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Foire du Livre de Bruxelles

Amis belges ou d'ailleurs, venez nous retrouver du 13 au 16 mars à la Foire du Livre de Bruxelles en compagnie de nos acolytes de longue date, La Volte, L'Atalante et le Diable Vauvert. Ce sera sur le stand 316Claire North sera présente du vendredi au dimanche, pour y dédicacer ses novellas en UHL et l'intégrale de La Maison des Jeux, et vous pouvez retrouver ses horaires de dédicace par ici.

Hors-série UHL : la couverture !

Après vous avoir montré les couvertures des deux titres de la collection « Une Heure-Lumière » prévus pour mai, Défense d'extinction de Ray Nayler (trad. de L'Épaule d'Orion) et À lire à ton réveil de Robert Jackson Bennett (trad. de Michelle Charrier), nous avons le plaisir de vous dévoiler la couverture d'Aurélien Police pour le hors-série 2025 ! Offert dans le cadre de l'opération UHL, ce hors-série vous proposera une très robotique novelette d'Alastair Reynolds (trad. de Pierre-Paul Durastanti). Sortie le 22 mai !

“À lire à ton réveil” : la couverture

Récit épistolaire fantastique, À lire à ton réveil de Robert Jackson Bennett vous emmènera sur les pas d'un archéologue anglais qui, fuyant ses créanciers en Lorraine, va déblayer les ruines d'une abbaye… et mettre au jour des choses qui auraient dû rester cachées. Ce nouveau titre de la collection « Une Heure-Lumière », traduit par Michelle Charrier, paraîtra le 22 mai et vous pouvez à présent découvrir la couverture par Aurélien Police !

Sous les pavés, “Changements de Plans”

« Changements de Plans est donc un recueil passionnant, recelant en son sein de multiples mondes, aussi riches qu’étranges, qui flattent le goût pour l’ailleurs et le voyage, ouvrant les perspectives sur l’altérité, mais aussi sur les tours et détours suivis par les êtres pensants pour faire société. Une expérience garantie sans jet lag. » Yossarian, sous les pavés la page

Le Nocher des livres embarque dans “Changements de plans”

« Éditer enfin cet ouvrage est une merveilleuse idée, d’autant que l’ouvrage est superbe. Il est vrai que la collection Kvasar du Bélial’ est coutumière du fait. Mais j’ai particulièrement apprécié la couverture et l’aspect général de ce titre, tant pour l’illustration d’Aurélien Police, que dans le fini de l’objet lui-même. Un écrin idéal pour un recueil aussi riche, aussi révélateur du talent d’Ursula K. Le Guin, une autrice qui a décidément marqué la SFF. » Le Nocher des livres

“Changements de Plans” sur L'Épaule d'Orion

« Publié originellement en 2003, Changements de plans est une composition relativement tardive d’Ursula K. Le Guin et qui constitue à mon sens un condensé de l’essence de l’œuvre de l’autrice, un moment empreint de sagesse et d’expérience. C’est un superbe recueil de textes qui bénéficie de la très belle traduction de Mélanie Fazi (et Pierre-Paul Durastanti […]), et est mis en valeur par cette édition dans la collection de qualité Kvasar chez Le Bélial’ qui reprend les illustrations intérieures de la version originale réalisées par Eric Beddows. Une des belles parutions de ce début d’année. » L'Épaule d'Orion

Ainsi sera-t-il

En 1971, quand Ainsi sera-t-il paraît en France, six ans après son édition américaine, Harlan Ellison n’a encore que peu été traduit : seulement une petite dizaine de nouvelles, dans Fiction et Galaxie, depuis 1963. Autant dire que ce recueil a permis aux lecteurs de l’époque de se faire une idée plus précise des qualités et des particularités de l’auteur, soulignées en outre, en fin de volume, dans un article laudateur signé Jean-Baptiste Baronian.

De fait, les sept nouvelles au sommaire of­frent une belle variété de thèmes et de tons. Le recueil s’ouvre sur un texte aussi léger que son titre français, « Les Fadas », le suggère. Une histoire mettant en scène une civilisation extra­terrestre régnant sur la Galaxie, qui cache comme un secret honteux une planète dont les habitants, tous plus cinglés les uns que les autres, tiennent pourtant un rôle prépondérant dans l’évolution de cette culture.

À l’inverse, le récit suivant, « Logos-vengeur », joue plus la carte du tragi­que avec cet individu choisi pour dispenser la souffrance auprès de ses contemporains, tout en se désolant du rôle qu’on le force à tenir. Même chose dans « Œil-de-magie », sinistre errance au milieu d’un décor de désolation, qui se conclut sur un specta­cle plus apocalyptique encore. Un texte qu’on classerait volontiers de nos jours dans la dark fantasy.

De manière générale, les héros de Harlan Ellison se situent, volontairement ou non, en marge de la société. Ce sont les fadas de la nouvelle éponyme, ce sont les monstres mutants expulsés vers les étoiles par leurs compatriotes dans « Les Laissés-pour-compte », ce sont ces chirurgiens dont les compétences sont devenues obsolètes lorsque des robots bien plus fiables qu’eux les ont remplacés dans « Les Docmecs ». Jusqu’à ce que le vent tourne et qu’ils aient l’occasion de démontrer leur utilité. De ce point de vue, le héros de « Arlequin et l’homme-tic-tac » est probablement le plus ellisonien de tous ; il est le grain de sable qui vient gripper les rouages d’une société aussi performante que déshumanisée. Une nouvelle qui se place sous le double patronage de Henry David Thoreau et de George Orwell, et qui mêle à merveille critique sociale et comédie absur­de.

Tous, à leur manière, luttent contre une so­ciété normative et souvent oppressive, ou, faute de mieux, tentent de s’en extraire, à l’instar d’Alf Gunnderson, le héros mutant de « Plus impénétrables que les ténèbres », qui refuse de prendre part à une guerre sans fin et d’être transformé en arme de destruction massive. Il trouvera refuge dans l’art, devenant, à son modeste niveau, pourvoyeur d’émotions plutôt que de mort à grande échelle.

Aujourd’hui comme il y a cinquante ans, Ainsi sera-t-il s’avère une excellente porte d’entrée dans l’œuvre d’Harlan Ellison. Tout juste regrettera-t-on une traduction datée et parfois approximative.

 

 

 

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