L'Inversion de Polyphème
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Ville de Boss, une montagne pleine de coins et de recoins. Temps futurs.
Le monde tel qu’on le sait n’existe plus. Ni non plus les sciences, la connaissance du passé ou celle de l’écrit. L’électricité est une magie précieuse. Ce qu’il reste de l’humanité vit sur le dos de cités mobiles qui, comme d’immenses animaux, poursuivent des desseins mystérieux sous l’égide de Pilotes qui le sont tout autant. Franny Fenway a quatorze ans ; elle est orpheline. Et s’il y a une chose que Franny aime par-dessus tout, elle à qui la vieille Prudence a enseigné le pouvoir des « sorts d’histoire », ce sont les questions. « Une question n’indique que le milieu d’une histoire, et non sa fin. » Or, Franny compte bien aller jusqu’au bout du récit de sa propre histoire, de celui de ses origines et du devenir du monde…
« Les merveilleux récits de Ken Liu explorent avec brio l’endroit où l’ordinaire et l’extraordinaire se rencontrent. »
THE WASHINGTON POST
Ken Liu, né en 1976 à Lanzhou, en Chine, a émigré aux États-Unis à l’âge de onze ans. Titulaire d’un doctorat en droit (université de Harvard), programmeur, traducteur du chinois, il dynamite les littératures de genre depuis une vingtaine d’années, collectionnant distinctions et prix littéraires, dont le Hugo, le Nebula et le World Fantasy Award. Les Armées de ceux que j’aime est le quatrième de ses récits à paraître dans la collection « Une heure-lumière ». Le Bélial’ lui a par ailleurs consacré deux recueils dans la prestigieuse collection « Quarante-Deux », La Ménagerie de papier (2015), lauréat du Grand Prix de l’Imaginaire, et Jardins de poussière (2019).
Les Marionnettes - 2
CONFINS GALACTIQUES. Planète Vlhan.
Les natifs de ce monde reculé, manière de géants sphériques dotés de membres longs et souples pareils à des fouets, se livrent chaque année au rituel le plus étrange qui soit : le Ballet. Une danse qu’aucune race sentiente ne parvient à décrypter, un partage codifié impénétrable auquel participent des dizaines de milliers d’individus. Susceptible de durer plusieurs jours, le Ballet s’achève irrévocablement par un climax terrifiant : la mort de ceux qui y prennent part. De tous les coins de la Galaxie, ils sont nombreux à venir assister au déroulé de cette fascinante coutume, humains en tête. À ceci près que depuis peu, beaucoup chez ces derniers ne se contentent plus du rôle de spectateurs, mais brûlent de s’impliquer dans l’événement — au prix de transformations physiques radicales, et pour une finalité mortelle connue de tous. Pourquoi répondre à semblable appel ? Quel secret se cache dans la trame séculaire du Ballet ? Paul Royko est un shooteur de neuropics à succès. Et il compte bien offrir à son auditoire la clef de ce mystère qui enivre les foules. Sauf qu’il est loin, très loin, d’imaginer la nature de la porte qu’il s’apprête à ouvrir…
« Un grand talent qui opère avec une efficacité maximale. »
HARLAN ELLISON
Pour discret qu’il soit, Adam-Troy CASTRO, né en 1960 et vivant en Floride, n’en est pas moins l’auteur d’une oeuvre prolifique — divers romans, et pas loin de deux cents nouvelles sur trente années de carrière, dont, constat injuste, seule une maigre part a franchi l’Atlantique. Nombre de ses textes sont constitutifs d’une histoire du futur vaste et cohérente — y compris les trois titres proposés par les éditions Albin Michel Imaginaire en 2021 et 2022. Les Fils enchevêtrés des marionnettes, second récit de l’auteur à paraître dans la collection « Une heure-lumière », pendant de La Marche funèbre des marionnettes avec lequel il forme comme un diptyque, apporte à cet ensemble passionnant une pierre de touche vibrante d’émotion.
En ce 13 septembre 1824, après la chute de Moscou et le traité de Niji signé avec le tsar Alexandre Ier, protecteur de toutes les Russies, l’empereur Napoléon règne sur l’Europe. Un continent à genoux, exsangue, vidé de sa substance par un trop-plein de guerres et d’horreurs, un territoire à feu et à sang que le stupéfiant Melchior Hauser, tout juste libéré de son statut d’esclave, va cependant entreprendre de parcourir. Car il lui faut retrouver Viktor Hauser, celui qu’on surnomme le de Vinci de Nuremberg, et lui poser une question. Unique, toute simple, mais qui revêt à ses yeux une importance cruciale : « Père, ai-je une âme ? »
Ayant longtemps hésité entre Laos, Thaïlande et Cambodge, Thomas DAY a finalement posé son sac en banlieue parisienne, où il gère deux adolescents en menant de front son métier d’éditeur, sa carrière de romancier et ses activités de scénariste BD. On lui doit plus d’une centaine de nouvelles et une douzaine de romans, dont La Voie du Sabre, L’Instinct de l’équarrisseur et Le Trône d’ébène. Le dernier d’entre eux, Du sel sous les paupières, est lauréat du Grand Prix de l’Imaginaire 2013. Quant à Sept secondes pour devenir un aigle, le plus récent de ses recueils, il est lui aussi lauréat du Grand Prix de l’Imaginaire, mais millésime 2014.
L’Automate de Nuremberg est le deuxième de ses titres à paraître dans la collection « Une heure-lumière », après le très remarqué Dragon qui en a fait l’ouverture en 2016.
« On le voit, contrairement à Antoine Volodine qui prône le post-exotisme fondé sur la subversion de l’idée même d’Auteur, Thomas Day s’avère le tenant du pur-exotisme où l’écrivain s’affirme tel un vengeur masqué à l’assaut des tares de l’Humanité. » PHILIPPE CURVAL
Couverture et conception graphique : Aurélien Police
Une heure-lumière, c’est la distance que parcourt un photon dans le vide en 3600 secondes, soit plus d’un milliard de kilomètres…
C’est aussi le nom d’une collection qui vient de franchir les cinquante titres, un espace éditorial unique, tant par le fond que par la forme, au statut de référence dans le paysage brouillé des littératures de genre.
Si Une heure-lumière célèbre les horizons nouveaux, nos hors-séries fêtent Une heure-lumière et ses auteurs emblématiques.
Et cette année le Canadien Rich Larson, dont les fidèles de la collection n’ont pu manquer Barbares, space opera punk et débridé qui réinvente le récit d’aventure spatiale à grand renfort d’idées et d’images fortes.
Une heure-lumière… comme un shot d’imaginaire corsé !
Rich Larson est né au Niger. S’il a vécu aux états-Unis, en Afrique du Sud, en Espagne ou à Prague, il a pour l’heure posé ses valises à Montréal. Depuis ses débuts en 2011, il a publié plus de deux cents nouvelles, souvent reprises dans les Year’s Best les plus prestigieux du domaine, et saluées par plusieurs prix de lecteurs. En France, le recueil La Fabrique des lendemains (Le Bélial’, 2020) a d’emblée raflé le Grand Prix de l’Imaginaire, avant que le roman Ymir (Le Bélial’, 2022) confirme le stupéfiant talent de cet auteur de 32 ans désormais considéré comme le fer de lance d’une SF post-eganienne survitaminée qui pulvérise les codes du genre.
Hors commerce
New York. Fin des années 1920.
L’un est le Kid Wolf, jeune boxeur talentueux qui rêve de soulever la ceinture de champion. L’autre est le Kraken Boy, le plus doué des tatoueurs, un grand type nonchalant dont l’art et l’encre font merveille — littéralement. Mais les temps sont durs dans le Lower East Side de l’entre-deux-guerres gangréné par la mafia juive. D’autant que la Grande Dépression pointe son nez, et avec elle les mouvements sociaux qui se radicalisent et les briseurs de grève aux mains des syndicats qui font régner la terreur… Et puis il y a Hinky Friedman, née Rivkah Heinckmann, alias Rebecca-la-Hink, la Reine des Gangsters. Et Hinky a une vision, l’ambition d’un autre monde — meilleur, qui sait ? Or pour cela elle a un plan, un plan pour Kid Wolf et Kraken Boy, un plan pour tout changer. Mais ce que n’a pas prévu Hinky, c’est l’amour. Un amour impossible, interdit, un amour qui, lui, pourrait véritablement remodeler la face du monde…
« Deux narrateurs inoubliables et l’aura légendaire d’une romance classique. » LOCUS
Né en 1979, Sam J. Miller a grandi dans l’État de New York avant de s’installer dans la métropole du même nom. Issu d’une longue lignée de bouchers, il partage son temps entre une association dédiée à l’aide aux sans-abri et l’écriture. Auteur d’une cinquantaine de nouvelles au ton viscéral et engagé, dont plusieurs sont parues en France dans les pages de la revue Bifrost, il a aussi publié quatre romans, dont La Cité de l’orque (Albin Michel Imaginaire). Avec Kid Wolf et Kraken Boy, récit d’un amour inavouable trempé dans l’encre d’une magie ancestrale, quelque part entre le Sergio Leone d’Il était une fois en Amérique et le Martin Scorsese de Gangs of New York, Sam J. Miller affirme la singularité d’une œuvre littéraire portée par des visions saisissantes et une ambition sociale sans équivoque. Assurément l’une des voix les plus intéressantes de la nouvelle génération de romanciers américains.
Les Marionnettes - 1
Ils sont tous là. Ambassadeurs et représentants de la plupart des mondes et intelligences connus. Sur leur estrade, serrés les uns contre les autres, le regard tourné vers une seule direction, tendus. Car ceux qu’ils observent, ces êtres impénétrables, colossaux, que d’aucuns nomment les marionnettes, s’apprêtent à se livrer au plus singulier des rituels : le Ballet, une communion frénétique de plusieurs jours à l’issue de laquelle ils mourront — par dizaines de milliers. Nul ne comprend les motivations de ce sacrifice annuel ultime qui fascine toute la Galaxie. À commencer par Alex Gordon, exolinguiste au service de la Confédération terrienne, qui va y assister pour la troisième fois. Mais alors que les marionnettes, par myriades, agitent leurs fouets immenses, Alex distingue une silhouette inattendue et résolument non extraterrestre au sein de la mêlée : une jeune femme appareillée de façon étrange qui semble sur le point de se joindre à la danse alien. Cette femme n’a rien à faire là, et elle se prépare à mourir. À moins que…
« Un grand talent qui opère avec une efficacité maximale. »
HARLAN ELLISON
Pour discret qu’il soit, Adam-Troy Castro, né en 1960 et vivant en Floride, n’en est pas moins l’auteur d’une œuvre prolifique — divers romans, et pas loin de deux cents nouvelles sur trente années de carrière, dont, constat injuste, seule une maigre part a franchi l’Atlantique. Nombre de ses textes sont constitutifs d’une histoire du futur vaste et cohérente — y compris les trois titres proposés par les éditions Albin Michel Imaginaire en 2021et 2022. La Marche funèbre des marionnettes, récit d’ethno-SF poignant, s’inscrit elle aussi dans cette histoire du futur passionnante.
Mars, d’ici deux décennies…
Au début, ils ont cru pouvoir y échapper. Jusqu’à ce que la Catastrophe, un virus militarisé qui a fauché l’humanité en un temps record, frappe la colonie à son tour. Aussi, depuis qu’il a inhumé Katrina Solovyova, John est seul, il ne reste plus que lui. Lui et Pavonis Mons, qu’il contemple à travers une baie blindée. Et aussi ce mystérieux piano blanc, un Bösendorfer — et ce non moins mystérieux musicien excentrique aux lunettes ridicules qui lui parle parfois… Que faire, lorsque vous êtes l’ultime représentant de votre espèce ? En finir une bonne fois pour toutes ? Ou entreprendre la plus magnifique des quêtes, la plus vertigineuse, la plus sidérante des aventures ? John Renfrew est le dernier être humain. Le dépositaire de l’esprit de découverte et de la soif de savoir de l’humanité tout entière. Et il a un univers à explorer…
« Reynolds est l’un des auteurs contemporains de hard SF les plus doués. » PUBLISHERS WEEKLY
Né en 1966 au Pays de Galles, Alastair Reynolds mène longtemps une double carrière, celle d’écrivain et d’astrophysicien au sein de l’Agence Spatiale Européenne, avant de se consacrer à la seule écriture en 2004. Au fil de ses premiers écrits, il brosse une fresque futuriste sans pareille qui l’installe bientôt au pinacle des créateurs d’univers : le Cycle des Inhibiteurs, immense succès de librairie. Hors cycle, on lui doit depuis divers recueils et une vingtaine de romans — dont Éversion en 2023 au Bélial’, et, chez le même éditeur, le stupéfiant La Maison des soleils, considéré par beaucoup comme son chef-d’œuvre, annoncé courant 2024.
Londres. Bientôt.
Jeune et belle, Harmony Meads est promise à un avenir radieux. Sa carrière d’agente immobilière pour yuppies file vers les sommets, et le couple qu’elle forme avec Jiannis fait sensation dans les soirées les plus courues de la City. Pourtant, Harmony a un problème. Là. Sur le menton. Juste un petit bouton. Pas méchant, trois fois rien, mais bien là. Or, ce bouton est une impossibilité. Ses nombreux abonnements à Fullife, son fournisseur de santé, assurent le parfait réglage de ses nanos, et sa kyrielle d’extensions — Derméclat, Réveil en Beauté, Fraîche et Guillerette, Fini le Dentiste, Puissant Maintien, Prenez le Contrôle — garantissent à Harmony l’éclat d’une jeunesse insolente, et une efficience maximum en toutes circonstances. Certes. Mais alors, ce bouton ? Ne pourrait-il pas s’avérer un symptôme ? Car être la meilleure version de soi-même a un prix. Un prix élevé, à vrai dire… Pour Harmony Meads, il se pourrait que l’heure de s’en acquitter ait sonné.
« Le talent de Claire North brille de mille feux. » THE SUNDAY TIMES
Née en 1986 en Angleterre, Claire NORTH publie son premier livre à l’âge de 16 ans sous son nom véritable, Catherine Webb — une huitaine d’autres romans suivront. Avide de nouveaux territoires littéraires, elle adopte le nom de Claire North en 2014 pour ses débuts en science-fiction : Les Quinze Premières Vies d’Harry August sera salué par le prix Campbell Memorial en 2015. Elle a depuis fait paraître huit romans, tous accueillis par une critique unanime. La trilogie de « La Maison des jeux », tout juste parue dans la collection « Une heure-lumière », a connu un succès considérable. Nul doute que Sweet Harmony, satire futuriste qui dissèque les dérives de la modernité au scalpel, suive le même chemin.
Un nagevide, une créature titanesque qui parcourt l’espace profond au gré des vents cosmiques. Sauf que celui-ci est mort, réduit à l’état de carcasse en décomposition capturée par la gravité d’une géante gazeuse orange et violette, un chaos instable de chairs boursouflées grouillant de créatures parasites aussi létales que fascinantes. De quoi éveiller l’intérêt de Yanna et Hilleborg, contrebandiers en mal de fortune embauchés par deux jumeaux aussi fusionnels que richissimes pour explorer la bête. Yan, qui a grandi sur un nagevide et connaît leur écologie par cœur. Hilly, dont ne subsiste que la tête après un séjour forcé dans une prison dérivante… Un attelage étonnant pour une expédition qui ne l’est pas moins, et qui pourrait rapidement virer au cauchemar. D’autant que le corps du nagevide abrite un secret, et qu’il n’est pas le seul…
« Une SF vive, saillante, politique, parfois acide, toujours surprenante. »
LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE - FRANCE CULTURE
Rich Larson est né au Niger. S’il a vécu aux États-Unis, en Afrique du Sud, en Espagne ou à Prague, il a pour l’heure posé ses valises à Montréal. Entre ses débuts en 2011 et aujourd’hui, il a publié plus de deux cents nouvelles, souvent reprises dans les Year’s Best les plus prestigieux du domaine, et saluées par plusieurs prix de lecteurs. En France, le recueil La Fabrique des lendemains (Le Bélial’, 2020) a d’emblée raflé le Grand Prix de l’Imaginaire, avant que le roman Ymir (Le Bélial’, 2022) confirme le stupéfiant talent de cet auteur de 31 ans désormais considéré comme le fer de lance d’une SF post-eganienne survitaminée qui pulvérise les codes du genre. Barbares, ici publié en avant-première mondiale, en est la parfaite illustration : un planet opera à nul autre pareil, manière de chasse au Snark résolument punk shootée au sense of wonder.
Après avoir été un singe, Michelle est désormais une sirène planant sur les coraux micronésiens. Car ici, dans ce lointain futur où le travail, la famine et la mort ne sont plus que des reliques obscures, recombiner son génome pour adopter l’apparence et les aptitudes les plus diverses est monnaie courante. Longues ailes rétractiles et branchies, donc, pour Michelle, qui mène une existence paisible dans les îles Chelbacheb. Jusqu’à ce qu’elle entreprenne des recherches biographiques au sujet d’un certain Jonathan Terzian, philosophe et auteur de la révolutionnaire Théorie de la Corne d’abondance. Un homme disparu depuis des siècles, mais dont le destin semble lié à la première épidémie transgénique — la fameuse Peste du Léopard vert ayant pavé le chemin de ce futur inouï… Qu’est-il advenu de Terzian et de celle qui semblait être sa compagne ? Que postule sa théorie, et en quoi son héritage a-t-il façonné le monde de Michelle ? Le prix du savoir est parfois drastique. Nul doute que la sirène devra s’en acquitter…
« Williams sait combien la science-fiction peut donner vie au langage. » NEW YORK TIMES BOOK REVIEW
La Peste du Léopard vert, finaliste du prix Hugo 2004, est lauréat du prix Nebula 2005
Né dans le Minnesota en 1953, Walter Jon Williams s’est d’abord fait connaître dans le registre du roman d’aventures maritimes. Il « bascule » dans la science-fiction au mitan des années 80, notamment avec Câblé, aujourd’hui l’un des récits emblématiques du cyberpunk. Il a depuis livré plusieurs romans remarquables — Plasma, Sept jours pour expier ou encore, dans une veine plus vancienne, Les Joyaux de la Couronne. La Peste du Léopard vert est le parfait exemple de ce que la science-fiction peut produire à son meilleur : un postulat vertigineux, un récit haletant et des problématiques passionnantes.
Lynesse Quatrième Fille, princesse de Praimesite, n’ignore rien de la légende : le grand Nyrgoth l’Aîné a jadis usé de ses pouvoirs pour libérer le royaume du terrible Ulmoth. Aussi, quand un redoutable démon voleur d’esprits apparaît dans l’Ordibois, Lyn n’a guère le choix : il lui faut aller requérir l’aide du sorcier, au nom du pacte qui lie ce dernier à la famille royale depuis trois générations. Or, Nyrgoth, de son nom véritable Nyr Illim Tevitch, n’est autre qu’un anthropologue terrien venu sur la lointaine planète Sophos 4 à seules fin d’études – en toute discrétion, et sans interférer. Une règle d’or qu’il a déjà brisée du temps d’Astresse, la grand-mère de Lyn. Acceptera-t-il de sauver une nouvelle fois ce monde, quitte à bafouer les lois qui lui sont imposées ? Et quand bien même, pourra-t-il seulement vaincre le démon en question ? Entre devoir et morale, la rencontre de ces deux êtres inconciliables pourrait bien changer l’ordre des choses…
« Indispensable pour tout amoureux de mondes imaginaires, de colonies spatiales et d’histoires à la frontière des genres. » Library Journal
Le Dernier des Aînés, nominé au prix Ursula K. Le Guin, est finaliste du prix Hugo 2022
Né en 1972 à Woodhall Spa, dans le Lincolnshire, Adrian Tchaikovsky, après des études de zoologie et de psychologie, a longtemps travaillé comme juriste. Écrivain à plein temps depuis 2018, Denoël l’a fait découvrir aux lecteurs francophones avec le très remarqué Dans la toile du temps, lauréat du prix Arthur C. Clarke. Sur la route d’Aldébaran, son premier titre dans la collection « Une heure-lumière », paru en 2021, a été salué par un accueil public et critique remarquable. Il est aujourd’hui considéré comme l’une des voix les plus enthousiasmantes des littératures de l’Imaginaire britannique.
Collision frontale entre science-fiction et fantasy, Le Dernier des Aînés est la parfaite illustration de la Troisième loi de Clarke : toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie.
Lointain futur. Espace profond.
Plus qu’une prouesse technologique, la station est une expérience. Politique, sociale, économique, philosophique. Ainsi, au sein de ce gigantesque assemblage minier peuplé d’espèces venues de tous horizons, les stationniens se définissent moins en fonction de leurs origines que de leurs pourcentages génétiques. Melting-pot utopique, la station offre de fait un refuge de tolérance unique au cœur de la Galaxie — une vie en symbiose gérée par les Paramètres qui adaptent l’environnement aux différentes morphologies, aux contraintes physiques, à toutes les essences du vivant. Ou du moins offrait… De profonds désaccords entre les Spéciens, favorables à la séparation interespèce, et les Fusionnistes, qui œuvrent pour davantage de métissage, cristallisent les tensions.
Au milieu de ces courants qu’elle ne maîtrise pas, une femme, stationnienne insignifiante, va devoir choisir son camp, et par là même, peut-être, peser sur le devenir de la station et sa myriade d’habitants.
« Audrey Pleynet est un vrai talent français en matière de science-fiction. »
LE CULTE D’APOPHIS
À l’heure où la science-fiction francophone peine à se réinventer, Audrey PLEYNET fait figure d’étoile montante pour le moins attendue. Ainsi, après avoir autopublié un premier roman, puis un recueil, tous deux remarqués — une gageure —, elle apparaît au sommaire de divers supports plus ou moins confidentiels. Ce qui n’empêche pas les éloges de fleurir, et les premiers prix littéraires de tomber : Rosny Aîné en 2020, prix des lecteurs de Bifrost en 2022. Nul doute que Rossignol, fresque humaniste flamboyante, manière de chaînon manquant entre la Ursula K. Le Guin de l’Ekumen et le Iain M. Banks de la Culture, marque un tournant dans sa carrière.
À bord du Sunbird ils sont trois : le major Norman Davis et le docteur Orren Lorimer, sous la houlette du capitaine Bernhard Geirr. Des hommes, des vrais, l’élite de la Nasa lancée dans une mission à ce jour inédite : effectuer le tour complet de notre étoile. Mais après une tempête solaire d’une rare intensité, l’équipage a la désagréable surprise de constater que personne ne réagit à ses appels de détresse… Houston ne répond plus. Jusqu’au moment où le Sunbird capte enfin un message. Un autre astronef, le Gloria, orbite dans les parages et semble à même de secourir les trois astronautes. Or, ce que Lorimer, Davis et Geirr ignorent, c’est que les vrais ennuis sont sur le point de commencer. Des ennuis dont ils sont bien loin de mesurer la portée, tant leur monde s’apprête à basculer vers… autre chose.
« James Tiptree est l’une des figures les plus stupéfiantes du XXe siècle. »
JONATHAN LETHEM
À la fin des années 1960, un nouvel auteur fait sensation outre-Atlantique. En quelques publications coups-de-poing, sombres, glaçantes, étonnamment matures, James TIPTREE Jr. brise les frontières de la science-fiction. Pendant une dizaine d’années, il s’emploie à redéfinir le genre, publie quantité de futurs classiques, et entretient une abondante correspondance avec divers auteurs majeurs — Ursula Le Guin, Harlan Ellison, Philip K. Dick… Sans que personne ne l’ait jamais vu. Puis la vérité éclate : « il » est une femme âgée de 61 ans, dont le nom véritable est Alice Bradley Sheldon. Un épisode à la hauteur de l’ensemble de la vie de Tiptree / Sheldon, proprement hors normes. En 1987, sans jamais avoir cessé d’écrire, elle met fin aux souffrances de son époux malade et se suicide dans la foulée.
Sur Terre, aujourd’hui, ici et là.
Il y a ce truc sphéroïde reposant sur cinq… jambes ? Un monstre, quoi d’autre ? Quelque chose errant loin de son Nid. Et dont dépend la survie de ses pairs. Il y a cette femme aux cheveux blancs coupés très courts dans sa robe noire moulante qui vous regarde bizarrement, comme si elle en savait trop sur vous. Il y a celui-là, aussi, ce type à la mine morose. On le serait à moins : il se croit le génocidaire de sa propre civilisation. Et puis Stacey Papandreou, qui semble avoir traversé l’Histoire, sans coup férir. Et le lieutenant-colonel Bruno Zendahl, membre de la très sérieuse, très secrète, très fermée Ligue apkallu. Il arrive à Annie Troy de travailler pour lui. Froide comme l’acier, calculatrice, d’une logique implacable, Troy ignore le doute aussi bien que l’échec… Si tous ne se connaissent pas, tous sont liés. Par un enjeu qui les dépasse de beaucoup : la vie, le temps, l’univers et ses possibles…
« Les récits de Michael F. Flynn commencent en vous titillant le cerveau et s’achèvent en vous perçant le cœur. »
NANCY KRESS
Connexions est lauréat du prix Analog 2017
Né en Pennsylvanie en 1947, Michael F. FLYNN est un auteur de science-fiction peu connu en France. Titulaire d’une licence en mathématiques et d’une maîtrise en topologie, il a travaillé en tant qu’ingénieur qualité et comme statisticien, tout en publiant une douzaine de romans et une cinquantaine de nouvelles. Ses premiers textes paraissent au mitan des années 80. Dont « Eifelheim », qui remporte le prix Analog en 1986, et que Flynn déploiera en roman vingt ans plus tard. Publié en 2008 au sein de la prestigieuse collection « Ailleurs & Demain », Eifelheim restera longtemps le seul récit de l’auteur disponible en français. Jusqu’à la sortie de Connexions dans la collection « Une heure-lumière », un court roman explosif lui aussi lauréat du prix Analog.
De nos jours. Ici, ailleurs et partout.
Le haut joueur connu sous le nom d’Argent a défié la Maîtresse des Jeux elle-même : le temps du Grand Jeu est advenu, et comparé à lui, tous les autres sont désormais dérisoires. Le monde entier s’en trouve réduit aux dimensions d’un échiquier, avec en guise de pièces des groupes mafieux, des armées officielles, des gouvernements, des nations… Et pour prix de cette partie sans égale, la réponse à la question qui les contient toutes : à qui échoira la Maison des Jeux ?
« […] surprenant, intriguant, à la fois récit fantastique et paranoïaque sur un monde où tout un chacun peut être acheté, doublé d’une sombre réflexion sur les choses qui comptent vraiment quand tout peut être mis en jeu. »
KIRKUS REVIEWS
Née en 1986 en Angleterre, Claire North publie son premier livre à l’âge de 16 ans sous son nom véritable, Catherine Webb — une huitaine d’autres romans suivront. Avide de nouveaux territoires littéraires, elle adopte le nom de Claire North en 2014 pour sa première incursion dans un registre plus science-fictif : Les Quinze Premières Vies d’Harry August sera salué par le prix Campbell Memorial en 2015. Elle a depuis fait paraître six romans, tous accueillis par une critique unanime. Si Le Serpent et Le Voleur, les opus initiaux de la trilogie de « La Maison des jeux », ont été salués par un accueil public et critique enthousiaste, l’ensemble trouve ici une conclusion ébouriffante.
Bangkok, 1938.
Remy Burke, membre madré de la Haute Loge, qu’il pratique depuis un demi siècle, reprend conscience dans la moiteur de sa chambre d’hôtel après une nuit trop arrosée. Beaucoup trop. Il s’est fait manœuvrer et a accepté le défi du redoutable Abhik Lee. Avec en guise d’enjeu le plus précieux des biens : sa propre mémoire, misée dans une partie de cache-cache à l’échelle de la Thaïlande toute entière. Les règles sont simples : Lee dispose d’un mois pour dénicher Burke, après quoi, en cas d’échec, les rôles seront inversés. Une partie qui commence maintenant, tout de suite. Burke doit désormais courir… Éperdument.
« […] surprenant, intriguant, à la fois récit fantastique et paranoïaque sur un monde où tout un chacun peut être acheté, doublé d’une sombre réflexion sur les choses qui comptent vraiment quand tout peut être mis en jeu. » KIRKUS REVIEW
Née en 1986 en Angleterre, Claire North publie son premier livre à l’âge de 16 ans sous son nom véritable, Catherine Webb — une huitaine d’autres romans suivront. Avide de nouveaux territoires littéraires, elle adopte le nom de Claire North en 2014 pour sa première incursion dans un registre plus science-fictif : Les Quinze Premières Vies d’Harry August sera salué par le prix Campbell Memorial en 2015. Elle a depuis fait paraître six romans, tous accueillis par une critique unanime. Le Serpent, premier opus de la trilogie de « La Maison des jeux », a été salué par un accueil public et critique enthousiaste.
Dans plusieurs millions d’années…
Ayant essaimé à travers l’ensemble de la Galaxie, l’humanité s’est divisée en une myriade de cultures et civilisations adaptées à des contraintes environnementales et des modes de vie aux variétés pour ainsi dire sans limites. Ainsi en est-il de la Lignée Gentiane, mille clones immortels ou presque, issus d’une souche unique, qui arpentent les étoiles depuis des centaines de milliers d’années. Si, au fil du temps, chaque membre de la Lignée s’est singularisé, explorant et poursuivant ses intérêts propres, tous les deux cent mille ans, selon une antique tradition œcuménique, l’étrange fratrie se réunit pour partager ses expériences, souvenirs et projets – des célébrations grandioses qui culminent lors de la Millième Nuit. Jusqu’à ce qu’un grain de sable ternisse les dernières retrouvailles… Un détail, une anomalie insignifiante derrière laquelle pourrait bien se cacher un complot à l’échelle proprement astronomique…
« Reynolds est l’un des auteurs contemporains de hard SF les plus doués. »
PUBLISHERS WEEKLY
Né en 1966 au Pays de Galles, Alastair REYNOLDS mène longtemps une double carrière, celle d’écrivain et d’astrophysicien au sein de l’Agence Spatiale Européenne, avant de se consacrer à la seule écriture en 2004. Au fil de ses premiers écrits, il brosse une fresque futuriste sans pareille qui l’installe bientôt au pinacle des créateurs d’univers : le Cycle des Inhibiteurs, immense succès de librairie. Hors cycle, on lui doit depuis divers recueils et une vingtaine de romans – dont le tout dernier, l’ébouriffant Eversion, paraîtra prochainement aux éditions du Bélial’.
Le Blend : une communauté de millions d’espèces sentientes vivant en paix dans ce qui ressemble au meilleur des mondes, un concert des nations à l’échelle galactique auquel vient de se joindre la Terre. Depuis l’arrivée de la délégation extraterrestre au siège des Nations Unies, l’humanité bénéficie de nombreux cadeaux destinés à lui faciliter la vie. Mais cela n’est pas sans contreparties. Ce qui intéresse le Blend, c’est une activité que cette société d’outre-espace patchwork ne sait plus pratiquer : la guerre. Un contrat a donc été conclu entre l’ONU et le Blend. Les premiers prêtent des soldats pour des opérations d’encadrement et de maintien de l’ordre. Les seconds se chargent d’équiper ces derniers, de les emmener sur zone puis de les rapatrier.
Lui, c’est un soldat de la force Opexx. Atteint du syndrome de Restorff, un déficit empathique, son efficacité en mission s’en trouve renforcée. Une qualité qui n’exclut pas les questions au fil des déploiements sur les théâtres d’opérations extrasolaires. « Répondez à l’appel de l’ailleurs ! » Tel est le slogan d’Opexx. Un ailleurs qui pourrait bien être avant tout un autrement…
« Un des grands créateurs d’univers de la science-fiction française. »
Télérama
Né en 1968, Laurent Genefort a vingt ans quand paraît son premier roman dans la mythique collection « Anticipation ». Une grosse quarantaine de livres plus tard, il est aujourd’hui l’une des figures de proue de la science-fiction française et, sans doute, le meilleur de ses créateurs d’univers. Au sein de son œuvre considérable, on soulignera comme il se doit le cycle « Omale », Points chauds, lauréat des prix Rosny Aîné et du Lundi, ou bien encore Lum’en, salué par un improbable triplé littéraire inédit : Prix Rosny Aîné, Prix Julia Verlanger et Grand Prix de l’Imaginaire.
Une ville-monde.
Un immense ruban urbain apparemment sans fin bordé par les Voies – un chemin de fer – et le Fleuve. En son sous-sol, un métro. Et sous le métro… Bienvenue dans la Ville-Rue. Diego Patchen réside dans le quartier de Vilgravier, du côté du 10.394.850e Bloc. Amoureux d’une plantureuse pompière, affligé d’un père malade acariâtre, Diego vit d’expédients. Son activité favorite demeure toutefois l’écriture de récits spéculatifs, ce genre littéraire appelé « Cosmos-Fiction ». Un registre volontiers décrié, mais qui bénéficie d’un socle de lecteurs fidèles, et dans lequel les écrivains se plaisent à imaginer d’autres mondes, d’autres univers, aux configurations différentes… Et alors que Diego célèbre la sortie de son premier recueil, le voici bientôt invité à une croisière sur le Fleuve…
« Di Filippo à l’apex de son énergie créative idiosyncratique. »
Locus
Né en 1954 dans l’État du Rhode Island, et n’en ayant guère bougé depuis, Paul Di Filippo est à la tête d’une bibliographie comptant une douzaine de romans et une vingtaine de recueils, dont seule une poignée a bénéficié d’une traduction française. La faute, sûrement, au caractère de ses récits réputés peu aisés à traduire, dans lesquels il s’amuse à glisser nombre de références littéraires et déploie un travail linguistique sans égal. Lorgnant volontiers du côté du weird ou de l’histoire alternative, son œuvre, essentielle, demeure rétive à toute tentative de classification.
Venise, 1610.
Au cœur de la Sérénissime, cité-monde la plus peuplée d’Europe, puissance honnie par le pape Paul V, il est un établissement mystérieux connu sous le nom de Maison des Jeux. Palais accueillant des joueurs de tous horizons, il se divise en deux cercles, Basse et Haute Loge. Dans le premier, les fortunes se font et se défont autour de tables de jeux divers et parfois improbables. Rarement, très rarement, certains joueurs aux talents hors normes sont invités à franchir les portes dorées de la Haute Loge. Les enjeux de ce lieu secret sont tout autre : pouvoir et politique à l’échelle des États, souvenirs, dons et capacités, années de vie… Tout le monde n’est pas digne de concourir dans la Haute Loge. Mais pour Thene, jeune femme bafouée par un mari aigri et falot ayant englouti sa fortune, il n’y a aucune alternative. D’autant que l’horizon qui s’offre à elle ne connaît pas de limite. Pour peu qu’elle gagne. Et qu’elle n’oublie pas que plus élevés sont les enjeux, plus dangereuses sont les règles…
« […] surprenant, intriguant, à la fois récit fantastique et paranoïaque sur un monde où tout un chacun peut être acheté, doublé d’une sombre réflexion sur les choses qui comptent vraiment quand tout peut être mis en jeu. » KIRKUS REVIEWS
Née en 1986 en Angleterre, Claire North publie son premier livre à l’âge de 16 ans, sous son nom véritable, Catherine Webb — une huitaine d’autres romans suivront. Avide de nouveaux territoires littéraires, elle adopte le nom de Claire North en 2014 pour sa première incursion dans un registre plus science-fictif : Les Quinze Premières Vies d’Harry August sera salué par le prix Campbell Memorial en 2015. Elle a depuis fait paraître six romans, tous accueillis par une critique unanime.
Londres, 1907. Dix ans après la reddition terrienne.
Alors que l’humanité vit sous la férule de ses conquérants, Gruvlax-Xenxa-Schmee, vice-ambassadeur de Mars en Grande-Bretagne, vient frapper à la porte du 221b, Baker Street. Il faut dire que l’affaire est d’importance, et quand les maîtres de la Terre vous réclament, se dérober n’est pas une option. Ainsi le docteur Watson et le plus célèbre des enquêteurs humains, Sherlock Holmes, se trouvent-ils propulsés au sein d’une enquête épineuse, dans les méandres désertiques de la Planète Rouge, avec pour compagnon nul autre que l’impétueux professeur Challenger. Leur mission ? Résoudre une énigme improbable et assurer la paix entre les mondes. À moins qu’un terrifiant secret ne se dissimule derrière les intentions prétendument louables des nouveaux seigneurs de la Terre. Car après tout, sur Mars, les apparences peuvent s’avérer trompeuses…
« Un voyage aventureux, truculent et rocambolesque. »
Locus
Né en 1960 à Haworth, dans le Yorkshire, Eric Brown appartient à cette vague de jeunes talents révélés dans les pages du magazine britannique Interzone au tournant des années 90 — à l’image de Stephen Baxter, Alastair Reynolds ou encore Greg Egan. S’il a publié une vingtaine de romans et près de cent trente nouvelles, seuls deux de ses recueils ont été traduits en France, dont, en 2018, le fix-up Les Ferrailleurs du cosmos, hommage à la SF de l’âge d’or aux éditions du Bélial’.
Eric Brown paye ici son écot aux pères fondateurs du domaine dans un récit jubilatoire haut en couleur, orchestrant la détonante rencontre littéraire du Conan Doyle de Sherlock Holmes et du H.G. Wells de La Guerre des mondes.
Aux confins du Système solaire, la sonde spatiale Kaveney découvre… quelque chose — une structure fractale gigantesque dotée d’une propriété étonnante : elle semble présenter la même face quel que soit l’angle sous lequel on l’observe. Vite surnommé le Dieu-Grenouille en raison de son apparence vaguement batracienne, l’artefact fascine autant qu’il intrigue, d’autant que son origine non-humaine ne fait guère de doute. Face à l’enjeu majeur que représente pareille trouvaille, un équipage international de vingt-neuf membres est constitué. Avec pour mission, au terme d’un voyage de plusieurs dizaines d’années dans les flancs du Don Quichotte, de percer les mystères du Dieu-Grenouille. Or, ce qui attend ces ambassadeurs de l’humanité défie tous les pronostics. Toutes les merveilles. Toutes les horreurs…
« C’est référencé, c’est horrible et c’est drôle. À lire sans hésitation. »
L’Épaule d’Orion
Né en 1972 à Woodhall Spa, dans le Lincolnshire, Adrian Tchaikovsky, après des études de zoologie et de psychologie, a longtemps travaillé comme juriste. Écrivain à plein temps depuis 2018, trois de ses romans ont été publiés à ce jour en France, tous chez Denoël, dont le premier d’entre eux, le très remarqué Dans la toile du temps, lauréat du prix Arthur C. Clarke. Il est aujourd’hui considéré comme l’une des voix les plus prometteuses des littératures de l’Imaginaire britannique.
Improbable rencontre entre La Grande Porte de Frederik Pohl et le Alien de Ridley Scott, Sur la route d’Aldébaran est sa première apparition dans la collection « Une heure-lumière ».
Le jour de ses dix-huit ans, Rebecca Bertrand a commis l’irréparable. Au couteau. Dans un déferlement de violence rien moins qu’effroyable. Rebecca Bertrand, fille de Stéphane Bertrand, ce génie des neurosciences en passe de révolutionner la biotechnologie à l’échelle du monde avec sa firme Neurotech. Que s’est-il passé dans la tête de Rebecca pour se livrer à une telle atrocité ? Le jour de sa majorité ? Sur sa propre mère ? C’est tout l’enjeu du procès en passe de s’ouvrir, et ce qu’Amélie Lua, charismatique ténor du barreau, devra découvrir. Et vite, si elle veut éviter la perpétuité à sa cliente. Car déjà la vox populi des réseaux sociaux omniprésents a rendu son verdict… et quelque part, dans les secrets du cerveau malade d’une jeune femme, entre la pianiste assassinée, le scientifique révolutionnaire et l’avocate en quête d’absolu, patiemment, une araignée tisse sa toile…
Né à Paris en 1978, Olivier Caruso vit aujourd’hui dans le sud de la France, où il enseigne l’anglais en classe préparatoire. Son œuvre encore jeune compte à ce jour une vingtaine de nouvelles, dont une bonne part publiée dans les pages de la revue Bifrost. Il y développe un univers et un style très personnels, où la science-fiction côtoie volontiers l’absurde et l’étrange, comme autant de révélateurs d’une nature humaine aussi trouble que paradoxale. Symposium Inc., techno-thriller enchâssé dans les problématiques cruciales de la bioéthique et des neurosciences, est sa première incursion dans la collection « Une heure-lumière ».
Auteur à succès, Thomas Cradle se découvre par hasard un homonyme romancier dont il ne savait rien. Intrigué, il se procure l’unique ouvrage de ce dernier, et réalise bientôt qu’au-delà de leur patronyme, les deux hommes partagent une date de naissance identique, sont nés dans la même ville et ont fréquenté la même université… La lecture de l’ouvrage achève de convaincre Cradle du caractère fascinant de sa découverte, les points communs sont trop nombreux, trop évidents : il lui faut partir sur les traces de cet autre Cradle. Et pour ce faire, une seule destination : le Mékong et ses méandres, entre Laos et Viêt Nam — comme un écho aux motifs d’un narrateur bien plus toxique qu’il n’y paraît… Jusqu’au cœur des ténèbres, en somme, jusqu’à déchirer le voile d’une réalité impensable.
« Un récit d’une extrême richesse. Brutal et virtuose. »
Thomas Day
Infatigable voyageur ayant exercé mille métiers dans mille lieux différents, Lucius Shepard (1943-2014) est l’auteur d’une œuvre à la puissance exceptionnelle saluée par une kyrielle de prix littéraires, en France (le Grand Prix de l’Imaginaire à deux reprises) ou de l’autre côté de l’Atlantique (prix Hugo, Nebula, World Fantasy, ou encore le Locus huit fois en quinze ans). Stupéfiante odyssée au cœur des ténèbres, plongée dans les méandres d’un sud-est asiatique ouù résonne l’écho de toutes les transgressions, Le Livre écorné de ma vie est un récit virtuose, un éclat de littérature tranchant.
Les Indifférents sont une énigme. Nichés dans le bulbe galactique central, ils refusent tout contact avec la méta-civilisation de l’Amalgame et ses milliers de cultures extraterrestres ou posthumaines. Les messages qui leur sont adressés demeurent sans réponse, les sondes ignorées, réexpédiées. Un mystère que Leila et Jasim, comme bien d’autres avant eux, font vœu de percer, une entreprise grandiose, le point d’orgue d’une existence tissée de merveilles. Alors seulement, après dix mille trois cent neuf années de vie commune, leur restera le dernier des partages, l’ultime voyage – enfin.
« Greg Egan est l’auteur de science-fiction le plus important du XXIe siècle. »
Stephen Baxter
Né à Perth en 1961, Greg Egan publie son premier récit en 1983. Aujourd’hui, après avoir révolutionné la science-fiction en l’espace d’une quinzaine de romans et recueils, cet écrivain dont nul ne connaît le visage est considéré comme le plus fascinant créateur de sa génération, et sans doute la meilleure clef qu’offre le domaine pour déverrouiller les vertiges du siècle nouveau. À dos de crocodile, deuxième de ses récits à paraître dans la collection « Une heure-lumière », est le septième de ses ouvrages publié aux éditions du Bélial’.
Idaho City, en pleine fièvre de l’or.
Les temps sont à la conquête. De l’Ouest, bien sûr. De la fortune, surtout… Prospecteurs, commerçants, banquiers, filles de petite vertu, bandits et assassins s’agrègent en une communauté humaine au goût de mauvais whisky et à l’odeur de poudre. Et puis il y a ce petit groupe de prospecteurs chinois. Qui vivent entre eux, s’entassent dans des baraquements minuscules, et font planer sur la ville les effluves de leur cuisine aux saveurs aussi épicées qu’inconnues. Lily, la fille de leur propriétaire, est fascinée par ces étrangers aux coutumes impénétrables. Et par l’un d’entre eux en particulier, un géant au visage rouge et à l’immense barbe, Lao Guan, qui lui apprend les mystères du wei qi et lui raconte des récits stupéfiants, les aventures de Guan Yu, le dieu de la guerre, de Lièvre roux, son cheval de bataille, et de Lune du dragon vert, sa fidèle épée. Guan Yu, qui fait face à l’injustice et à la trahison dans cette Chine impériale fabuleuse. À l’image de Lao Guan, dans cette Amérique en gestation…
« Les merveilleux récits de Ken Liu explorent avec brio l’endroit où l’ordinaire et l’extraordinaire se rencontrent. »
The Washington Post
Ken Liu est né en 1976 à Lanzhou, en Chine, avant d’émigrer aux États-Unis à l’âge de onze ans. Titulaire d’un doctorat en droit (université de Harvard), programmeur, traducteur du chinois, il dynamite les littératures de genre depuis une quinzaine d’années, collectionnant distinctions et prix littéraires, dont le Hugo, le Nebula et le World Fantasy Award. Si Toutes les saveurs est le troisième de ses récits à paraître dans la collection « Une heure-lumière », Le Bélial’ lui a également consacré deux recueils, La Ménagerie de papier (2015), lauréat du Grand Prix de l’Imaginaire, et Jardins de poussière (2019).
Ère victorienne. Angleterre.
Les temps sont durs, et les revers de fortune légion. Ainsi en est-il pour Clare et John Belman, contraints de quitter Bath, sa modernité et ses milieux culturels sophistiqués, pour l’antique ferme familiale d’Ormesleep, dans la région d’Ormeshadow. Au regard de Gideon, leur fils unique, c’est le pire des déracinements. D’autant qu’Ormesleep est le domaine de Thomas, son oncle paternel, figure tyrannique implacable, personnage aigre et brutal. Dans ce nouveau contexte dépourvu d’horizon, alors que les adultes nouent leur propre drame mortel, les fabuleux récits narrés par son père à propos des environs constituent l’unique échappatoire de Gideon. Des récits qui font écho à une légende familiale tenace au sujet d’un dragon endormi sous la falaise, dragon dont l’un des membres de la famille Belman, génération après génération, aurait la garde… À l’heure où son univers s’écroule, quand fantasme et réalité s’entrechoquent, le chemin qui fera du jeune Gideon un homme s’annonce des plus périlleux.
« Un monde magistralement incarné, peuplé de personnages que l’on peut toucher du doigt et dont les émotions bouillonnent littéralement. »
Tade Thompson
Née en 1971, Priya Sharma grandit dans le Cheshire. Médecin généraliste, elle débute sa carrière littéraire à l’aube des années 2000, publiant ses premières nouvelles dans divers supports, revues et anthologies, d’Interzone à Tor.com. Son premier recueil, All the Fabulous Beasts, a été salué par le prix Shirley Jackson — tout comme Ormeshadow, sa première traduction en langue française.