Drift
(2014)
« [Il] déploie dans l’espace noir sa forme en pointe de flèche. Il flotte, lourd et interminable, et des vaisseaux par centaines gravitent autour de lui. Ses flancs sont piquetés de lumières blanches ; quelques-unes clignotent ensemble, dessinant de courtes lignes sur le fuselage gris sombre… »
Le Drift est un titan. Un monument sans pareil, le condensé d’un million de volontés tendues vers un but non négociable : quitter une Terre à bout de souffle. Le Drift est une cathédrale, le temple des vanités humaines, l’iniquité usinée en matériaux composites. Le Drift est la porte ouverte aux étoiles, mais une porte que bien peu prendront. Car pour gigantesque que soit le Drift, les places à son bord sont limitées. Aux seuls Justes, aux puissants, aux privilégiés des cités-dômes. Le Drift est le dernier espoir pour l’humanité. Mais une humanité qui n’est plus celle de tout le monde, une humanité aux franges de l’immortalité, orientée, assistée, nano-contrôlée, au-delà de sa propre condition, résolue à abandonner son berceau sans retour possible, déterminée à embrasser l’espace…
Thierry Di Rollo a publié une dizaine de romans — au Bélial’ pour l’essentiel, mais aussi chez Denoël, ou dans la « Série Noire » des éditions Gallimard. Drift est sa première incursion dans le champ spécifique de l’aventure spatiale, une histoire d’amour bouleversante, une leçon de sensibilité, l’oeuvre d’un romancier exceptionnel.
L’actu du livre
- Thierry Di Rollo en numérique (17 août 2017)
- Thierry Di Rollo en numérique (31 juillet 2017)
Revue de presse
« Drift permet un propos extrêmement intelligent sur l’écologie, la croissance, le progrès. La place des nanotechnologies est l’occasion d’un véritable propos sur le transhumanisme. La division entre Justes et habitants des cités-poubelles est l’occasion d’une critique sociale. Le tout en 350 pages. Chapeau. » Bendi
« Thierry Di Rollo nous présente un habile mélange de plusieurs genres de SF. Cela lui permet de déplacer son histoire dans l'espace et dans le temps. Le héros Dwayne Darker va évoluer dans une terre ravagée post-apocalyptique, pour finalement la quitter à bord du Drift, ce qui va l'amener à voyager pendant plus de cent ans. La première partie m'a énormément plu, la seconde m'a plus fait réfléchir. Le tout fait un très bon combo. » Mariejuliet
« Ça commence comme un roman post-apocalyptique qui, étrangement, convoque des images de Colbalt 60, le comix culte de Vaughn Bode. Dans une Terre future dévastée, on suit la mission d’un certain Dwayn Darker, enfant des cités-poubelles, chargé d’aller récupérer deux chiens jumeaux capables de prédire des tremblements de terre. Le monde romanesque se déploie alors peu à peu. On découvre, via des flash-backs, l’amour perdu de Darker puis la géographie de cette Terre futuriste que les plus ri-ches comptent bien quitter à bord du Drift, gigantesque vaisseau destiné à faire migrer une partie de l’humanité sur une planète qu’elle... » Bifrost
Thierry Di Rollo, déjà auteur d'une dizaine de romans, réussit à passionner en chargeant son odyssée de thèmes qui s'entrecroisent : inégalité de la vie sur terre, déliquescence programmée d'une élite surhumaine, noirceur d'un monde où sont condamnés ceux qui restent autant que ceux qui partent... […] Auteur parmi les plus noirs de la SF hexagonale (voir le très cruel Meddik, chez Folio SF), Di Rollo éclaire ici sa très pessimiste vision de quelques lueurs d'amour : les plus belles pages du livre mettent en scène une idylle du futur et éclairent d'un contrepoint lumineux cette odyssée de la survie. Télérama
Comme toujours chez Di Rollo, c'est violent, sombre, et beau. À ceci près que cette fois-ci, il ajoute une dose d'espoir massive aux projets des hommes. malgré leur tendance et leur volonté naturelles à la destruction, il semblerait qu'un salut les attend au-delà des étoiles, et leur insuffler des sentiments, que ce soit entre humains ou entre hommes et bêtes ravive la pitié qu'on a pour ses personnages. Un grand roman, encore. Le Journal semi-littéraire
« Drift s’avère un roman ambitieux, une critique d’une société aux mains de privilégiés qui choisissent pour les masses sans se préoccuper de leur opinion. D’une grande force d’évocation, Drift se dévore, le lecteur perd le fil du temps comme les passagers à bord du Drift, un vaisseau fantastique. Il est trimbalé dans tous les sens, n’en sort pas intact mais heureux de cette excellente lecture. Il semble que Thierry Di Rollo n’a pas fini de nous surprendre et de séduire le public ! » La Yozone