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Ugo BELLAGAMBA

Ugo Bellagamba enseigne l'histoire du droit et des idées politiques à l'Université de la Côte d'Azur, et, en tant qu'auteur de science-fiction, sa thématique de prédilection est l'uchronie (L'Apopis républicain, Tancrède). Dans ses récits, romans ou novellas, il mêle volontiers l'Histoire au Futur en revisitant nos repères culturels à la lumière de l'Imaginaire (La Cité du Soleil, Le Double Corps du Roi, L'Origine des Victoires...). Il vit à Nice, avec sa famille.

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Quand il y aura des pommiers sur Mars

La rhapsodie hongroise de Liszt emplissait l’espace démesuré du hall et ni les conversations ni les tintements des coupes ne parvenaient à occulter les notes aériennes, si parfaites en la circonstance.

Sacha s’approcha de la baie panoramique et leva les yeux vers ce qui se trouvait de l’autre côté. La formidable réalisation des ingénieurs chinois sous l’autorité desquels elle avait travaillé pendant de longues années, lui coupa le souffle.

« Par la moustache de Vladimir Ilitch ! Tu vois ça, Boris ? Il est encore plus impressionnant que je ne l'imaginais… »

Son compagnon maugréa, la bouche pleine.

« Tiens, prend plutôt une coupe. C’est pas tous les jours que tu pourras boire du vrai cham-pagne français, camarade ! »

Avec son front dégarni et ses favoris, Boris ressemblait plus à un savant fou ou à un écrivain sur le retour, qu’à un ouvrier mécanicien. Elle prit le verre qu’il lui tendait, en souriant.

« Tu t’enivres alors que nous contemplons le dernier joyau de la Révolution…

— Peuh ! Sans moi, ce truc-là ne tiendrait pas en un seul morceau, Sacha. D’ailleurs, avec tous les boulons que j’ai serrés, je me demande même s’il va…

— Oh, il volera, je puis vous l’assurer, camarades ! »

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L'École des assassins

Bienvenue à Hong Kong, à l'heure de la curée !

Hong Kong 2023. Une guerre oppose les triades de la Sun Yee On à Voyager Concept, transnationale spécialisée dans la conquête spatiale et le génie génétique. Au sein de cette entreprise, Marion Strauss a une vision : l'école des assassins. Un groupe de quarante enfants qu'il va former aux arts du meurtre et de la guerre, qu'il va bio-améliorer jusqu'à transcender l'humain. Parmi eux : Ryu, l'Acrobate ; Cassandre, dotée d'une mémoire totale ; Peter, le Samouraï ; Terri, le Phénix, condamnée à renaître de ses cendres. Parce que Jon Holkaï, son mentor, lui a enseigné le bushido, Peter va refuser sa charge d'assassin et se dresser contre Marion Strauss. Une guerre se prépare ; chacun devra choisir son camp.

Avec L'Ecole des assassins, Ugo Bellagamba et Thomas Day rendent hommage aux mangas télévisuels et aux super-héros de leur adolescence : Wolverine, X-men et autres Ken le survivant.

Thomas Day est né en 1971, dans cette belle ville de Paris où il réside actuellement au-dessus des catacombes et de leurs six millions de squelettes. En quelques années, il s'est imposé comme l'auteur le plus violent, le plus éprouvant de l'imaginaire francophone. On lui doit une cinquantaine de récits, un recueil de nouvelles, Sympathies for the devil, ainsi que quatre romans au Bélial' et chez Mnémos, dont Rêves de guerre.

Ugo Bellagamba, titulaire d'un doctorat en histoire du droit, a publié sous le pseudonyme de Michael Rheyss un texte remarqué car remarquable : L'Apopis républicain. Il a 29 ans et vit à Aix-en-Provence avec sa femme et Sirius, un improbable petit chien.

L'École des assassins est leur première collaboration.

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Chimères

HD 82943c alias Artémis : une nouvelle colonie pour les humains à seulement 27 parsecs de la Terre. Un véritable éden, n’eût été une population autochtone de créatures féroces… Pour s’imposer, les humains ont créé les métas, des animaux issus de l’ingénierie génétique, chargés de les défendre contre cette faune hostile. Mais viendra le jour où les métas ne seront plus nécessaires…

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Quirites

Le Superbe s’avachit sur son trône pendant que les licteurs, faisceaux à la ceinture et haches en main, canalisaient les entrants. Le spectacle de leur brutalité l’excitait. Il vida sa coupe avec un claquement de langue, ramena à lui les lourds pans de sa pourpre puis posa un regard sur les premiers plaignants. Deux Rom’, misérables et puants. Il grogna. Comment ces chiens osaient-ils quitter leur cloaque et venir réclamer justice ? L’Ancien les avait relégués aux tâches dépourvues de dignité. Parqués dans le Palatin, avec les déchets qu’ils étaient chargés de recycler. Tels des rats, ils y proliféraient. S’il n’avait tenu qu’à lui, ils auraient depuis longtemps fini dans le Foyer. Leur existence nuisait au lustre de la tyrannie. Mais l’Ancien lui avait appris la patience. D’ici deux ou trois générations, plus personne dans le Latium ne se souviendrait qu’ils étaient les rejetons du Premier Guide.

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Bifrost n° 57

La femme avançait en trébuchant dans le long couloir, trop fatiguée pour courir. Elle était grande, pieds nus, et portait des vêtements déchirés qui n’auraient pu dissimuler sa grossesse très avancée.

La vue brouillée par la douleur, elle aperçut une lumière bleue familière. Un sas. Elle n’avait plus d’autre endroit où aller. Elle ouvrit la porte, la franchit et la referma derrière elle. Elle se tourna vers la porte extérieure, celle qui donnait sur le vide, puis se hâta d’actionner les quatre manettes de déverrouillage. Au-dessus de sa tête, une tonalité d’avertissement retentit, discrète et rythmique. La porte extérieure restait désormais fermée grâce à la pression de l’air dans le sas et il faudrait la verrouiller à nouveau pour débloquer la porte intérieure. Elle entendit du bruit dans le couloir, mais elle se savait en sécurité. Tenter de forcer la porte extérieure déclencherait assez d’alarmes pour attirer la police et le service de l’air.

Ce n’est qu’en sentant ses tympans éclater qu’elle s’aperçut de son erreur. Elle voulut hurler, mais son hurlement s’éteignit très vite quand le dernier souffle d’air se rua hors de ses poumons. Elle continua un certain temps à marteler sans bruit les parois métalliques, jusqu’à ce que le sang lui coule du nez et de la bouche. Le sang faisait des bulles. Au moment où ses yeux commençaient à geler, la porte extérieure pivota vers le haut, lui dévoilant le paysage lunaire…

John Varley
L’Homme à la Cloche

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Bifrost n° 43

Le Superbe s'avachit sur son trône pendant que les licteurs, faisceaux à la ceinture et haches en main, canalisaient les entrants. Le spectacle de leur brutalité l'excitait. Il vida sa coupe avec un claquement de langue, ramena à lui les lourds pans de sa pourpre puis posa un regard sur les premiers plaignants. Deux Rom', misérables et puants. Comment ces chiens osaient-ils quitter leur cloaque et venir réclamer justice ? L'Ancien les avait relégués aux tâches dépourvues de dignité. Parqués dans le Palatin, avec les déchets qu'ils étaient chargés de recycler. Tels des rats, ils y proliféraient. S'il n'avait tenu qu'à lui, ils auraient depuis longtemps fini dans le Foyer. Leur existence nuisait au lustre de la tyrannie. Mais l'Ancien lui avait appris la patience. D'ici deux ou trois générations, plus personne dans le Latium ne se souviendrait qu'ils étaient les rejetons du Premier Guide.

Ugo Bellagamba

Quirites

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Bifrost n° 36

La ville formait un ensemble architectural impressionnant. Les immenses dômes de vitracier ressemblaient à des bulles de savon irisées qui s'interpénétraient. Aux yeux de Lisa, ils étaient toutefois moins déconcertants que les majestueuses cités de la Vieille Terre, que ses parents avaient décidé de quitter peu de temps après sa naissance. Elle avait visionné tous les holos auxquels elle avait pu accéder, à la maison ou à l'école. Ses parents l'avaient privée de la magnificence de la planète-mère. Lisa n'avait jamais vu, et ne verrait jamais, certainement, les rues et les monuments de Rome, Paris ou Bagdad autrement qu'à la tridi. Tout ça parce que son père était un terraformeur, un homme dont le métier était l'adaptation des autres mondes à la vie humaine. Il était « la cheville ouvrière » d'une politique terrienne qui avait choisi la terraformation plutôt que la mutation pour coloniser les exoplanètes. Son père, Sebastian Eschenbach, devait veiller à ce que les premiers colons bénéficient des meilleures conditions de vie à la surface d'Artémis, nouveau monde en passe de devenir humain...

Ugo Bellagamba

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Yellow Submarine n° 132

De toutes les dimensions, le Temps est la seule que l'humanité n'a pas encore su domestiquer — et l'une des rares dont l'évaluation soit sujette à autant d'interprétations. De fait, depuis que le genre humain a accédé à une certaine intelligence, le Temps et les questionnements divers qu'il peut soulever sont devenus un des éléments moteurs de son imaginaire, sous quelque forme que ce soit. Les voyages dans le temps, les fantaisies historiques et autres récits uchroniques sont autant de moyens d'interroger le passé pour, peut-être, mieux comprendre le présent. Ils sont aussi, de manière souvent involontaire et indirecte, des éléments d'appréhension du contexte dans lequel ils ont été produits ou des consciences et connaissances historiques de l'époque de leurs créations.

Ce nouveau volume de Yellow Submarine présente un certain nombre d'exemples des rapports, étroits et complexes, que tissent entre elles les petites histoires de nos imaginaires et la grande histoire de notre monde.

Infinies possibilités pour Lawrence Watt-Evans, acteurs historiques pour Ugo Beflagamba, rencontre entre Tim Powers et David Calvo, contraintes sociales ou économiques pour Raphaël Colson, réponses théologiques ou philosophiques pour Olivier Davenas, interrogations politiques pour Johan Heliot, évolutions industrielles pour Al' Durou...

Avec des nouvelles signées Jean-Jacques Régnier, Harry Morgan, Gilles Ascaride et Edward Page Michell, auteur du tout premier récit de voyage dans le temps de l'histoire de la science-fiction !

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Bifrost n° 33

Il fallait d'abord frapper le chien. Pour attendrir la viande ou au contraire saturer les tissus d'adrénaline, afin d'augmenter sa saveur. Sur ce point, les écoles divergeaient, mais toutes admettaient l'importance du rituel. Le premier assistant de Paul Veyne tira de sa cage l'animal à poil gris, couleur de hyène. Le meilleur choix. Contrairement à la vision simpliste des Occidentaux, n'importe quel chien ne pouvait convenir pour la préparation du Thit cho. A défaut d'un gris, on pouvait se rabattre sur un jaune tacheté de marron. Jamais un noir, réservé au traitement des maladies mentales, ce qui aujourd'hui aurait fait montre d'une impardonnable faute de goût. La bête tenta de se dégager mais ses membres étaient entravés par un câble d'acier.

« Diffusion dans quinze secondes. »

Paul fixa le décompte numérique affiché sur l'écran. Un LIVE clignota avant de laisser place à un gros plan de sa femme. Elle était assise au milieu de leur salon, le canon d'un automatique pointé sur sa tempe. La situation n'avait rien d'exceptionnel, mais elle était éprouvante. Il devait l'oublier ; ne songer qu'à son art.

« Nous pouvons commencer. »

Xavier Mauméjean

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La Cité du soleil

Paul Grimal a disparu, ne laissant derrière lui qu'un ensemble de notes concernant la Cité du Soleil, cette fabuleuse construction mentale de l'Italien Tommaso Campanella. Des indices convergeant tous vers l'impensable : la Cité du Soleil existerait, quelque part... Mais comment rejoindre une utopie ?

Depuis plus de deux siècles, la dynastie des Bonaparte règne sur le monde. Un règne qui devrait se trouver légitimé par la mission d'exploration que mène l'Aiglon aux confins du Système solaire. À moins qu'un assassinat politique ne bouleverse les plans impériaux...

La Voie Lactée se meurt, dévorée par l'entropie. Pour la myriade de peuples qu'elle abrite, il n'y a aucune alternative. D'autant que cette fin des temps est orchestrée par les Archontes, désireux de vivre l'Apocalypse jusqu'à son terme. Pourtant les Hu, race faible et mineure, refusent l'inéluctable, notamment Hu-Jon, prêt pour la plus folle des odyssées.

Trois aventures historiques, trois épopées philosophiques...

Un temps caché sous le pseudonyme de Michael Rheyss (notamment dans l'anthologie périodique Étoiles Vives, où il débute), c'est sous son véritable nom qu'Ugo Bellagamba publie son premier roman, L'École des assassins (au Bélial'), un manga littéraire co-écrit à la testostérone avec Thomas Day et salué par la critique. Titulaire d'un doctorat en histoire du droit, Ugo Bellagamba a trente ans. Il vit à Aix-en-Provence avec sa femme et leur improbable petit chien, Sirius.

Avec La Cité du Soleil, Ugo Bellagamba nous propose trois textes d'une rare ambition où la science-fiction s'inscrit au cœur même de notre Histoire, quelque part entre Robert Silverberg et Umberto Eco.

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