Anti-glace
« C’est à l’inauguration de la Nouvelle Grande Exposition, le 18 juillet 1870, que je fis la connaissance de Josiah Traveller en personne, même si j’avais entendu pendant mon enfance les histoires que racontait mon frère Hedley sur les diableries perpétrées par l’anti-glace de ce célèbre ingénieur au cours de la campagne de Crimée. Ce premier contact, fort bref, pâlit face aux splendeurs de la Crystal Cathedral et de son contenu — sans parler du beau visage d’une certaine Françoise Michelet —, mais l’enchaînement déclenché par cette rencontre de hasard allait m’entraîner, maillon après maillon, dans une stupéfiante aventure qui me propulserait au-delà de notre stratosphère et me plongerait enfin, à Orléans, dans les tréfonds d’un enfer élaboré par l’homme... »
L’anti-glace est une matière au potentiel hautement énergétique. Inerte à basse température, elle atteint son rendement optimal sous l’effet de la chaleur. Depuis sa découverte par une expédition anglaise dans les neiges du pôle Sud, elle a donné à la Couronne britannique le leadership mondial en cette seconde moitié du XIXe siècle. Un leadership qui ne fait qu’exacerber les tensions entre le Royaume-Uni, la France et la Prusse...
Jeune diplomate en mal d’aventures, Ned Vicars est à Ostende dans le but de contempler l’avènement d’une de ces merveilles scientifiques qu’autorise l’anti-glace. Mais il se retrouve bientôt bloqué, lui et une poignée d’autres infortunés, à bord du Phaeton, engin prodigieux qui quitte l’atmosphère terrestre en direction de la Lune. L’équipée fantastique commence...
Chef de file de la science-fiction britannique, traduit dans une quinzaine de langues, Stephen Baxter signe avec Anti-glace une aventure steampunk débridée, mais aussi un hommage fervent à deux chefs-d’œuvre du genre : Les Premiers hommes dans la Lune d’H. G. Wells, et De la Terre à la Lune de Jules Verne.