(non MENTIONNÉ), Sarah THOMAS, Jacques BOIREAU, Charles G. OBERNDORF, Kate WILHELM, Colville PETIPONT, Timothée REY, Nicolas LOZZI, Jean-Jacques RÉGNIER, Ian R. MACLEOD, Sean MCMULLEN, Yoon Ha LEE, Alexander IRVINE, Madeleine E. ROBINS, Virginia Fra
LES MOUTONS ÉLECTRIQUES
304pp - 19,00 €
Pour commencer, sautons d’abord directement à la conclusion : ce numéro de Fiction est vraiment très bon…
1/ Ça fait bien plaisir
2/ Vous sav€z c€ qu’il vous r€st€ à fair€…
Au sommaire : une revue de 300 pages pleine à craquer de bonnes nouvelles (les articles sont dans l’ensemble fort dispensables) et un DVD contenant trois courts métrages de Clément Trabaol, jeune réalisateur qui arrive à faire durer trente minutes subjectives ce qui n’en fait que onze ou treize, un tour de force, mais peu importe.
Au sommaire des nouvelles, on se penchera principalement sur :
« Libera me » de Jacques Boireau, étonnante enquête policière dans un camp de concentration dont l’enjeu principal, ce qui est très malin pour le moins, n’est pas la découverte de l’assassin.
« Des ombres sur la paroi de la caverne » de Kate Wilhelm, bouleversante histoire de disparition d’enfant dans une minuscule caverne. Un texte écrit avec une méritoire économie de pathos et d’effets qui, grâce à des personnages formidablement bien campés, se finit dans l’émotion pure et nous rappelle à quel point Wilhelm est un écrivain important et doué.
« Le Conte du maître meunier » de Ian R. McLeod, bien que ne soit cité à aucun moment le mot æther, se rattache à son excellent roman L’Age des lumières et sa suite inédite en français The House of storms. On y retrouve, dans un décor typiquement anglais, certaines thématiques chères au Miyazaki de Princesse Mononoke et Nausicaa. Une très belle réussite qui vaut à elle seule l’achat de la revue.
« Faveur » de Madeleine E. Robins est une autre nouvelle pleine d’émotion où, dans un monde où les humains côtoient les elfes et les gnomes des Catskills, une jeune mère célibataire, serveuse, se voit contrainte de confier son bébé à un couple de gnomes qui, au départ, suscite chez elle beaucoup d’aversion.
Comme la traduction, atroce, de « Retraverser le styx » de Ian R. McLeod rend la nouvelle proprement illisible, on finira plutôt la revue avec « Partir » de Robert Reed, qui est, pour le coup, sans doute une des plus originales guerres futures jamais décrites. Une guerre lointaine, vue depuis la Terre, par le meilleur ami d’un homme dont le fils surdoué a décidé de partir. Original et brillant.
Quant aux autres nouvelles non citées, celle d’Alexander Irvine, bien que décevante, reste marquante, surtout son début d’une incroyable cruauté.
Vraiment un très bon numéro.