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Armada

Zack Lightman est un adolescent américain presque comme les autres qui essaie de traverser tranquillement et le plus discrètement possible sa dernière année de lycée. Son père a disparu des années plus tôt dans l’explosion d’une station d’épuration, et sa mère infirmière multiplie les services à l’hôpital, ce qui arrange bien Zack, qui n’est passionné que par deux choses : les jeux vidéo et le magasin de jeux vidéo dans lequel il travaille. Joueur forcené, il a même réussi à atteindre la sixième place dans le classement mondial de son jeu préféré, Armada. Zack commence pourtant à s’interroger sur sa santé mentale quand il voit un vaisseau identique à celui du jeu se balader dans le ciel au-dessus de sa petite et insignifiante ville de Beaverton, Oregon. Deviendrait-il fou, comme son père, adepte des théories du complot et persuadé que l’existence des extraterrestres a été dissimulée depuis des années par les gouvernements mondiaux ? Promis, Zach effectuera une dernière mission avant de décrocher. Sauf que (Spoiler alert)… son père avait raison, et cette dernière mission sera plus cruciale que tout ce qu’il a pu imaginer dans ses fantasmes de gamer les plus fous. Car quand une invasion extraterrestre menace la Terre, l’humanité entraînée à son insu depuis des décennies par les jeux vidéo et préparée par les films et romans de science-fiction n’a plus qu’une chose à faire : se battre.

Après le nerdgasme qu’était Ready Player One (le livre, évidemment, pas le film pour adolescents de Spielberg), voici le deuxième roman attendu du geek en chef Ernest Cline, qui inaugure une nouvelle collection de SF, « Nouveaux mondes », dirigée par deux anciens combattants du domaine : Philippe Hupp et Hervé Desinge. Beaucoup moins travaillé que Ready Player One, on prend surtout plaisir en lisant Armada à imaginer le film qu’il pourrait donner – le propre d’une littérature-produit. Car voilà le vrai point faible du bouquin : il tient plus du scénario que du roman. Les événements s’enchaînent à une vitesse supersonique, et les deus ex machina multiples qui passeraient sans problème au sein d’un blockbuster sont ici très visibles. Les personnages, noyés dans la succession des péripéties, peinent à se faire entendre malgré des histoires personnelles qui seraient intéressantes si la narration leur en laissait la place. La traduction française est bonne, meilleure que le texte original, parfois, mais elle ne peut pas rattraper certaines failles scénaristiques et longueurs de récit. Reste un moment sympathique de lecture sans conséquence, en attendant le film promis par Universal, et qui ne devrait pas tarder, vu le succès du précédent.

Catalogue 2019 du Bélial'

Le catalogue 2019 du Bélial' est parti chez l'imprimeur pas plus tard qu'hier et devrait être disponible vers la fin février. Couverture et fichier Pdf de l'objet sont à découvrir par ici sur le forum.

Jack Vance - Nouvelles

Les deux volumes de l'intégrale des nouvelles de Jack Vance sont désormais disponibles !

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