Stairways to hell
Ils sont trois, ils se prénomment Thomas. Déchus du Royaume, ils recherchent l'Amour. Le premier est en prison pour un crime raciste qu'il a bel et bien commis. À sa sortie, il fait la connaissance d'une amérindienne qui va lui montrer sa véritable nature. Car cet homme est aussi un loup, qui déambule dans les carcasses automobiles d'Extermination Highway. Le deuxième est médecin urgentiste à Paris. Alors que la crise conjugale guette, il découvre le petit monde interlope des catacombes et de des carrières. Là, il rencontre Maneki Neko, actrice porno et sorcière, grande spécialiste de la transgression. Le dernier est écrivain, du moins c'est ce que croit son entourage. En réalité, il s'agit d'un imposteur hanté par le fantôme de celle à qui il a tout volé, une certaine Eddie qui s'apprête à le guider jusqu'aux escaliers qui descendent vers l'enfer.
Thomas Day a trente et un ans. Né et vivant à Paris, on lui doit une bonne demi-douzaine de romans, dont L'Instinct de l'équarrisseur où il transforme Sherlock Holmes en psychopathe, et La Voie du sabre où l'on suit l'odyssée du rônin Miyamoto Musashi et de son élève dans un Japon qui ne fut jamais. Son dernier ouvrage L'École des assassins (écrit en collaboration avec Ugo Bellagamba) est une brillante tentative de manga littéraire. Étrangers à toute concession, ultra-violents, pornographiques, les trois longs récits de Stairways to Hell sont à l'œuvre naissante de Thomas Day ce que Les Livres de sang sont à celle de Clive Barker — un summum de brutalité.