David Frederick BISCHOFF
FLEUVE NOIR
Critique parue en juillet 1996 dans Bifrost n° 2
« Geordi La Forge sentit monter en lui une peur primaire.
– Urgence ! s'écria-t-il. Téléportez…
À une vitesse inouïe, un pseudopode jaillit de la matière qui couvrait la coque de l'Enterprise, et frappa les hommes de plein fouet. »
Suite au sauvetage de membres rescapés d'une station scientifique sur la planète Micah IV, l'Enterprise se retrouve contaminé par une forme de vie minérale polymorphe contaminant tout ce qui n'est pas biologique. Comment sauver le vaisseau sans contaminer le reste des installations de la fédération, comment sauver Data, l'androïde lieutenant en second resté à bord?
Le récit ressemble tout à fait à un projet d'épisode non retenu que l'auteur aurait refondu en roman comme le format de 43 minutes de la série télévision américaine débouche sur une novelisation trop courte au regard du nombre de pages requis pour un roman, Bischoff rajoute l'habituelle intrigue secondaire parfaitement inutile de la jeune autiste en réinsertion sociale à bord de l'Enterprise, que l'on va bien sûr présenter au jeune premier (un comateux survivant d'un massacre. aux causes non clairement élucidées !!!) Argh. Si on oublie ce qui précède, Bischoff s'en sort honorablement avec une résolution « scientifique » de l'antagonisme, même si on peut faire plus personnel, plus original, dense, et plus percutant en matière d'aventure de la Nouvelle Génération (n'est-ce pas, monsieur Peter David ?).