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Pierre-Paul DURASTANTI

Disponible   À paraître   Bientôt épuisé   En réimpression   Épuisé

Bifrost n° 69

La cabine de bain était une navette spatiale, le ventre d’une géante. Il s’allongea. L’épais tapis de sol était moelleux comme un placenta. Il n’avait pas quitté cette cabine depuis deux jours... trois ? Il ne savait plus et ça n’avait guère d’importance. Bon, il n’avait plus de coke et l’héro touchait à sa fin, mais il lui restait encore un peu d’herbe et il venait de trouver un acide au fond de sa poche. Il le posa sur sa langue et éprouva une sensation bizarre. Comme s’il suçait une étoile. Il était en apesanteur. La cabine flottait dans l’espace.

Il eut soudain un haut le cœur.

La cabine s’était mise à tanguer.

Brian mit une main devant sa bouche. Il était à deux doigts de vomir et se dit que l’espace était constitué de vide et d’étoiles. Il n’y avait pas de vagues. Pas de tempête. Il tomba à genoux. Son ventre rugissait. Bordel, Phil Spector, toujours planqué derrière son putain de mur du son, s’était débrouillé pour lui refiler un acide empoisonné !

Jacques Barbéri
Cabinessence ou la vie de Brian

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Bifrost n° 67

La première fois, ils venaient tout droit de la mine à ciel ouvert, Trager et les autres, les presqu’hommes plus âgés qui contrôlaient leurs cadavres à ses côtés. Cox était l’aîné et, en raison de son expérience, il avait déclaré, péremptoire, que Trager devait les accompagner, même s’il n’en éprouvait aucune envie. Un autre membre du groupe avait ri avant de faire remarquer que Trager ne saurait même pas comment s’y prendre. Mais Cox, le meneur, l’avait harcelé jusqu’à ce qu’il cède. Et, le jour de paie, Trager suivit les autres à la Maison des corps perdus, anxieux mais impatient, et, arrivé au bas de l’escalier, il remit son argent à un homme qui lui donna en échange la clé d’une chambre. Il entra dans la pièce obscure en tremblant, avec appréhension. Ses compagnons avaient gagné d’autres chambres, le laissant seul avec elle (non, ça, pas elle, ça, se rappela-t-il avant de l’oublier aussitôt) dans ce local gris et miteux avec une seule lampe fumeuse.

George R. R. Martin
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Épuisé  

Bifrost n° 66

S’il existait un panthéon des auteurs de science-fiction, Isaac Asimov (1920-1992) figurerait en son sommet tant son œuvre, à l’instar de celle de Robert Heinlein, s’avère séminale pour l’ensemble de la SF moderne. Aussi, tout juste 20 ans après sa disparition, nous nous attaquons ici à un véritable monument…

Mais si tout le monde connaît les cycles de Fondation et des Robots, son œuvre est à ce point colossale (près de 500 livres paraitront sous son nom), si diversifiée (SF, polar, poésie, études et essais les plus variés) qu’il est aisé de s’y perdre. Et d’ailleurs, convient-il vraiment de s’y perdre ? Faut-il tout garder des productions de notre « bon docteur » ? A questions simples, réponses complexes et multiples déclinées tout au long d’un dossier particulièrement étoffé, sujet oblige…

Épuisé  

Zendegi

2012.

Martin Seymour, journaliste occidental, est en poste à Téhéran où la révolution gronde… Dans le même temps, Nasim Golestani, jeune scientifique iranienne en exil aux états-Unis, ambitionne de travailler sur le PCH — un projet de cartographie des connexions neuronales du cerveau humain…

2027.

Martin vit en Iran avec sa femme et son jeune fils alors que Nasim, revenue au pays, orchestre Zendegi, un univers virtuel inédit qui passionne des millions de joueurs. Alors que Zendegi semble menacé par la concurrence, Nasim crée un programme inspiré des travaux du PCH qui confère bientôt à ses êtres virtuels une autonomie stupéfiante. Tandis que la controverse grandit à l’égard de la nature et des droits de ces créations logicielles, la tragédie s’abat sur la famille de Martin, qui se tourne vers Nasim en quête d’une solution qu’elle seule peut lui offrir. Mais Zendegi est en train de se transformer en champ de bataille…

Écrivain australien né à Perth en 1961, Greg Egan publie son premier récit en 1983. Vingt-cinq ans plus tard, après avoir révolutionné la science-fiction en l’espace d’une dizaine de romans et recueils — un talent unique salué par le prix Hugo et le John W. Campbell Memorial Award —, il est considéré comme l’écrivain le plus fascinant de sa génération et la meilleure clé qu’offre le domaine pour appréhender les vertiges annoncés du siècle nouveau.

Zendegi, son huitième roman, est le quatrième de ses titres à paraître aux éditions du Bélial’ après Axiomatique, Radieux et Océanique, ce dernier ouvrage ayant été salué par le Grand Prix de l’Imaginaire en 2010.

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Zendegi

2012.

Martin Seymour, journaliste occidental, est en poste à Téhéran où la révolution gronde… Dans le même temps, Nasim Golestani, jeune scientifique iranienne en exil aux états-Unis, ambitionne de travailler sur le PCH — un projet de cartographie des connexions neuronales du cerveau humain…

 

2027.

Martin vit en Iran avec sa femme et son jeune fils alors que Nasim, revenue au pays, orchestre Zendegi, un univers virtuel inédit qui passionne des millions de joueurs. Alors que Zendegi semble menacé par la concurrence, Nasim crée un programme inspiré des travaux du PCH qui confère bientôt à ses êtres virtuels une autonomie stupéfiante. Tandis que la controverse grandit à l’égard de la nature et des droits de ces créations logicielles, la tragédie s’abat sur la famille de Martin, qui se tourne vers Nasim en quête d’une solution qu’elle seule peut lui offrir. Mais Zendegi est en train de se transformer en champ de bataille…

 

Écrivain australien né à Perth en 1961, Greg Egan publie son premier récit en 1983. Vingt-cinq ans plus tard, après avoir révolutionné la science-fiction en l’espace d’une dizaine de romans et recueils — un talent unique salué par le prix Hugo et le John W. Campbell Memorial Award —, il est considéré comme l’écrivain le plus fascinant de sa génération et la meilleure clé qu’offre le domaine pour appréhender les vertiges annoncés du siècle nouveau.

 

Zendegi, son huitième roman, est le quatrième de ses titres à paraître aux éditions du Bélial’ après Axiomatique, Radieux et Océanique, ce dernier ouvrage ayant été salué par le Grand Prix de l’Imaginaire en 2010.

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Xeelees - 2

Singularité

« Les Xeelees possédaient l’univers…

Quand les hommes avaient émergé du système solaire en se traînant à vitesse subluminique sur les premiers vaisseaux GUT, ils étaient entrés dans un environnement complexe peuplé de nombreuses races intelligentes dont chacune obéissait à ses propres impératifs et poursuivait ses propres buts. […] Moins de deux siècles après l’époque de Michael Poole, la Terre était conquise, puis transformée en camp de travail par les gestalts aquatiques que les humains avaient appelé les Squeems. [Mais] où que les hommes et les races qu’ils avaient rencontrées regardent, ils voyaient l’empreinte des Xeelees. Se tenant à l’écart de l’univers, ils évoquaient des dieux : indifférents à tout, concentrés sur leurs vastes œuvres et leurs mystérieux projets… »

Né à Liverpool en 1957, Stephen Baxter est diplômé en mathématiques de l’université de Cambridge. En 1991, il échoue aux examens de présélection pour devenir astronaute sur la station spatiale Mir. La même année paraît Gravité, son premier roman, qui inaugure le plus célèbre de ses cycles, « les Xeelees », gigantesque fresque spatiale à ce jour composée de quatre romans et d’un recueil de nouvelles — l’ensemble étant à paraître aux éditions du Bélial’.

Si Singularité est le deuxième volet des « Xeelees », il peut se lire, à l’instar de l’ensemble du cycle, de façon indépendante. Space opera débridé, ce roman cristallise à merveille le vertige propre au meilleur de la science-fiction, une sidération palpable face à la mise en perspective d’un futur peuplé de merveilles et d’étrangetés.

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Frères lointains

Un recueil inédit signé Clifford D. Simak !

« Nous venons en amis, projeta-t-il mentalement. Nous venons…

– Vous n’auriez pas dû venir, dit l’autre par la pensée.

– Nous ne vous ferons aucun mal, poursuivit Decker par le même biais. Nous venons en amis. Nous ne…

– Vous ne repartirez jamais.

– Soyons bons amis. Nous apportons des cadeaux. Nous vous aiderons. Nous…

– Vous n’auriez pas dû venir, réitéra l’humanoïde. Mais puisque vous êtes là, vous ne repartirez jamais. »

Ne le contredis pas, songea l’homme.

« Entendu, projeta-t-il. Nous allons rester. Rester et être de bons amis. Rester et vous instruire. (…)

– Vous ne repartirez jamais. »

Le bonhomme allumette était certain de ce qu’il disait ; il parlait sérieusement. Sans dramatiser, ni se vanter, ni bluffer non plus. (…)

Le chef de l’expédition dissimula un sourire.

« Vous allez mourir ici », lui communiqua l’indigène.

Né en 1904 dans la ferme de son grand-père maternel près de Milville, dans le Wisconsin, Clifford D. Simak fut cultivateur puis journaliste, avant de devenir l’un des écrivains de science-fiction américain les plus traduits au monde. Il est mort en 1988, laissant derrière lui près d’une trentaine de romans — dont l’immense Demain les chiens, réédité rien moins que dix-huit fois en France — et plus de cent nouvelles ; une œuvre considérable empreinte de sensibilité et de nostalgie sans équivalent.

Frères lointains propose huit récits : quatre inédits et autant de perles depuis longtemps indisponibles et jamais réunies, des textes proposés ici dans des traductions nouvelles ou révisées. Il s’agit du second recueil de Clifford D. Simak publié aux éditions du Bélial’, après Voisins d’ailleurs.

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Bifrost n° 62

Il n’est aucun paysage africain plus grandiose que le pic neigeux du formidable Kilimandjaro, le point culminant du continent. On a tué le plus massif des éléphants connus sur son versant méridional, et pour les miens, Enkaï, notre dieu, résidait à son sommet. Par temps clair, on aperçoit ce mont de cent kilomètres à la ronde. Jadis, il accueillait un million d’animaux en sus du peuple masaï. Sous les acacias se côtoyaient l’éléphant, le buffle et le rhinocéros, tandis que le lion et le léopard guettaient l’antilope sans méfiance près des points d’eau. Nos manyattas couvraient les méplats de ses pentes.

Tout cela remonte au lointain passé. Il n’y a plus d’animaux sur la montagne, ni guère de gens. De nos jours, les Masaïs habitent l’autre Kilimandjaro, dont on m’a chargé de vous parler.

Mike Resnick
Kilimandjaro

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Bifrost n° 61

« C’est vous qui nous avez envoyés ici — tisser vos toiles, construire vos portails magiques, enfiler le chas de l’aiguille à soixante mille kilomètres/seconde.

On bosse pour vous. Pas question d’arrêter, ni même d’oser ralentir, de peur que la lumière de votre venue ne nous réduise en plasma. Tout ça pour que vous puissiez sauter d’une étoile à la suivante sans vous salir les pieds dans ces interstices de néant infinis.

Serait-ce donc trop demander que vous nous adressiez la parole de temps en temps ?

L’impact de l’évolution, du génie génétique, je connais. Je sais à quel point vous avez changé. J’ai vu ces portails donner naissance à des dieux, des démons, des choses qu’on ne peut espérer comprendre et dont je doute qu’elles aient un jour appartenu à l’espèce humaine : des extraterrestres brûleurs de dur, j’imagine, profitant des rails posés derrière nous.

Des conquérants.

Voire des exterminateurs. »

Peter Watts
L’Ile

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Bifrost n° 60

« Le nettoyage de camp de manouches, c’est toujours la plaie. T’y vas pour récupérer des bagnoles volées, t’as le signalement des gars qu’y faut taper, t’as même une idée de la disposition des lieux et quand tu finis enfin par rentrer, t’as pas une voiture plus récente qu’une Skoda de 1980 et tes gars, y s’sont déjà fait la tchave y’a belle lurette.

Entre-temps, toi, tu t’es fait caillasser par des minots, les femmes t’ont balancé des tampax usés à la gueule, et puis bon… tu sais jamais comment ça peut dégénérer avec eux. Tiens ! Une fois, dans un camp, on a retrouvé cinq AK47 et dix-huit grenades défensives. Non mais t’imagines ? Si y s’en étaient servis, ces barjos ? On aurait pas eu l’air con avec nos balles en plastique, tiens ! »

Eric Holstein
Enculés !

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