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Les critiques de Bifrost

Critique parue en juillet 2009 dans Bifrost n° 55

25 mai 2009 — Je suis le chroniqueur Thomas Day et je mourrai bientôt… d'épuisement à chercher comment vous parler de ce merveilleux livre qu'est Le Déchronologue. Thomas Day n'est pas mon vrai nom, bien entendu, mais c'est celui que j'utilise le plus souvent par ici, où je suis aussi connu sous d'autres noms et sobriquets, notamment « le nuisible » et « le proctologue ». Mais assez parlé de moi, tentons d'affronter enfin ce Déchronologue

19 mai 2009 (tentative de résumé # 753) : En 1640, le capitaine flibustier Henri Villon prête main-forte à une conspiration de huguenots désireux d'installer une forteresse française sur Tortuga, mais en fait ce qui l'intéresse le plus, lui, ce sont les maravillas (merveilles) que l'on trouve parfois dans l'aire caraïbe, d'étranges objets venus du… futur ?

11 avril 2009 — J'ai écrit ceci sur Stéphane Beauverger et n'en suis guère content : « Stéphane Beauverger, écrivain et scénariste français, né en 1969 en Bretagne, a publié entre 2003 et 2006 une très intéressante trilogie de science-fiction »sociale« marquée à la fois par les deux grands agitateurs politiques du genre, Norman Spinrad et John Brunner, et les esthétiques cyberpunk et post-cyberpunk : Chromozone, Les Noctivores, La Cité Nymphale. Quant à son excellente nouvelle coup de poing « Origam-X », elle se trouve au sommaire du Bifrost n°50, paru en janvier 2008. Tout cela a fait de lui un auteur à suivre, assurément. »

28 mars 2009 — Je cherche une accroche à ma chronique à paraître : « Deux ans et demi après La Cité Nymphale, en mars 2009, Stéphane Beauverger revenait en librairie avec un livre très attendu par les quarante-deux excités communs à tous les forums SFF : Le Déchronologue. Une histoire de pirates mêlant bonds et paradoxes temporels, et une magnifique histoire d'amour entre le capitaine Henri Villon et… »

26 mai 2009 (18h54) — Jour de la deadline Bifrost, jour de la ligne morte, j'ai enfin trouvé la phrase de conclusion de mon article : « Le Déchronologue est le meilleur livre de Stéphane Beauverger paru à ce jour (jusqu'où ira-t-il ?), mais c'est aussi un des tout meilleurs livres d'imaginaire de la période récente, en tout cas le meilleur que j'ai lu entre le 26 mai 2009 (18h53) et le premier janvier de cette même année. Lisez Le Déchronologue, vous ne le regretterez pas. » C'est nul, c'est mou, c'est plat. Putain, je vais jamais y arriver ! Il me reste 3 heures et 4 minutes.

18 avril 2009 — Je souffre. J'ai trouvé quelques menus défauts au dernier livre de Stéphane Beauverger, défauts qui cependant n'ont en rien entaché mon plaisir de lecteur. Dois-je en faire part aux lecteurs de Bifrost ou me contenter d'un message personnel à l'auteur ? Je décide que ces défauts sont insignifiants et prends ainsi le risque de me mettre en court-circuit.

25 mai 2009 — Une question matutinale… « À qui s'adresse Le Déchronologue ? À tous les lecteurs d'imaginaire qui aiment l'humour, la chicane, la romance, la gnôle, les Caraïbes, l'océan Atlantique, le bruit du vent dans les voiles, le goût du sel sur les lèvres et qui rêvent en entendant les mots Hispaniola, Tortuga, Maracaïbo… Oubliez L'Ile aux pirates, la poussive trilogie Pirates des caraïbes, imaginez le Pirates ! de Roman Polanski remixé par le Terry « la poisse » Gilliam de L'Armée des douze singes ! »

4 mai 2009 — Je lis Le Déchronologue pour la seconde fois : la première c'était pour le plaisir. Maintenant que je connais l'histoire, c'est encore meilleur, mais comment en parler sans spoiler et foutre à terre tout l'édifice ? En même temps tout le monde connaît plus ou moins les grandes lignes du récit (piraterie, dérèglements temporels divers et variés, histoire d'amour entre Henri Villon et…). Il faut que j'avance sur ma dithyrambe, cela pourrait donner ceci : « … livre qui s'adresse davantage aux lecteurs de romans d'aventure qu'aux lecteurs de science-fiction chimiquement pure, lisible par tout le monde, y compris par ces gens qui aiment dire qu'ils »détestent« la science-fiction, Le Déchronologue est un mélange détonnant de jongleries temporelles chères à Tim Powers et d'aventures maritimes (on pense d'ailleurs davantage aux livres de Robert Louis Stevenson et Bjorn Larsson qu'aux œuvres de Jack O'Brian dont l'action se situe bien souvent au début du XIXe siècle, alors que Le Déchronologue nous parle d'un temps, 1640-1653, où le rhum n'existait même pas). Truculent, savoureux, rempli de trouvailles, merveilleusement écrit, construit au fil à plomb, à la boussole vaudou et au sextant, Le Déchronologue procure un plaisir de lecture immense, presque unique en ces temps de produits volontiers stéréotypés… »

26 mai 2009 (minuit) — « Stéphane Beauverger, du haut de ma terrasse en teck sur laquelle il faut absolument que je passe un coup de BondexTM, je suis toujours debout et je vous maudis ! »

Thomas DAY

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