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Gilles GOULLET

Disponible   À paraître   Bientôt épuisé   En réimpression   Épuisé

Les Perséides

« Finders était le nom d’une librairie d’occasion délabrée près de l’université. Un endroit que Paul adorait. J’y étais allé, mais il ne m’avait pas fait forte impression. On y trouvait quelques éditions originales qui manquaient de tenue, un grand rayon d’absurdités occultes dans le genre de Madame Blavatsky et des romans à deux sous oubliés des années 50... »

C’est l’histoire de deux géographies intriquées : celle des ruelles nocturnes de Toronto et celle de l’étrange librairie Finders, deux géographies qui ne sont pas ce qu’elles semblent être car non, décidément, la carte n’est pas le territoire... C’est l’histoire des abîmes vertigineux de l’espace et du temps et de ce qu’ils abritent, de l’étrange et de l’occulte, là, au coin de la rue, au détour d’un rayonnage de bibliothèque ou sur une case d’échiquier... C’est l’histoire de ce qui ne peut être vu et que l’on voit quand même, de ce qui ne peut être dit et qu’il nous faut dire, malgré tout... C’est l’histoire des Perséides, neuf récits se répondant les uns les autres pour tisser l’ébauche d’un paysage indicible, un livre à l’ombre des grands maîtres tutélaires de l’œuvre wilsonienne : Jorge Luis Borges, Howard Phillips Lovecraft et Clifford D. Simak en tête. Peut-être le livre le plus personnel de Robert Charles Wilson.

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Les Perséides (nouvelle)

À Toronto, de nos jours. C’est lors de l’achat d’un télescope que Michael, astronome amateur, rencontre Robin. Bien que vendeuse de lunettes astronomiques, la jeune femme éprouve une répugnance envers ces appareils : « On ne regarde pas dans le télescope. Parce qu’il se pourrait que quelque chose vous y regarde aussi. » Des fadaises ? À mesure que Michael apprend à connaître Robin et ses amis, il va découvrir que rôdent, peut-être, des choses, dans le noir.

Épuisé  

Bifrost n° 66

S’il existait un panthéon des auteurs de science-fiction, Isaac Asimov (1920-1992) figurerait en son sommet tant son œuvre, à l’instar de celle de Robert Heinlein, s’avère séminale pour l’ensemble de la SF moderne. Aussi, tout juste 20 ans après sa disparition, nous nous attaquons ici à un véritable monument…

Mais si tout le monde connaît les cycles de Fondation et des Robots, son œuvre est à ce point colossale (près de 500 livres paraitront sous son nom), si diversifiée (SF, polar, poésie, études et essais les plus variés) qu’il est aisé de s’y perdre. Et d’ailleurs, convient-il vraiment de s’y perdre ? Faut-il tout garder des productions de notre « bon docteur » ? A questions simples, réponses complexes et multiples déclinées tout au long d’un dossier particulièrement étoffé, sujet oblige…

Épuisé  

Bifrost n° 45

L'année qui a suivi la mort de Lorraine, j'ai envisagé six fois de me suicider. Envisagé sérieusement, je veux dire : je me suis installé six fois avec le gros flacon de clonazépam à portée de main et j'ai échoué six fois à le prendre, trahi par un instinct de survie ou dégoûté par ma propre faiblesse.

Je ne peux pas dire que je souhaite avoir réussi, parce que, selon toute probabilité, j'ai bel et bien réussi, j'ai réussi à chaque fois. Six morts. Non, pas seulement six.

Une infinité.

Fois six.

Il y a des infinis plus ou moins grands.

Mais je n'en savais rien, à l'époque.

 

Robert Charles Wilson

Divisé par l'infini

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Bifrost n° 33

Il fallait d'abord frapper le chien. Pour attendrir la viande ou au contraire saturer les tissus d'adrénaline, afin d'augmenter sa saveur. Sur ce point, les écoles divergeaient, mais toutes admettaient l'importance du rituel. Le premier assistant de Paul Veyne tira de sa cage l'animal à poil gris, couleur de hyène. Le meilleur choix. Contrairement à la vision simpliste des Occidentaux, n'importe quel chien ne pouvait convenir pour la préparation du Thit cho. A défaut d'un gris, on pouvait se rabattre sur un jaune tacheté de marron. Jamais un noir, réservé au traitement des maladies mentales, ce qui aujourd'hui aurait fait montre d'une impardonnable faute de goût. La bête tenta de se dégager mais ses membres étaient entravés par un câble d'acier.

« Diffusion dans quinze secondes. »

Paul fixa le décompte numérique affiché sur l'écran. Un LIVE clignota avant de laisser place à un gros plan de sa femme. Elle était assise au milieu de leur salon, le canon d'un automatique pointé sur sa tempe. La situation n'avait rien d'exceptionnel, mais elle était éprouvante. Il devait l'oublier ; ne songer qu'à son art.

« Nous pouvons commencer. »

Xavier Mauméjean

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Bifrost HS2 : Les univers de Jack Vance

« ... j'ai découvert Jack Vance, connu une prose inégalée et la poésie de la S-F, et je me suis condamné à tenter d'écrire un jour non seulement dans le même domaine que ce “Maître des dragons” , mais à essayer de jouer les notes simples dont ce maestro faisait de si parfaits concertos et des symphonies aériennes semble-t-il faciles. S'il était Mozart, je ne serais Salieri, peut-être, mais je savais que j'avais le matériau idoine, la sensation exacte, la vraie poésie et un motif de continuer d'aimer la S-F bien après l'adolescence, la fac et mes années d'apprenti-écrivain. »

Dan Simmons

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Bifrost n° 31

Il ôta sa chemise à fleurs made in Bangkok, défit son pantalon, retira son slip, éjecta ses tongs.

« On se le fait façon cataplasme, chuchota-t-elle quand il s'allongea sur son ventre.

– Plutôt barbecue. »

Toute moite, elle diffusait une chaleur d'enfer à partir de son torse et de son ventre. Il se raidit tel un brandon. Cela coulait de source entre elle et lui depuis tant de mois qu'il la pénétra sans crier gare. Jalna agita les hanches comme un petit train du Texas. Ça filait doux tandis qu'elle fumait son joint, là-haut, tout là-haut dans son arbre.

Soudain, elle sanglota.

« Qu'est-ce qu'il y a ? »

Puis elle éclata de rire : « Aie ! Je me sépare. »

Les murs de la chambre s'éloignaient à l'infini. Jalna perçut nettement qu'elle se divisait par le milieu. Une faille s'ouvrit depuis son sexe, gagna son nombril, atteignit son cerveau. Scindée en deux ! Une tristesse sans fond immergeait une part de son esprit, tandis qu'un rire dément secouait l'autre. Ignorant la fulgurante apparition de cette crise hystérique, Everett écartela son corps, plongea dans ce gouffre de douleur insoutenable...

Philippe Curval

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Bifrost n° 30

« Le front commença à lui peser comme s'il avait eu de gros sourcils en laine de fonte et ce poids lui écrabouillait le cœur, ce qui jetait le trouble dans ses représentations mentales.

Il mit des étiquettes sur le fleuve d'eau savonneuse qui ballottait ses pensées (Psychose, Traumatisme) et quand il en vint à la conclusion qu'il tournait au serial killer, il rigola pour la première fois depuis des mois.

Il eut une fois, une seule, le courage d'aller voir. Dans une cave. Après tout, nécrophile, c'était bien aussi pire que serial killer et il mourait d'envie de toucher de la chair. Même Froide. Il voulait trouver une femme.

Ou mieux, une petite fille. Pédonécrophile, ça c'était de l'aventure.

Il se demanda, en descendant marche après marche un escalier noir de salpêtre, s'il la violerait.

Il n'avait jamais fait ça.

Mais il avait essayé tous les trucs de tous les sex shops, ceux qu'on enfile et ceux qui s'enfilent, et il lui fallait autre chose. »

Catherine Dufour

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Bifrost n° 29

L'histoire commence sur la banquette arrière d'une Ford 1949 décapotable. Le lieu : les Etats-Unis d'Amérique, section Californie, sous-section L.A., sous-sous-section une route qui serpente dans les collines couvertes d'orangers desséchés de Hollywood. La date : 4 juillet 1955, avant minuit. Trois mois plus tôt, Albert Einstein est mort à Princeton, rupture d'un anévrisme intestinal. Trois mois plus tard, James Dean va se tuer au volant de sa Porsche 550 Spyder baptisée Little Bastard. Marylin Monroe a encore sept ans à vivre. Elvis va bien, mis à part les merdes qu'il tourne sous la direction de réalisateurs de second ordre ; lui, son avenir se mesure en vingt années d'ingestion de beurre de cacahuète qui se termineront par l'explosion répugnante de son gros bide. Trois milliards d'autres Terriens, en général moins célèbres que les quatre susnommés, vivent sur la planète Terre en ce 4 juillet de forte chaleur. Personne ne peut s'en douter, mais tous ceux qui survivront un demi-siècle plus tard, sans parler de la cohorte encore à naître, sont condamnés à mourir quelques jours avant le Christmas Day de l'an 2000. Voici pourquoi...

Jean-Pierre Andrevon

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Bifrost n° 28

Il avait des glaçons pour dents, trois rangées de lances inégales, blanches dans la caverne bleue de sa bouche. S'il battait des ailes, la bise se levait, la neige voltigeait, tourbillonnait, le monde se recroquevillait, frissonnait. Quand une porte s'ouvrait au froid hivernal, poussée par une rafale, le maître de maison se hâtait de la refermer, de la barrer et de dire : « Le dragon de glace est passé. » S'il ouvrait sa vaste gueule pour souffler, il n'en jaillissait pas le feu à la puanteur sulfureuse des dragons inférieurs. Le dragon de glace soufflait du froid. De la glace se formait au contact de ce souffle. La chaleur s'enfuyait. Les feux crachotaient, s'éteignaient, étouffés. Les branches friables des arbres gelés à cœur dans leur âme lente et secrète cassaient sous le fardeau de leur propre poids. Les animaux bleuissaient, gémissaient et puis mouraient, les yeux exorbités, la peau gainée de givre. Le dragon de glace insufflait la mort au monde, la mort, le silence et le Froid.

George R. R. Martin

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Les Armées de ceux que j'aime

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