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Extermination Highway

Thomas est en prison pour un crime raciste qu'il a bel et bien commis. À sa sortie, homme nouveau, il fait la connaissance d'une Amérindienne qui va lui montrer sa véritable nature. Car Thomas est aussi un loup, qui déambule dans les carcasses automobiles d'Extermination Highway. C’est là qu’il trouvera, peut-être, sa rédemption.

2,99 €

Dirty Boulevard

Thomas est médecin urgentiste à Paris. Alors que la crise conjugale guette, il découvre le petit monde interlope des catacombes et de des carrières. Là, aux tréfonds de l’underground parisien, il rencontre la diabolique Maneki Neko, actrice porno et sorcière, grande spécialiste de la transgression.

1,99 €

Punishment Park

Thomas est écrivain. Du moins, c'est ce que croit son entourage. En réalité, il s'agit d'un imposteur hanté par le fantôme de celle à qui il a tout volé, une certaine Eddie qui s'apprête à le guider jusqu'aux escaliers qui descendent vers l'enfer.

2,99 €

Bifrost n° 60

« Le nettoyage de camp de manouches, c’est toujours la plaie. T’y vas pour récupérer des bagnoles volées, t’as le signalement des gars qu’y faut taper, t’as même une idée de la disposition des lieux et quand tu finis enfin par rentrer, t’as pas une voiture plus récente qu’une Skoda de 1980 et tes gars, y s’sont déjà fait la tchave y’a belle lurette.

Entre-temps, toi, tu t’es fait caillasser par des minots, les femmes t’ont balancé des tampax usés à la gueule, et puis bon… tu sais jamais comment ça peut dégénérer avec eux. Tiens ! Une fois, dans un camp, on a retrouvé cinq AK47 et dix-huit grenades défensives. Non mais t’imagines ? Si y s’en étaient servis, ces barjos ? On aurait pas eu l’air con avec nos balles en plastique, tiens ! »

Eric Holstein
Enculés !

11,00 €

L'École des assassins

Bienvenue à Hong Kong, à l'heure de la curée !

Hong Kong 2023. Une guerre oppose les triades de la Sun Yee On à Voyager Concept, transnationale spécialisée dans la conquête spatiale et le génie génétique. Au sein de cette entreprise, Marion Strauss a une vision : l'école des assassins. Un groupe de quarante enfants qu'il va former aux arts du meurtre et de la guerre, qu'il va bio-améliorer jusqu'à transcender l'humain. Parmi eux : Ryu, l'Acrobate ; Cassandre, dotée d'une mémoire totale ; Peter, le Samouraï ; Terri, le Phénix, condamnée à renaître de ses cendres. Parce que Jon Holkaï, son mentor, lui a enseigné le bushido, Peter va refuser sa charge d'assassin et se dresser contre Marion Strauss. Une guerre se prépare ; chacun devra choisir son camp.

Avec L'Ecole des assassins, Ugo Bellagamba et Thomas Day rendent hommage aux mangas télévisuels et aux super-héros de leur adolescence : Wolverine, X-men et autres Ken le survivant.

Thomas Day est né en 1971, dans cette belle ville de Paris où il réside actuellement au-dessus des catacombes et de leurs six millions de squelettes. En quelques années, il s'est imposé comme l'auteur le plus violent, le plus éprouvant de l'imaginaire francophone. On lui doit une cinquantaine de récits, un recueil de nouvelles, Sympathies for the devil, ainsi que quatre romans au Bélial' et chez Mnémos, dont Rêves de guerre.

Ugo Bellagamba, titulaire d'un doctorat en histoire du droit, a publié sous le pseudonyme de Michael Rheyss un texte remarqué car remarquable : L'Apopis républicain. Il a 29 ans et vit à Aix-en-Provence avec sa femme et Sirius, un improbable petit chien.

L'École des assassins est leur première collaboration.

4,99 €

La Cité des crânes

Thomas Daezzler est un agent de la « République invisible », une organisation secrète pluri-séculaire qui se pose en pacificateur du monde. Arrivé en Thaïlande après avoir fui la France et son propre passé, il ne tarde pas à trouver un emploi. Il fait son trou, se forge de nouvelles raisons de vivre et semble sauvé de ses démons. Jusqu'à ce qu'un agent local de la « République invisible » le contacte pour lui confier la plus étrange des missions : une quête qui le conduira au cœur de la jungle laotienne, sur les traces de la Shadow Company, jusqu'à la Cité des Crânes...

 

Récit de voyage halluciné sur lequel plane l'ombre intoxiquée de William S. Burroughs, hommage au Kim de Rudyard Kipling et au Apocalypse Now de Francis Ford Coppola, La Cité des Crânes nous guide pour mieux nous égarer dans un Sud-Est asiatique plein de magie et de dangers, une géographie contaminée par les retombées de la guerre du Viêt-nam sur laquelle règnent des esprits plus anciens que l'humanité.

 

Tel le poète, cette plongée en Orient extrême est un mensonge qui dit toujours la vérité.

 

Ces cinq dernières années, Thomas Day n'a cessé d'explorer la Thaïlande, le Laos et le Cambodge. Une passion pour l'Asie qui lui a valu, entre autres, d'y contracter la malaria... ainsi qu'un mariage.

 

La Cité des Crânes, sans doute son livre le plus personnel, est son dixième roman.

4,99 €

Bifrost n° 58

C’est cette année-là que les Bouches se sont ouvertes. Deux d’abord, une au-dessus du Pacifique et une autre au milieu de la mer de Chine. Rien de grave pour la sécurité mondiale : ce qui en sortait, la plupart du temps, tombait dans un grand « plouf », se débattait quelques secondes avant de se noyer. L’avantage d’avoir beaucoup d’océans…

Le choc a été brutal pour les grandes religions : le choc de l’innocence perdue. Par contre, pour un paquet de sectes, ça a été du pain bénit, tous ces aliens qui déboulaient sur notre belle planète bleue. Mais ensuite, même elles ont été débordées. Trop de variété, trop de biochimies, trop de langages différents… trop tout court. Car d’autres Bouches se sont ouvertes sur la terre ferme.

Par dizaines.

Laurent Genefort
Rempart

11,00 €

Bifrost n° 57

La femme avançait en trébuchant dans le long couloir, trop fatiguée pour courir. Elle était grande, pieds nus, et portait des vêtements déchirés qui n’auraient pu dissimuler sa grossesse très avancée.

La vue brouillée par la douleur, elle aperçut une lumière bleue familière. Un sas. Elle n’avait plus d’autre endroit où aller. Elle ouvrit la porte, la franchit et la referma derrière elle. Elle se tourna vers la porte extérieure, celle qui donnait sur le vide, puis se hâta d’actionner les quatre manettes de déverrouillage. Au-dessus de sa tête, une tonalité d’avertissement retentit, discrète et rythmique. La porte extérieure restait désormais fermée grâce à la pression de l’air dans le sas et il faudrait la verrouiller à nouveau pour débloquer la porte intérieure. Elle entendit du bruit dans le couloir, mais elle se savait en sécurité. Tenter de forcer la porte extérieure déclencherait assez d’alarmes pour attirer la police et le service de l’air.

Ce n’est qu’en sentant ses tympans éclater qu’elle s’aperçut de son erreur. Elle voulut hurler, mais son hurlement s’éteignit très vite quand le dernier souffle d’air se rua hors de ses poumons. Elle continua un certain temps à marteler sans bruit les parois métalliques, jusqu’à ce que le sang lui coule du nez et de la bouche. Le sang faisait des bulles. Au moment où ses yeux commençaient à geler, la porte extérieure pivota vers le haut, lui dévoilant le paysage lunaire…

John Varley
L’Homme à la Cloche

11,00 €

Bifrost n° 55

Elle gît, couverte de givre, dans une grotte de glace. Sa pose est si inconfortable qu’elle pourrait lui avoir été soufflée par Rodin en personne : en partie appuyée sur son côté gauche, les épaules plaquées à la paroi, elle lève le coude droit au-dessus de la tête, la main pendue devant son visage. Sa jambe gauche est complètement enterrée.

[…]

Sous sa couche de glace, ce qui apparaît de ses traits n’est pas déplaisant, mais pas frappant de beauté non plus. Elle semble avoir une vingtaine d’années. De multiples fissures courent sur les murs et le sol. Au plafond, les stalactites chatoient tels des bijoux dans la lumière que les parois reflètent en un cycle infini. Le terrain présente une pente graduée, aussi la statue, en son point culminant, confère à tout l’endroit un vague air de tombeau. Quand parfois les nuages se fendent à la tombée du soir, le couchant baigne sa silhouette d’un éclat rougeoyant.

[…]

Le tableau d’ensemble pourrait laisser croire qu’il s’agit là d’une pauvre infortunée prise au piège et morte de froid, plutôt que la statue de la déesse vivante qui se tient à l’endroit où tout a commencé.

Roger Zelazny
Permafrost

11,00 €

Bifrost n° 54

De toutes les assistantes de l'Institut, Y Lan était la seule à accepter de tenir la main des patients pendant le transfert. C'était toujours de vieilles gens au bout du rouleau et leurs vieilles mains sentaient la mort. La peau était tendue sur les cartilages, on aurait dit des pattes de perroquet, sèches et rugueuses.

Au début de son stage, Y Lan partageait l'aversion de ses collègues et il lui avait fallu du temps pour comprendre la beauté secrète de ces mains. Du temps et quelques souvenirs, à l'époque où les crues jetaient des branches à la porte de sa chambre, quand la maison de la famille Nguyen se trouvait au-dessus du niveau des eaux, quand Hanoï avait encore la force de résister au Fleuve Rouge...

Richard Canal
Anastasia

 

« Il n'était donc que justice de voir Bifrost, la revue des mondes imaginaires, offrir un forum à [Richard Canal], auteur très (trop ?) discret dans un entretien fleuve dont seul ce magazine a le secret. (...) On pourra enfin y lire "Une niche", magnifique nouvelle de Peter Watts, auteur de l'éblouissant Vision aveugle ! »

Fluctuat

 

11,00 €

Bifrost n° 53

Le 27 novembre 2000, un pli m'est parvenu. Rien que de très habituel chez moi : depuis que j'ai entamé une carrière d'écrivain à plein temps, je reçois beaucoup plus de courrier. Une bande arrachée sur le rabat de l'enveloppe permettait d'en vérifier le contenu. Ce qui n'a rien d'inhabituel non plus. A cause, sans doute, de mes activités politiques — membre à géométrie variable d'un groupe d'extrême-gauche, je me suis présenté aux élections au nom de la Socialist Alliance — , il est fréquent que l'on espionne ma correspondance, ce qui ne lasse d'ailleurs pas de m'indigner. Si je précise ce détail, c'est pour expliquer pourquoi j'ai ouvert une lettre qui ne m'était pas destinée. Je m'appelle China Miéville et j'habite sur ...ley Road. Le paquet était adressé à un certain Charles Melville, au même numéro, mais sur ...ford Road. Aucun code postal n'étant mentionné, le colis a fini par échouer à mon domicile. Devant ce gros emballage à demi déchiré par quelque barbouze, j'ai tout bêtement supposé qu'il m'était adressé et je l'ai ouvert...

China Miéville
Compte-rendu de certains événements survenus à Londres (prix Locus 2003)

11,00 €

Bifrost n° 52

Panorama de l'enclave autonome : entre les îlots bâtis, des marchés à perte de vue où grouillent des foules cosmopolites. Filles en tenue d'Eve (ou peu s'en faut) et travestis en short moulant arpentent les trottoirs des rues chaudes encombrées de clients en rangs serrés. Dans des quartiers plus excentrés, mais non moins fréquentés, des créatures venues de l'ensemble du Système exhibent leurs charmes exotiques. Palmiers, collines et désert d'ocre composent l'écrin de la ville, qu'un fleuve aux eaux huileuses sillonne paresseusement. Côté levant, on discerne, noyées dans une brume de chaleur, les installations de l'astroport où transitent chaque jour des centaines de navettes orbitales. En retrait de la zone passagers, cinquante hectares de tarmac destinés au fret : l'astroport d'Interzone constitue la plus grande plate-forme terrestre d'import-export à destination du système solaire, notamment pour le commerce des drogues.

Christian Vilà
Interzone

11,00 €

Bifrost n° 51

Plusieurs mois avant mon treizième anniversaire, ma mère m'a visité en rêve afin de m'expliquer pourquoi elle m'avait envoyé vivre dans un cirque sept ans plus tôt. Sauf erreur de ma part, ce rêve était un Mitsubishi, une biopuce de la gamme Moonflower qui dominait le marché de la pornographie à cette époque ; programmé pour s'activer une fois que ma production de testostérone aurait atteint un niveau déterminé, il présentait une Asiatique au corps sculptural, sur lequel ma mère avait apparemment greffé son visage. J'ai supposé que, pressée par le temps, elle avait été obligée d'utiliser ce qu'elle avait sous la main ; d'un autre côté, vu la complexité machiavélique de notre histoire familiale, je me suis demandé par la suite si elle n'avait pas délibérément choisi une puce porno afin de provoquer en moi un conflit œdipien de nature à souligner l'urgence de son message...

Lucius Shepard
Radieuse Etoile verte (prix Locus 2001)

11,00 €

Bifrost n° 50

... Cette nuit-là le Santa Ana charriait vers l'ouest des détritus divers : papiers, feuilles mortes et panaches de poussière subtilisée sur des aires de stationnement où des semi-remorques attendaient patiemment le lever du jour. Cette nuit-là une chose non identifiable, roulant et glissant dans les rues désertes de Santa Margarita, se raccrocha brièvement à de hautes branches, tenta quelques dérapaqes sur les toits des voitures garées puis lonqea la vitrine nord de la Cantina de Guillermo, un resto ouvert 24 heures sur 24, en exécutant une sorte de danse du ventre langoureuse et lascive. Le seul qui put l'admirer fut ce vieillard que tous appelaient Cyclope, et qui sirotait un café au comptoir — une activité qu'il faisait durer pour bénéficier d'un peu de chaleur et de lumière — , et il contempla cette chose jusqu'au moment où elle atteignit l'extrémité de la vitre et bascula au-delà, l'obligeant à tordre le cou pour la suivre de son œil valide...

Tim Powers
Itinéraire nocturne

11,00 €

Bifrost n° 49

... ce que bous venez de lire est en fait le passage érotique d'ouverture de Love Addict [Esclave de l'amour] publié à Chicago par Nightstand Books en octobre de cette année-là. Ce fit le premier de quelque cent cinquante romans que je devais écrire pour cette maison au cours des cinq années suivantes sous le pseudonyme de Don Elliot. De nos jours, on appellerait ça du porno soft.

Vous avez bien lu. Cent cinquante romans de longueur standard en cinq ans. Trente livres à l'année, plus d'un toutes les deux semaines, jours ouvrables ou non, entre 1959 et 1964. Tapés à la machine, rien de moins (les PC n'existaient pas, à l'époque, pas même les bonne vieilles IBM électriques). D'autres auteurs, dont les noms vous surprendraient beaucoup, pondaient leurs œuvres au même rythme étonnant. Nous étions rapides, en ce temps-là. Normal : nous étions très jeunes...

Robert Silverberg
Ma carrière de pornographe

11,00 €

Bifrost n° 48

Caliban et ses frères rampaient dans le verger tout proche. A travers les herbes trempées par la rosée nimbée par les rayons précoces du soleil.

Tous les quatre s'étaient présentés au contremmaître Vargas Benét comme des ouvriers migrants de Garten IX, mais étaient en réalité des clones créés in vitro et ex machina par les biogénéticiens de LS XVII. A partir de la matière première des laboratoires de la station mise en orbite haute autour de Huerta. Ce jour-là, le Pr Morrow avait fouillé dans des réserves de cellules cryogénées ordinaires de Dedalos VI, système de Deneb. Ce Dr Jekyll mâtiné de Victor Frankenstein avait ainsi donné naissance à un quatuor de Misters Hyde. Puis pour « voir », on les avait lâchés sur Huerta. Ce qui allait contre le code de déontologie tout en étant parfaitement illégal. Zenna avala la semence de son amant et le sentit qui s'insinuait entre ses cuisses pour lui lécher la chatte comme un... chat lapant son lait matinal. Zenna avait l'impression que des yeux cruels les regardaient en pleine joute amoureuse !

Daniel Walther
Les Terrasses du Crépuscule

11,00 €

Bifrost n° 47

Richard détourna les yeux, écoeuré, et se pencha sur son propre livre. Le sifflement retentit à nouveau et il sursauta. Son voisin le dévisageait franchement. Avec lenteur, il sortit un carnet à spirale de sa poche de poitrine, arracha une feuille et traça un grand nombre de traits en désordre avec le marqueur. Lorsqu'il la lui tendit, Richard n'y vit qu'un ensemble de gribouillages sans signification et la tourna dans tous les sens sans parvenir à la déchiffrer.

Il la laissa tomber sur la table et son voisin la reprit. Il rabattit un coin sur le coin opposé, effectua une série de pliages si rapides que Richard ne put suivre le mouvement de ses doigts. Puis l'homme lui tendit à nouveau la feuille pliée en forme de rose.

Elle s'ouvrit au creux de sa paume et les lignes jaunes enchevêtrées s'ordonnèrent en lettres, puis en mots, en suivant les plis. Sur la corolle de papier, on pouvait lire :

Je t'expliquerai...

Jean-Claude Dunyach, Repli sur soie

11,00 €

Le Trône d'ébène

Vie et mort de Chaka, roi des Zoulous...

« Nous, Zoulous ! avons une prophétie. Cette prophétie dit qu'un jour un enfant aux grands pouvoirs naîtra et qu'avec lui s'ouvrira une ère durant laquelle "amazoulou" signifiera terreur et mort pour tous les peuples du pays n'guni et des pays voisins, jusqu'à la mer, au sud, à l'ouest et à l'est, jusqu'aux Montagnes-De-La-Lune, au nord. Nous, Zoulous ! avons une prophétie... »

Récit d'initiation épique, roman de fantasy mâtiné de faits historiques, Le Trône d'ébène relate la stupéfiante ascension du fondateur de la nation zouloue, le destin d'un homme qui, au tournant du XIXe siècle, et en l'espace d'une poignée d'années, bâtira un empire si puissant qu'il en inquiétera jusqu'à la Couronne d'Angleterre.

Voici l'histoire de Chaka, de ses rêves, de ses conquêtes, de sa folie, l'histoire d'une Afrique où mythe et réalité mêlés sont le cœur même de la vie.

Thomas Day, auteur de onze romans, dont La Voie du sabre et L'Instinct de l'équarrisseur, a pas mal bourlingué ces dernières années, en particulier au Laos, en Thaïlande et au Cambodge. Quelque peu calmé depuis son ultime voyage, périple dont il nous est revenu marié, il a depuis posé son sac en banlieue parisienne, d'où il regarde tranquillement pousser le petit Judicaël, son fils.

15,00 €

Bifrost n° 46

Où étaient-ils passés, les hommes et les femmes de l'ancien temps dont il se souvenait comme s'ils l'avaient quitté hier alors même qu'il lui semblait les avoir perdus de vue depuis des millénaires ?

Chose curieuse que la mémoire. Des évènements anciens y demeurent aussi frais que la rosée et d'autres tout récents s'affaissent dans le néant. Qu'avait-il fait hier, ou seulement l'heure d'avant ? Puis son attention revint sur les hommes et les femmes de l'ancien temps.

Où étaient-ils passés ? Les étoiles, bien sûr. Ils avaient quitté la Terre pour les étoiles, ou pour d'autres dimensions, ils s'étaient lassés de la Terre et l'avaient abandonnée aux servants qui en avaient fait un immense jardin, et au dernier homme, évidemment.

Pourquoi était-il resté, lui ?

Gérard Klein
Le Rôle de l'homme

11,00 €

Bifrost n° 45

L'année qui a suivi la mort de Lorraine, j'ai envisagé six fois de me suicider. Envisagé sérieusement, je veux dire : je me suis installé six fois avec le gros flacon de clonazépam à portée de main et j'ai échoué six fois à le prendre, trahi par un instinct de survie ou dégoûté par ma propre faiblesse.

Je ne peux pas dire que je souhaite avoir réussi, parce que, selon toute probabilité, j'ai bel et bien réussi, j'ai réussi à chaque fois. Six morts. Non, pas seulement six.

Une infinité.

Fois six.

Il y a des infinis plus ou moins grands.

Mais je n'en savais rien, à l'époque.

 

Robert Charles Wilson

Divisé par l'infini

11,00 €

Bifrost n° 43

Le Superbe s'avachit sur son trône pendant que les licteurs, faisceaux à la ceinture et haches en main, canalisaient les entrants. Le spectacle de leur brutalité l'excitait. Il vida sa coupe avec un claquement de langue, ramena à lui les lourds pans de sa pourpre puis posa un regard sur les premiers plaignants. Deux Rom', misérables et puants. Comment ces chiens osaient-ils quitter leur cloaque et venir réclamer justice ? L'Ancien les avait relégués aux tâches dépourvues de dignité. Parqués dans le Palatin, avec les déchets qu'ils étaient chargés de recycler. Tels des rats, ils y proliféraient. S'il n'avait tenu qu'à lui, ils auraient depuis longtemps fini dans le Foyer. Leur existence nuisait au lustre de la tyrannie. Mais l'Ancien lui avait appris la patience. D'ici deux ou trois générations, plus personne dans le Latium ne se souviendrait qu'ils étaient les rejetons du Premier Guide.

Ugo Bellagamba

Quirites

11,00 €

Bifrost n° 42

Pour notre anniversaire, des cadeaux inédits de :

— Francis Berthelot

— Thomas Day

— Thierry Di Rollo

— Catherine Dufour

— Pierre-Paul Durastanti

— Claude Ecken

— Johan Heliot

— Patrick Imbert

— Serge Lehman

— Xavier Mauméjean

Dossier Serge Lehman :

— novella

— interview

— bibliographie

17,00 €

Bifrost n° 41

« Pendant que je faisais disparaître avec application le contenu de mon assiette, le pouvoir maléfique s'enflait en moi. Je m'efforçais de me distraire grâce à des procédés mnémoniques enfantins — berceuses, chansons apprises à l'école — en une vaine tentative pour retarder la confrontation imminente. Comme si j'avais pu échapper à la conscience de ce que je glissais dans ma bouche et à la malignité croissante qui prenait forme lors de mes repas. Les démons du monde inférieur se réveillaient, prêts au combat, je le sentais aussi infailliblement que je savourais le croquant caoutchouteux des boulettes et les immondes saveurs de mort dégagées avec leurs sucs.

Pourtant, je tirais un certain réconfort de ce déjeuner grotesque, par la conscience transcendante que mes actes inversaient le cours du temps, éloignaient le mal et tenaient en respect les habitants de la fosse. A l'échelle colossale de l'immense univers de mort, le répit était d'une brièveté saisissante, mais il suffisait, il suffisait, je ne pouvais faire davantage.

Seul, haruspex opposé au mal. »

Christopher Priest

Haruspex

10,00 €

La Cité des Crânes

Thomas Daezzler est un agent de la « République invisible », une organisation secrète pluri-séculaire qui se pose en pacificateur du monde. Arrivé en Thaïlande après avoir fui la France et son propre passé, il ne tarde pas à trouver un emploi. Il fait son trou, se forge de nouvelles raisons de vivre et semble sauvé de ses démons. Jusqu'à ce qu'un agent local de la « République invisible » le contacte pour lui confier la plus étrange des missions : une quête qui le conduira au cœur de la jungle laotienne, sur les traces de la Shadow Company, jusqu'à la Cité des Crânes...

 

Récit de voyage halluciné sur lequel plane l'ombre intoxiquée de William S. Burroughs, hommage au Kim de Rudyard Kipling et au Apocalypse Now de Francis Ford Coppola, La Cité des Crânes nous guide pour mieux nous égarer dans un Sud-Est asiatique plein de magie et de dangers, une géographie contaminée par les retombées de la guerre du Viêt-nam sur laquelle règnent des esprits plus anciens que l'humanité.

 

Tel le poète, cette plongée en Orient extrême est un mensonge qui dit toujours la vérité.

 

Ces cinq dernières années, Thomas Day n'a cessé d'explorer la Thaïlande, le Laos et le Cambodge. Une passion pour l'Asie qui lui a valu, entre autres, d'y contracter la malaria... ainsi qu'un mariage.

 

La Cité des Crânes, sans doute son livre le plus personnel, est son dixième roman.

14,00 €

Sympathies for the devil - redux

Ils sont six.

Paul of Perth, duc du Dragonshire, combattant le cercle de ténèbres qui broie la réalité et étrangle jusqu'à l'idée même du bien...

Dernier Frêne, l'homme-arbre qui parcourt un monde à l'heure du loup et porte en sa sève l'espoir d'une renaissance...

Darrell Jhune, qui a vu l'apocalypse dans les « douze dragons renversés » et doit réparer l'Erreur...

Ozzie, mutante et tueuse impitoyable, qui doit apprivoiser la mécanique des profondeurs pour enfin trouver sa place dans un univers au bord du gouffre...

Ismaël Kashoggi, missionnaire onusien chargé de recenser les tribus nomades de Mongolie pour la puissance extraterrestre Archonte et veut empêcher un génocide programmé...

Loki, le démon aux yeux de lumière, qui a provoqué le Ragnarok en libérant le monde de dieux moribonds, pâles reflets d'eux-mêmes...

Ils sont six, six pour six fins du monde.

Thomas Day a trente trois ans. Né et vivant à Paris, on lui doit une dizaine de romans, au Bélial', chez Mnémos, Denoël ou Gallimard, dont La Voie du Sabre (Folio SF), où l'on suit l'odyssée du rônin Miyamoto Musashi dans un Japon qui ne fut jamais, livre lauréat du prix Julia Verlanger auquel il a donné une suite, L'Homme qui voulait tuer l'Empereur, publiée dans la revue Bifrost.

« Accompagner Thomas Day n'est pas une épreuve innocente, mais la lumière froide qu'il jette sur notre époque nous montre pourtant le chemin de la rédemption. » Le Dauphiné Libéré

15,00 €

Bifrost n° 35

« Un bruit d'explosion à ma droite, de métal outragé se répandant dans l'air gelé, y perdant sa chaleur, déchiqueté, vermicelles et banderoles, étincelles et flammes étendards annonçant trois morts. Je ne vois pas ce que mon esprit imagine. J'entends le cri de Dylan — amour et terreur mêlés — mon prénom hurlé, deux ou trois fois... mon cerveau refuse de compter les mots en de telles circonstances... j'entends l'homme que j'aime à travers l'instant tendu qui m'emprisonne, la chute si courte et pourtant si longue, car s'y reflète une vie en accéléré. J'imagine Dylan sanglé dans son fauteuil anti-g, forçant sur les commandes, trop près de la bulle de vitracier du cockpit, le visage déformé par l'effort et la peur.

J'entrouvre les yeux une seconde, minuscule victoire sur la terreur qui m'étrangle. Dans le lointain, Dylan crie, assis dans son siège-baquet, insecte vociférant découpé à contre-jour sur la toile ronde du cockpit.

Mes mains protègent mon ventre, si précieux. L'urine piquante m'éclabousse les jambes et le bas de la combinaison boudinée auteur de mes mollets. Nous touchons le sol. »

Thomas Day

Le Chasseur sous l'horizon

10,00 €

Bifrost n° 32

A plus de soixante pas du trio, un immense rocher noir occupe une bonne partie du centre de l'espace voûté. Devant ce récif infernal, un géant cornu attend. Il est assis dans la position du Bouddha, les yeux clos. C'est un oni de la taille d'une pagode à trois étages. [...]

Soudain, le grand cornu se dresse de toute sa hauteur et rugit. Il est enchaîné au roc par la ceinture, un collier de métal noir et des bracelets aux poignets. Sur sa peau rouge orangé comme la braise d'une forge, ses poils sont roux à l'exception de la longue chevelure sombre qui lui couvre le dos pareille à une crinière. Son sexe — court au vu de la taille du monstre — et ses bourses grosses comme des calebasses ballottent à chacun de ses mouvements. Il rugit à nouveau. Agité, il tire sur ses lourdes chaînes semblables à celles des ancres des galions Portugais. Daigoro se tient prêt à décocher son trait.

Le démon tend le bras droit en avant et pointe Onireiko du doigt.

« Toi ! » hurle-t-il en langue impériale.

Thomas Day, L'Homme qui voulait tuer l'Empereur

Épuisé

La Cité du soleil

Paul Grimal a disparu, ne laissant derrière lui qu'un ensemble de notes concernant la Cité du Soleil, cette fabuleuse construction mentale de l'Italien Tommaso Campanella. Des indices convergeant tous vers l'impensable : la Cité du Soleil existerait, quelque part... Mais comment rejoindre une utopie ?

Depuis plus de deux siècles, la dynastie des Bonaparte règne sur le monde. Un règne qui devrait se trouver légitimé par la mission d'exploration que mène l'Aiglon aux confins du Système solaire. À moins qu'un assassinat politique ne bouleverse les plans impériaux...

La Voie Lactée se meurt, dévorée par l'entropie. Pour la myriade de peuples qu'elle abrite, il n'y a aucune alternative. D'autant que cette fin des temps est orchestrée par les Archontes, désireux de vivre l'Apocalypse jusqu'à son terme. Pourtant les Hu, race faible et mineure, refusent l'inéluctable, notamment Hu-Jon, prêt pour la plus folle des odyssées.

Trois aventures historiques, trois épopées philosophiques...

Un temps caché sous le pseudonyme de Michael Rheyss (notamment dans l'anthologie périodique Étoiles Vives, où il débute), c'est sous son véritable nom qu'Ugo Bellagamba publie son premier roman, L'École des assassins (au Bélial'), un manga littéraire co-écrit à la testostérone avec Thomas Day et salué par la critique. Titulaire d'un doctorat en histoire du droit, Ugo Bellagamba a trente ans. Il vit à Aix-en-Provence avec sa femme et leur improbable petit chien, Sirius.

Avec La Cité du Soleil, Ugo Bellagamba nous propose trois textes d'une rare ambition où la science-fiction s'inscrit au cœur même de notre Histoire, quelque part entre Robert Silverberg et Umberto Eco.

15,00 €

Stairways to hell

Ils sont trois, ils se prénomment Thomas. Déchus du Royaume, ils recherchent l'Amour. Le premier est en prison pour un crime raciste qu'il a bel et bien commis. À sa sortie, il fait la connaissance d'une amérindienne qui va lui montrer sa véritable nature. Car cet homme est aussi un loup, qui déambule dans les carcasses automobiles d'Extermination Highway. Le deuxième est médecin urgentiste à Paris. Alors que la crise conjugale guette, il découvre le petit monde interlope des catacombes et de des carrières. Là, il rencontre Maneki Neko, actrice porno et sorcière, grande spécialiste de la transgression. Le dernier est écrivain, du moins c'est ce que croit son entourage. En réalité, il s'agit d'un imposteur hanté par le fantôme de celle à qui il a tout volé, une certaine Eddie qui s'apprête à le guider jusqu'aux escaliers qui descendent vers l'enfer.

Thomas Day a trente et un ans. Né et vivant à Paris, on lui doit une bonne demi-douzaine de romans, dont L'Instinct de l'équarrisseur où il transforme Sherlock Holmes en psychopathe, et La Voie du sabre où l'on suit l'odyssée du rônin Miyamoto Musashi et de son élève dans un Japon qui ne fut jamais. Son dernier ouvrage L'École des assassins (écrit en collaboration avec Ugo Bellagamba) est une brillante tentative de manga littéraire. Étrangers à toute concession, ultra-violents, pornographiques, les trois longs récits de Stairways to Hell sont à l'œuvre naissante de Thomas Day ce que Les Livres de sang sont à celle de Clive Barker — un summum de brutalité.

13,00 €

SF 2000-2002

Vous êtes ici, quelque part sur Terre, la troisième planète d'un minuscule système solaire de la Voie Lactée, aux environs du Bras de Persée... Vous êtes chez vous, en voyage, sur la plage, au travail, dans le métro, une librairie, le train, le Faucon Millénium, ici, demain, loin... Et soudain, par-delà l'horizon, voici qu'arrivent... les dix meilleurs récits de science-fiction des deux années passées, dix aventures aux couleurs de l'ailleurs, dix récits au cours desquels vous verrez révélés les mystères du Huitième Registre, vous glisserez le long de la méridienne des songes à bord d'un vaisseau aux dimensions d'un monde, vous lutterez pour l'avènement de la République vers les confins de Saturne. A moins que vous ne préféreriez convaincre le monde que l'invasion a déjà commencé... le jour de la finale de la coupe du monde de football ! Ouvrez le coffre du futur, ses jouets sont éternels...

17,00 €

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