« C'est alors que la lumière s'intensifia au point de devenir une matière presque solide sur laquelle le moindre jet, le plus infime projectile eût rebondi avec un vrai tintement de cloche. La lumière envahit tout le ciel… Marine tomba à genoux. Une douleur jamais ressentie encore la traversa, passant par elle et se dissipant aussitôt… Les baraquements préfabriqués construits cinq heures à peine auparavant s'écroulaient parmi les silhouettes anonymes qui se hâtaient en tous sens…
Une fois morte, Marine ouvrit les yeux. L'étranger agenouillé auprès d'elle souriait pour la rassurer. »
Dans un futur où un pouvoir totalitaire ordonne de gigantesques travaux d'exploitation minière, puis organise le massacre des mineurs lorsque ceux-ci découvrent les reliques du passé, une jeune fille, qui croit avoir découvert le « Sauveur des Pénitents » (c'est-à-dire ceux qui luttent pour la mémoire du passé) entreprend de le guider jusqu'au lieu mythique qu'il prétend rejoindre.
Oui, l'idée de fond est bonne. Non, le récit qu'en tire Pelot ne m'a pas passionné (mais peut-être qu'il vous passionnera, vous ?). La raison, en ce qui me concerne, tient au fait qu'une fois la trame tracée sur 60 à 90 pages, l'auteur se borne à meubler les quelques 200 restantes avec des intrigues secondaires filiformes, des personnages qui se contentent plus ou moins d'être là au bon (?) moment, puis de mourir dans leur coin, tandis que la cohérence générale de l'univers tressaute au gré des péripéties dramatiques. Il faut bien entendu relativiser. C'est bien écrit ; pour une fois on ne nous ressert pas la scène de sexe gratuite homo ou hétéro histoire d'épicer l'indigeste saveur du reste de l'intrigue. Tout cela nous vaut un roman francophone moyen, mais puisque l'idée centrale est bonne, pourquoi pas y jeter un coup d'œil, même s'il est peu probable que vous conserviez de cette lecture un souvenir impérissable.