William Chambers MORROW
FINITUDE
224pp - 17,00 €
Critique parue en juillet 2004 dans Bifrost n° 35
Et on reparle de William Chambers Morrow après la critique de Le Singe, l'idiot et autres gens. Tout comme l'ouvrage de chez Phébus, Dans la pièce du fond est un recueil de nouvelles, mais ce coup-ci tous les textes sont inédits en langue française. À la dernière page on apprend que ce livre a été « achevé d'imprimer une effrayante et glaciale nuit de décembre MMIII sur les mystérieuses presses de Plein Chant à Bassac (Charente) ». Ambiance. Voilà un magnifique objet — tête de mort et végétation maléfique en couverture — qui réserve quelques frissons au fil de ses neuf nouvelles (vingt pages en moyenne), parmi lesquelles on découvre une pendule reproduisant une pendaison miniatures tous les soirs à 11h30, un automate hanté et cette fameuse (car terrifiante) femme dans la pièce du fond… Ma nouvelle préférée restant « Un Mystère à South Park », où l'on assiste à l'arrivée d'un étrange bateau et de sa capitaine à San Francisco à la fin du XIXe siècle. Neuf bijoux à l'écriture ciselée, fort bien traduits, qu'apprécieront tout particulièrement les lecteurs d'Edgar Allan Poe et les fans de littérature gothique.