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Les critiques de Bifrost

Critique parue en juillet 1996 dans Bifrost n° 2

 

« Dana Scully tourna le dos au pommeau de la douche, laissant le jet d'eau frapper son dos… le moment idéal, pensa-t-elle soudain pour ce cher Norman Bates de se glisser dans la salle de bain. Une forme se tenait justement là, immobile, attendant le moment d'agir : c'était les serviettes de bain qui pendaient sur leur support ! Elle le savait. Non, elle le supposait plutôt. »

Un tueur invisible au rasoir assassine des militaires dans le New jersey Après quelques tergiversations, Mulder et Scully, flanqués d'un couple de collègues, partent enquêter.

Voici donc, le premier roman tiré de la très populaire série de Chris Carter.

Charles Grant est un vétéran de l'écriture fantastique ayant fait ses débuts avec un cycle d'aventures post-apocalyptiques (qu'il abandonna une fois à court d'idées — sic) et s'étant depuis cantonné à l'épouvante avec bonheur. Cette solide réputation lui vaudra d'obtenir le poste d'auteur des romans d'Aux frontières du réel en dix minutes. Les romans ont été écris sous l’étroite surveillance de Chris Carter lui-même, que ce soit pour la conduite de l'intrigue ou le mode de pensée des personnages. Si Grant sait manier le suspens et l'atmosphère, le récit paraît moins bien calibré et ciselé que dans la série originale : pas de références réitérées à la panoplie paranormale qui émaillent d'ordinaire les enquêtes de nos agents vedettes, un sens de la répartie et des portraits pas assez percutants. Grant remplit son office : le roman se laisse lire, mais son successeur, Kevin J. Anderson (Ground Zero, Ruins) s'en tire peut-être mieux en la matière.

David SICÉ

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