des Perseides, neuf récits se répondant les uns les autres pour tisser l’ébauche d’un paysage indicible, un livre à l’ombre des grands maîtres tutélaires de l’œuvre wilsonienne : Jorge Luis Borges, Howard Phillips Lovecraft et Clifford D. Simak en tête. Peut-être le livre le plus personnel de Robert Charles Wilson.
« Ce recueil permet donc de découvrir une autre facette de l’écrivain et de le découvrir sous forme de textes courts. Comme dans ses romans, les personnages sont au centre des histoires. […] Mais ce que j’ai trouvé le plus intéressant dans ces nouvelles, c’est l’incertitude qui émane de chacune, on navigue entre fantastique et science fiction et chacun peut avoir son interprétation propre d’une histoire qui sera différente pour un autre lecteur. » Au pays des Cave Trolls
« … des histoires léchées et construites, qui certes apportent des idées et concepts fortement intéressante mais surtout sont agréables à lire. L'intelligence des récits est d'autant plus galvanisée par la courte durée de ces histoires et ensuite libre à vous d'en imaginer la suite et d'en faire votre interprétation.
Bref, un recueil génial à lire et à posséder ! » Les Chroniques de l'imaginaire
« Et concluons en saluant Les Perséides comme un hommage fort à la science-fiction, genre populaire s'il en est, décrié souvent, et pourtant, porteurs de valeurs, de pensées, de questionnements… Sans oublier le rêve (proche du cauchemar, quelquefois), l'imaginaire qu'on stimule, qu'on aiguise… Et qui nous permet de grandir… » Appuyez sur la touche lecture
« Avant de réintégrer le froid appentis qu’il partage avec sa sœur Rachel que la folie emporte, le jeune Jacob joue aux échecs avec le bouquiniste de Finders, le dénommé Ziegler, qui lui offre un livre à chaque fois, des nouvelles de Wells. Il l’initie aussi à des règles atypiques où les bords de l’échiquier se poursuivent à l’opposé, comme s’il était fermé sur lui-même. Jacob se confie à Ziegler pour savoir s’il doit accepter que le déplaisant Taglieri embauche, à prix fort, sa sœur pour faire le ménage, sachant les vues que l’homme porte sur elle, sachant aussi qu’il ne pourra s’occuper toujours de Rachel, si incontrôlable. Il n’est pas sûr de comprendre la métaphore d’Abraham acceptant sans discuter de sacrifier son fils à Dieu, qui testait ainsi moins sa foi ou sa vertu que son allégeance.... » Bifrost
Une grande force se dégage de ce recueil à l’imaginaire diabolique, les nouvelles se complètent, se répondent. Robert Charles Wilson sait nous toucher, trouver des sujets pour mieux nous interpeller. La construction est imparable, elle fait mouche et Les Perséides marque en profondeur ses lecteurs. La Yozone