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Les critiques de Bifrost

Une mer sans rivage

Une mer sans rivage

Sean RUSSELL
L'ATALANTE
624pp - 26,50 €

Bifrost n° 45

Critique parue en janvier 2007 dans Bifrost n° 45

Suite d'Un Monde sans fin, Une Mer sans rivage continue l'exploration d'Océana tout en faisant progresser l'intrigue. Tristam Flattery ne peut plus ignorer, à présent, la nature magique de ses pouvoirs, mais cherche à comprendre pourquoi il en est le dépositaire. Tandis que les diverses factions composant les membres de l'expédition se battent pour la possession des secrets que les mages auraient dissimulé avant de laisser la place à l'empirisme scientifique, l'intrigue se concentre sur les complots qui se trament en Farreterre contre la cour. De nouveaux personnages apparaissent, dont la plupart évoquent d'authentiques figures du siècle des lumières. Le peintre Averil Kent joue un rôle de plus en plus prépondérant face à Palle, qui gagne ses galons de méchant de grande envergure.

Pendant que se déroulent ces luttes, le véritable enjeu de l'affrontement apparaît insensiblement. Tristam, comme d'autres, n'est qu'un pion dans la dernière tentative des mages à présent disparus pour amener le rétablissement de l'ancien monde. Dans ce second tome, la course de vitesse émaillée de nombreux rebondissements a pris le pas sur les discussions sur la nature du monde. Malgré quelques longueurs, on ne peut qu'apprécier l'art avec lequel Sean Russel mêle aventure et réflexions philosophiques. Sa vision décalée du siècle des Lumières est des plus passionnante, et il nous offre ici une grande histoire.

Claude ECKEN

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