Roland C. WAGNER
LES MOUTONS ÉLECTRIQUES
128pp - 15,00 €
Critique parue en juillet 2018 dans Bifrost n° 91
En début d’année 2018, le succès d’une campagne de crowdfunding a permis le lancement des « Saisons de l’étrange », projet coédité par les Moutons Électriques et porté par Vivian Amalric, Arthur Plissecamps et Melchior Ascaride (qui en touchait déjà quelques mots dans la rubrique « Paroles d’illustrateur » du précédent numéro de Bifrost). Au programme : une première livraison de six livres — nouveautés comme rééditions — se voulant un « Netflix littéraire orienté pulp et fun ». Les quatre premiers titres sont sortis au printemps, c’est donc l’heure de tirer un bilan provisoire.
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Le Nombril du monde, de Roland C. Wagner, est un bref roman paru originellement en 1997 au sein de la série collective « Agence Arkham » (DLM), créée par Francis Valéry (ce que cette réédition omet de préciser — merci pour lui). Hard-rockeurs satanistes, druides et descendants de savants fous s’agitent dans le bois de Meudon, autour d’un menhir dont la charge psychomagnétique va bientôt atteindre son apogée. Yasmine, de l’Agence, et L’Œil, musicien désabusé, vont tenter d’y mettre bon ordre au fil d’une aventure paresseuse et ayant un brin vieilli.
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En fin de compte, on aurait bien voulu se montrer plus enthousiaste sur le début de ces « Saisons de l’étrange » : deux titres sympathiques, sans plus, deux bien plus faibles. Un bilan mitigé, en somme, mais laissons le temps à la collection de s’installer. La suite devrait voir Paul Féval, Jean-Philippe Depotte et Cédric Ferrand enrichir le jeune catalogue.