Sur une lointaine exoplanète, une colonie d’humains plongés dans un état de semi-conscience attend d’être pleinement fonctionnelle avant de se réveiller. Alors, quand l’IA responsable d’eux met fin à leur formation et choisit tout à coup de faire machine arrière, que se passe-t-il ? 440 morts, 60 survivants et une IA diabolique qui demande à ces derniers de construire une fusée. Nus comme des vers, affamés et privés des connaissances nécessaires à leur survie, les jeunes rescapés n’ont d’autre choix que d’obéir aux ordres du plus gradé d’entre eux, à qui l’IA a octroyé les pleins pouvoirs, et d’accomplir la mission qui leur a été confiée. Programmé pour devenir psychologue, Porter n’a que faire de cette fusée. Ce qui l’intéresse c’est de savoir pourquoi l’IA a stoppé la séquence avortement. Entraîné par ses deux amis Kelvin et Tarsi, il s’évade bientôt du camp, direction l’inconnu, dans l’espoir d’y trouver une vie meilleure et, qui sait, la réponse à ses questions.
Hugh Howey n’est pas un inconnu des libraires, son « blockbuster », la trilogie « Silo », l’ayant fait rentrer dans le top des ventes de ces dernières années, quand bien même les critiques, y compris bifrostiens, sont loin d’être unanimes quant au contenu de ladite trilogie comme de ses publications suivantes, Phare 23 et Outresable. Aussi rien d’étonnant à ce que les éditions Actes Sud en soient venues à publier l’un des titres de la backlist de l’auteur phare de leur collection « Exofictions » (statut qu’il partage assurément avec Liu Cixin). Cette parution, qui ressemble à une publication « forcée », n’est qu’une déception d’un bout à l’autre. Hugh Howey y rend un piètre hommage à Sa Majesté des mouches et peine à convaincre par le manque d’originalité de son intrigue, son triangle amoureux attendu et son récit survivaliste aussi naïf que simpliste. Quant au suspense laborieusement entretenu tout au long du livre, il échoue à masquer l’ennui ressenti à la lecture de ce roman qui ne révolutionne le genre ni par sa forme ni par son contenu. À fuir.