Sommaire
- Souvenirs enchâssés, préface inédite de Ian WATSON
- L'Enchâssement
- Un modèle de linguistique-fiction ?, postface de Frédéric LANDRAGIN
- Bibliographie, par Alain SPRAUEL
« Une silhouette gigantesque apparut dans le cône de lumière et descendit à leur rencontre […] d’un pas distrait de promeneur désabusé. Il faisait penser à la fois aux saints du Greco et aux statuettes émaciées de Giacometti. »
Il y a cet institut médical anglais qui, discrètement, se livre à des expériences linguistiques extrêmes sur des orphelins coupés du monde… Dans le même temps, au Brésil, dans un coin de jungle amazonienne promise à la submersion par un barrage titanesque, l’ethnologue français Pierre Darriand étudie le langage enchâssé réservé aux mythes du peuple xemahoa, une langue qu’on ne peut comprendre que sous l’emprise d’une drogue sacrée… Ailleurs, au coeur du Névada désertique, Russes et Américains connaissent le vertige d’un premier contact extraterrestre secret avec les Sp’thra, une race engagée dans une quête infinie, mystique, du langage… Avant que tout ne se lie, ne s’enchâsse, donc, avec pour horizon potentiel l’ultime libération, celle des esprits.
Né en Grande-Bretagne en 1943, diplômé d’Oxford en littérature anglaise et française du XIXe siècle, Ian Watson a enseigné dans les universités de Dar es Salam et de Tokyo, puis à Birmingham au milieu des années 70. Romancier (on lui doit une trentaine de livres), nouvelliste (une quinzaine de recueils), poète et essayiste, il a travaillé pendant deux ans (1990-1991) avec Stanley Kubrick avant que Steven Spielberg ne porte à l’écran le fruit de leur collaboration sous le titre A.I. Intelligence artificielle, en 2001. Considéré comme un créateur exigeant mais incontournable, Ian Watson vit désormais en Espagne où il poursuit son oeuvre.
Initialement publié en 1973, L’Enchâssement est lauréat du prestigieux prix Apollo.
« Sous une superbe couverture signée Manchu, voici la quatrième édition de ce premier roman de Ian Watson qui se veut définitive, le fruit d’un projet longuement mûri qui tenait particulièrement à cœur à Olivier Girard, qui l’a porté de nombreuses années durant. Le résultat est à la hauteur de l’ambition. La récente collection « Kvasar », désormais la vitrine du Bélial’, était toute destinée à l’accueillir. On lira tout d’abord « Souvenirs enchâssés », la longue préface de près de trente pages rédigée spécialement par Ian Watson pour cette occasion. Il y revient sur le contexte socio-politique de l’époque qu’il ne faut pas perdre de vue pour saisir les tenants et aboutissants du roman. L’heure était encore à la Guerre Froide,... » Bifrost
« Roman pessimiste mais vertigineux, intelligent et intelligible, L’enchâssement est assurément une œuvre patrimoniale qu’il fallait rééditer. Saluons donc le travail exemplaire qui a été fait, et ne boudons pas notre plaisir. » Culture SF
« Même si on peut regretter certains développements légers de l’histoire, L’enchâssement se révèle un roman très ambitieux, il s’agit d’un classique de linguistique fiction, d’une démonstration éclatante que la science-fiction peut emprunter d’autres voies que les sciences dures, avec tout autant de rigueur dans le traitement du sujet. » La Yozone