Daniel NAYERI
HÉLIUM
372pp - 16,90 €
Critique parue en janvier 2013 dans Bifrost n° 69
Avant de devenir éditeur et écrivain, Daniel Nayeri a semble-t-il exercé de nombreux métiers, dont celui de chef pâtissier. Manque de chance, le millefeuille est indigeste, un empilement de novellas qui visent à explorer différents genres de l’imaginaire. Le dossier de presse prend soin d’évoquer l’écriture magistrale, adaptée à chacun des récits. Las, on peine à y voir plus que ce dont est capable le premier auteur de fan-fiction venu. On est loin, dans l’exercice difficile de la variation, de Paul Di Filippo et son Pages perdues. La faute n’en revient pas à Valérie Le Plouhinec, traductrice émérite qui a fait ses preuves en littérature jeunesse, mais bien à l’auteur qui semble tout droit sorti d’un atelier d’écriture, tics narratifs compris.
Dans un dernier effort on cherche à invoquer Neil Gaiman, Jasper Fforde ou Christopher Moore, mais finalement on se dit que Nayeri c’est long, lent, et que la vie est courte.