[Critique commune à Les Montagnes hallucinogènes et Moi, Cthulhu.]
Tout le monde connaît « Les Montagnes hallucinées » de H. P. Lovecraft, court roman dans lequel une expédition américaine en Antarctique découvre les plus hautes montagnes de la planète, et sur leurs flancs les ruines d’une ville à l’architecture démente, ville plus ancienne que l’Humanité qui n’est peut-être pas totalement inhabitée… A l’âge de vingt-deux ans, Arthur C. Clarke écrivait « At the mountains of murkiness », traduit en français « Les Montagnes hallucinogènes » (ce qui n’a pas grand rapport avec le contenu du texte), pastiche poussif du chef-d’œuvre de Lovecraft dont une grande partie de l’humour réside dans le choix du nom des personnages : Professeur Alhamass, Docteur E. Thanazy (ah ah ah), etc. Un texte pas désagréable, parfois à la limite du pathétique et au final totalement anecdotique. En trois mots : une curiosité poussiéreuse.
Plus proche de nous, Neil Gaiman, grand amateur du corpus lovecraftien, auquel il a souvent rendu hommage (comme nous le rappelle Patrick Marcel dans son introduction), nous propose un « Moi, Cthulhu » plus drôle que le texticule de Clarke, malin (il faut une sacrée culture lovecraftienne pour tout comprendre), et par conséquent nettement plus convaincant. L’introduction suscitée, une lettre de Neil Gaiman et un gros appareil de notes complètent ce « Moi, Cthulhu » qu’on recommandera aux fans de Gaiman, à ceux de Lovecraft et aussi aux joueurs de L’Appel de Chtulhu — ce qui fait du monde…
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