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Robert Charles WILSON

Robert Charles Wilson est né en 1953 en Californie, qu’il quitte dans son enfance pour le Canada, où il vit toujours après avoir été naturalisé canadien. Il vend ses première nouvelles, dès les années 70, à des revues comme The Magazine of Fantasy and Science Fiction, avant de livrer son premier roman en 1986, mais en France ce n’est que récemment que R. C. Wilson s’est taillé une réputation à hauteur de son talent, avec tout d’abord Bios, Les Fils du vent ou Le Vaisseau des voyageurs. Lauréat de nombreux prix, ses quatre romans publiés chez Denoël ont tous été finalistes du prestigieux prix Hugo. Darwinia a obtenu le Prix Aurora en 1999, prix de nouveau remporté en 2004 par son roman Blind Lake, tandis que Les Chronolithes s’est vu décerner le Prix John W. Campbell en 2002. Spin, prodigieux d’inventivité, a reçu le Prix Hugo. Les romans de R. C. Wilson partent de postulats démesurés. Que ce soit le remplacement de l’Europe par un continent sauvage et étrange, en passant par la découverte d’un obélisque célébrant une victoire qui n’a pas encore eu lieu, ou bien la disparition subite des étoiles, Wilson fait toujours preuve d’une imagination féconde, en réinventant de façon très personnelle les grands thèmes classiques du genre (voyage temporel, mondes parallèles, extraterrestre…). Mais c’est l’humanisme de ses histoires mélancoliques, mettant en scène d’attachants personnages de paumés dans un climat de fin du monde, qui rend sa lecture inoubliable. Dans sa préface à Mysterium, Jacques Baudou ne s’y est d’ailleurs pas trompé : « Depuis une dizaine d’années, Robert Charles Wilson est incontestablement le romancier de science-fiction nord-américain, le plus intéressant, le plus remarquable, le plus impressionnant. » Jean-Claude Vantroyen ajoute, pour sa part, dans les colonnes du quotidien bruxellois « Le Soir », que « les romans de Robert Charles Wilson, c’est le meilleur de la SF ».

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Revues - Bifrost - 112

Bifrost n° 112

En avril 1332, un objet qui se déplaçait à une vitesse prodigieuse entra dans le Système solaire, suivit une trajectoire hyperbolique autour du soleil puis repartit, le tout en l’espace de quelques semaines. Visible à l’œil nu, il aurait ressemblé à n’importe quelle comète, présage d’on ne savait trop quoi, brillant pendant un temps dans le ciel nocturne. Mais il était trop sombre pour qu’on le repère sans grossissement, et les télescopes capables de montrer pareil objet ne seraient conçus que six cents ans plus tard. Personne, sur Terre, ne remarqua son passage.
Le quinzième jour du même mois, dans la ville française de Bayonne, en Gascogne, Sibilla Ysarni, femme de tailleur, donna naissance à un enfant. La délivrance se produisit à l’aube, et les premiers cris du nouveau-né se mêlèrent au tintement des cloches de la cathédrale au loin. On disait de Dieu qu’il aimait le monde, mais en regardant la sage-femme essuyer le sang sur le visage de sa fille, Sibilla fut prise de l’idée hérétique que l’amour pouvait uniquement habiter la chair, qu’il était cloué sur une croix de temps et de mort.
Sibilla Ysarni mit deux autres enfants au monde avant qu’une fièvre quelconque l’emporte par une douce soirée d’été de l’an 1348. Parmi ses descendants, on compterait une certaine Esmi Sur-Kalleen, née en 2210 dans une conurbation dense sur la côte orientale de l’île de Baffin…

Robert Charles Wilson
Dans le corps du ciel

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Revues - Bifrost - 112

Bifrost n° 112

En avril 1332, un objet qui se déplaçait à une vitesse prodigieuse entra dans le Système solaire, suivit une trajectoire hyperbolique autour du soleil puis repartit, le tout en l’espace de quelques semaines. Visible à l’œil nu, il aurait ressemblé à n’importe quelle comète, présage d’on ne savait trop quoi, brillant pendant un temps dans le ciel nocturne. Mais il était trop sombre pour qu’on le repère sans grossissement, et les télescopes capables de montrer pareil objet ne seraient conçus que six cents ans plus tard. Personne, sur Terre, ne remarqua son passage.
Le quinzième jour du même mois, dans la ville française de Bayonne, en Gascogne, Sibilla Ysarni, femme de tailleur, donna naissance à un enfant. La délivrance se produisit à l’aube, et les premiers cris du nouveau-né se mêlèrent au tintement des cloches de la cathédrale au loin. On disait de Dieu qu’il aimait le monde, mais en regardant la sage-femme essuyer le sang sur le visage de sa fille, Sibilla fut prise de l’idée hérétique que l’amour pouvait uniquement habiter la chair, qu’il était cloué sur une croix de temps et de mort.
Sibilla Ysarni mit deux autres enfants au monde avant qu’une fièvre quelconque l’emporte par une douce soirée d’été de l’an 1348. Parmi ses descendants, on compterait une certaine Esmi Sur-Kalleen, née en 2210 dans une conurbation dense sur la côte orientale de l’île de Baffin…

Robert Charles Wilson
Dans le corps du ciel

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Les Perséides

« Finders était le nom d’une librairie d’occasion délabrée près de l’université. Un endroit que Paul adorait. J’y étais allé, mais il ne m’avait pas fait forte impression. On y trouvait quelques éditions originales qui manquaient de tenue, un grand rayon d’absurdités occultes dans le genre de Madame Blavatsky et des romans à deux sous oubliés des années 50... »

C’est l’histoire de deux géographies intriquées : celle des ruelles nocturnes de Toronto et celle de l’étrange librairie Finders, deux géographies qui ne sont pas ce qu’elles semblent être car non, décidément, la carte n’est pas le territoire... C’est l’histoire des abîmes vertigineux de l’espace et du temps et de ce qu’ils abritent, de l’étrange et de l’occulte, là, au coin de la rue, au détour d’un rayonnage de bibliothèque ou sur une case d’échiquier... C’est l’histoire de ce qui ne peut être vu et que l’on voit quand même, de ce qui ne peut être dit et qu’il nous faut dire, malgré tout... C’est l’histoire des Perséides, neuf récits se répondant les uns les autres pour tisser l’ébauche d’un paysage indicible, un livre à l’ombre des grands maîtres tutélaires de l’œuvre wilsonienne : Jorge Luis Borges, Howard Phillips Lovecraft et Clifford D. Simak en tête. Peut-être le livre le plus personnel de Robert Charles Wilson.

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Les Perséides

« Finders était le nom d’une librairie d’occasion délabrée près de l’université. Un endroit que Paul adorait. J’y étais allé, mais il ne m’avait pas fait forte impression. On y trouvait quelques éditions originales qui manquaient de tenue, un grand rayon d’absurdités occultes dans le genre de Madame Blavatsky et des romans à deux sous oubliés des années 50... »

C’est l’histoire de deux géographies intriquées : celle des ruelles nocturnes de Toronto et celle de l’étrange librairie Finders, deux géographies qui ne sont pas ce qu’elles semblent être car non, décidément, la carte n’est pas le territoire... C’est l’histoire des abîmes vertigineux de l’espace et du temps et de ce qu’ils abritent, de l’étrange et de l’occulte, là, au coin de la rue, au détour d’un rayonnage de bibliothèque ou sur une case d’échiquier... C’est l’histoire de ce qui ne peut être vu et que l’on voit quand même, de ce qui ne peut être dit et qu’il nous faut dire, malgré tout... C’est l’histoire des Perseides, neuf récits se répondant les uns les autres pour tisser l’ébauche d’un paysage indicible, un livre à l’ombre des grands maîtres tutélaires de l’œuvre wilsonienne : Jorge Luis Borges, Howard Phillips Lovecraft et Clifford D. Simak en tête. Peut-être le livre le plus personnel de Robert Charles Wilson.

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Les Perséides (nouvelle)

À Toronto, de nos jours. C’est lors de l’achat d’un télescope que Michael, astronome amateur, rencontre Robin. Bien que vendeuse de lunettes astronomiques, la jeune femme éprouve une répugnance envers ces appareils : « On ne regarde pas dans le télescope. Parce qu’il se pourrait que quelque chose vous y regarde aussi. » Des fadaises ? À mesure que Michael apprend à connaître Robin et ses amis, il va découvrir que rôdent, peut-être, des choses, dans le noir.

Épuisé  

Bifrost n° 45

L'année qui a suivi la mort de Lorraine, j'ai envisagé six fois de me suicider. Envisagé sérieusement, je veux dire : je me suis installé six fois avec le gros flacon de clonazépam à portée de main et j'ai échoué six fois à le prendre, trahi par un instinct de survie ou dégoûté par ma propre faiblesse.

Je ne peux pas dire que je souhaite avoir réussi, parce que, selon toute probabilité, j'ai bel et bien réussi, j'ai réussi à chaque fois. Six morts. Non, pas seulement six.

Une infinité.

Fois six.

Il y a des infinis plus ou moins grands.

Mais je n'en savais rien, à l'époque.

 

Robert Charles Wilson

Divisé par l'infini

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Ça vient de paraître

L’Éveil du Palazzo

Le dernier Bifrost

Bifrost n° 115
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