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Avant la forêt

Dans un avenir troublé, marqué par les bouleversements climati­ques, le chaos géopolitique, la pénurie systémique et le recul de l’État-providence, deux familles décident de quitter Paris pour rallier le Sud, plus précisément le village de Massat, situé dans une vallée retirée des Pyrénées. Un temps, ils espèrent que l’herbe y sera plus verte, escomptant un retour à la nature bienveil­lant. Hélas, le voyage se passe mal. Les parents d’une des deux familles disparaissent pendant une échauffourée et leur fille prénommée Calme se retrouve orpheline, à la charge des survivants. Entre traumatisme et in­compréhension, affection et culpabilité, des liens se tissent entre elle et sa famille adoptive, en particulier avec son demi-frère Elie. Mais l’urgence prévaut et il faut reprendre la route. Après une étape à Marseille, où ils composent difficilement avec la mafia dirigeant la ville, ils finis­sent par arriver à Massat, où l’in­tégration se révèle plus difficile que prévue, autosuffisance oblige.

Avec ce premier roman, Julia Colin propose un récit tout en lenteur où, peu à peu, le spectacle de l’Effondrement cède la place à une intrigue resserrée autour de trois personnages dont les paroles et les actes font et défont l’ordinaire d’une petite communauté. Entre anticipation légère et fantastique discret, Avant la forêt met ainsi en lumière l’éternelle interaction entre nature et culture, faisant reposer le fardeau du changement sur un trio adolescent. On accompagne d’abord Elie et Calme durant leur fuite, dé­couvrant l’immense faculté d’empathie de l’un et le traumatisme profond de l’autre. En arrivant à Massat, le jeune homme finit par épouser la cause de Saule, la jeune cheffe de la Milice, chargée de veiller au respect de l’économie de subsistance qui s’est établie au village en l’absence de la protection de l’État. Mais il ne peut se détacher de Calme, en dépit de l’étrangeté de la jeune femme. Ladite jeune femme est en effet irrésistiblement attirée par la forêt, au point de succomber à une sorte de mimétisme symbiotique et de développer des pouvoirs magiques. Sortilège ou folie ? Le fait ranime les peurs superstitieuses des villageois et fait craindre à Elie et ses parents un procès en sorcellerie.

Sur le fil d’une utopie rustique ambiguë et d’une résurgence panthéiste, Avant la forêt interroge aussi notre capacité à nous adapter, à renoncer au confort et à la liberté contre un peu plus de sécurité. Face au chaos, que faire ? Accepter la coercition d’une entraide limitée à la communauté étroite du voisinage ? Ou se fondre dans une nature bien loin d’être généreuse ? La ques­tion est posée aux personnages du roman avec d’autant plus d’acuité qu’elle réveille des échos familiers dans notre es­prit, a fortiori si l’on est un lecteur de science-fiction averti. En ce dernier cas, difficile de ne pas comparer avec d’autres œuvres, comme par exemple la « Trilogie de Mino » de Gert Nygårdshaug.

En dépit de ce léger bémol, Avant la forêt n’en demeure pas moins une tentative intéressante de raccrocher le fantastique aux thématiques de l’écologie. À découvrir.

Papillons de nuit

Angleterre, futur proche, quarante ans après la catastrophe.

Mary, soixante-dix ans, est une aide-soignante d’un genre particulier. Elle s’occupe exclusivement d’hommes dans l’établissement d’État où elle travaille.

Il faut dire que des hommes, dans le monde de Mary, il n’en reste pas beaucoup. Ceci depuis quarante ans, depuis qu’une épidémie véhiculée par des papillons de nuit mutants a affecté partout sur Terre les hom­mes et pas les femmes. Beaucoup sont morts très vite, les autres devenant – magie d’un micro-organisme s’installant en tel ou tel point du cerveau – des tueurs sanguinaires, non seulement meurtriers et violeurs, mais aussi malfaisants au point d’éructer bruyamment leur haine des femmes quand ils ne pouvaient pas la mettre en actes. En quelques jours, les sociétés se sont effondrées, mais tout aussi vite des femmes se sont organisées et ont pris en mains, des mains armées, à la fois leur sécurité et des tentatives souvent infructueuses de soigner les hommes les moins atteints. La so­ciété dans laquelle vit Mary est maintenant stabilisée. Les femmes y représentent plus de 99 % de la population, et les quelques hommes restants sont pour la plupart nés après la crise et ont été élevés depuis, à fin de reproduction et/ou de divertissement sexuel, dans des institutions spécialisées qu’ils ne peuvent quitter. La plupart des femmes, quant à elle, sont aussi nées après. Elles ne peuvent que difficilement imaginer autre chose qu’un monde sans hommes, ni penser les hommes autrement que comme des ressources et/ou des menaces. C’est ce qui les différencie de Mary, qui se souvient avec amour de son mari et de son fils, perdus tous les deux dans le chaos. Et voilà que Mary rencontre une nouvelle soignante, Olivia, qui pense que les hommes devraient avoir les mêmes droits que quiconque et lui laisse entendre qu’elle n’est pas seule à agir en ce sens. Contre l’ordre établi et la puissante institution ministérielle de gestion des hom­mes.

Dans Papillons de nuit, entre temps présent de l’action (40 ans après le drame) et flash-backs nécessaires tant à l’explication historique qu’au rappel de nuances que la société d’aujourd’hui a oublié, Jane Hennigan inverse le trope du patriarcat, comme dans une réponse oblique au monde de La Ser­vante écarlate. Hommes contrôlés, hommes infantilisés et invisibilisés, hommes « groomés » (au sens propre), hommes utilisés comme objets sexuels ou reproductifs, pouvoir politique fort et contrôle social imposé si nécessaire par la violence voire l’assassinat, dans ce futur, la femme en situation de domination est un homme en situation de domination comme un autre. Quelle surprise ! Et, comme il y a des alliés féministes ici, il y a des alliées masculinistes dans le monde de Mary, que celle-ci va aider au prix d’une chose qui lui est très précieuse.

Guère original et peu époustouflant par son écriture, Papillons de nuit pose, à l’aide de situations trop simplement résolues et, Mary mise à part, de personnages un brin manichéens, la question de l’existence d’une domination légitime, fut-elle fondée sur le besoin de sécurité, et y répond par la négative. Honnêtement, on se demande comment il aurait pu être répondu autrement à cette question, et comme ce n’est pas pour son style qu’on se ruera sur ce roman, on se de­mande alors aussi un peu pour quoi. Reste un texte pas désagréable qui sortira sans doute assez vite de l’esprit.

Les Exilés de la plaine

Vous aimez les westerns ? Vous ne crachez pas sur du fantastique d’inspiration amérindienne (du Nord comme du Sud) ? Alors Les Exilés de la plaine est fait pour vous. Pré­quelle des Canaux du Mitan, ce roman peut se lire indépendamment, même si l’on y croise certains personnages d’un ro­man à l’autre (de simples clins d’œil qui ne gênent en rien la lecture).

De façon très classique pour un western, Les Exilés de la plaine raconte l’histoire de Ri­chard de Renan, dit Long-bras, ancien sorcier de guerre sur le vieux continent, et qui vit des jours paisibles dans la tribu de sa femme Chante-à-la-forêt. Son ancienne vie va se rappeler à lui quand un groupe de soldats vient le chercher pour enquêter sur des évé­nements étranges en cours dans la plaine du Mitan, où normalement magie et esprits n’ont pas droit de cité. Commence alors une équipée à travers la plaine vers les montagnes au Nord, jusqu’à une fin qui n’est pas sans rappeler l’attaque de Fort Alamo – quoiqu’en moins tragique pour les assiégés –, où les exilés venus du vieux continent et de ses guerres vont devoir composer avec les autochtones, leurs coutumes et leurs esprits.

Attention, Alex Nikolavitch nous raconte un western de fantasy, mais il ne la joue pas «les cowboys contre les Indiens» de façon manichéenne. De chaque côté des combattants, on trouve des exilés et des autochtones, des humains et les esprits avec qui ils communiquent ou qu’ils contrôlent plus ou moins. Sans oublier manipulateurs et manipulés, en fonction des croyances ou des buts poursuivis.

Divisé en plusieurs actes, chacun reprenant un registre du western particulier, Les Exilés de la plaine joue avec les codes et les archétypes pour mieux les détourner et proposer un récit riche et dense, tout en restant parfaitement limpide. Et surtout sans temps morts, et moins mélancolique que le roman précédent dans le même univers. Ce qui le rend plus accessible et lui permet de dévoiler davantage d’informations sur les différents types de magie à l’œuvre ici, leurs fonctionnements et leurs limites. Les person­nages, y compris des très secondaires com­me Troche ou Melisse, bénéficient d’une réelle épaisseur, sans être simplement des «?gueules?», silhouettes figurant en arrière-plan de l’action principale. Le tout forme une belle aventure, idéale pour s’évader le temps d’une lecture. En attendant d’à nouveau hanter le Mitan, une fois prochaine?? Sans doute.

L'Art du vertige - Bifrost n°113

Quand survient un livre aussi déconcertant que celui-ci, le critique n’a d’autre solution que de se tourner vers sa présentation afin de juger dans quelle mesure il atteint les objectifs annoncés.

Présenté comme une réponse à la question : « Qu’est-ce qui définit la science-fiction ? », L’Art du vertige est censé « condense(r) deux décennies de réflexions et d’analyses sur la culture SF », en même temps qu’il constitue une confession de l’auteur portant sur les troubles que lui ont valus lesdites réflexions et analyses.

Disons-le tout net, c’est raté. D’abord, parce que réflexions et analyses il n’y a point, rien que des opinions et, au mieux, des songeries, obérées par un manque de rigueur patent. L’auteur ignore systématiquement le principe du rasoir d’Occam et, chaque fois qu’il se trouve devant une impasse, sort de son chapeau un nouveau concept pour se tirer d’affaire, multipliant ainsi les hy­pothèses inutiles. Ensuite, parce qu’il semble souffrir d’un biais cognitif bien connu de ceux qui se perdent en recherches sur la toile : dès qu’il pense avoir trouvé ce qu’il voulait trouver, il ar­rête là ses recherches et conclut de façon partielle et partiale, sans rien démontrer de patent.

Telle est la première façon de voir ce livre. Mais il y en a une seconde, qui, quoique hautement improbable, n’en est pas moins fascinante. Lehman entame sa longue préface par une allusion à Alan Moore, présenté comme un magicien. Or, l’art du magicien consiste entre autres à dé­tourner l’attention du public pour mieux l’éblouir. En plaçant sa démarche sous le signe de trois œuvres disparates – L’Homme démoli d’Alfred Bester, Voyage au centre de la Terre de Jules Verne, et « La Bibliothèque de Babel » de Borges –, Lehman donne l’im­pression de ne pas procéder autrement, et, cela posé, son récit hautement personnel évoque un chef-d’œuvre du fantastique (ou de la SF) réunissant en quelque sorte ces trois éléments et avec lequel il présente des paral­lèles troublants, à savoir « Dans l’abîme du temps » de H.P. Lovecraft. Tout se passe comme si, à l’instar du Pr Peaslee, Lehman avait été « démoli » par une plongée dans le passé, puis emporté dans une boucle temporelle qui lui aurait fait perdre la raison. Au cours de son périple, il se serait retrouvé dans une gigan­tesque bibliothèque, créée et maintenue par des extraterrestres, et située dans les profon­deurs de l’Antarctique, aux antipodes des cavernes verniennes, une bibliothèque où figuraient des ouvrages écrits de sa main. Il serait alors revenu de son voyage mental pour nous conter ce qu’il en avait assimilé, c’est-à-dire pas grand-chose, prouvant ainsi la sagesse dont faisait preuve Lovecraft dans l’incipit de « L’Appel de Cthulhu ».

C’est ainsi que je préfère voir cet objet littéraire non identifié : un gigantesque canular dont, peut-être, son auteur n’a pas conscience.

Les Nomades du fer

À l’exception de quelques spécialistes, qui, parmi le lectorat français, avait jusqu’à présent entendu parler d’Eleanor Arnason ? Hormis une nouvelle parue en 2020 dans l’anthologie de Gardner Dozois Sorciers et magie, elle n’avait à ce jour jamais été publiée en France. La dame n’a pourtant rien d’une débutante, puisque sa première publication aux États-Unis remonte à 1973, qu’elle a signé une demi- douzaine de romans et que, à 80 ans passés, elle écrit toujours des nouvelles qu’on retrouve ré­gulièrement au sommaire des best of annuels outre-Atlantique.

Ici, il aura donc fallu attendre 2023 pour enfin découvrir un premier roman, Les Nomades du fer, datant de 1991. Et quelle découverte ! Un planet opera s’inscrivant dans la droite lignée de la meilleure science-fiction anthropologique d’Ursula K. Le Guin. Une histoire certes classique, celle de la première rencontre entre une expédition humaine et une civilisation extraterrestre nomade, mais d’une formidable richesse. Eleanor Arnason y décrit une société fort éloignée des nôtres, où hommes et femmes vivent séparément, leur chemin ne se croisant qu’à la saison des amours. Eux mènent une vie solitaire, elles forment des clans qui se déplacent au fil des saisons. Ce n’est qu’une particularité parmi bien d’autres de cette société, que nous découvrons à travers les yeux de Lixia, la narratrice humaine de ce récit. Organisation sociale, développement technologique, linguistique, mythes et légendes, tabous et interdits, l’écrivaine passe en revue les différents éléments constitutifs de cette civilisation, sans oublier de s’attarder longuement sur son en­vironnement, sa faune et sa flore. Le roman est écrit dans un style naturaliste, des phrases courtes, descriptives, aussi factuelles que possible. Ce qui n’empêche pas Arnason de faire preuve, de temps à autre, d’un humour pince sans rire assez irrésistible.

Parmi les différentes interrogations soule­vées par cette histoire, la première est celle de la cohabitation entre ces deux civilisations. Est-elle souhaitable ? Est-elle seulement possible ? Du point de vue des humains, la prin­cipale crainte est de répéter les erreurs du passé. Pour les autochtones, la question est de savoir quels changements naîtront de cette rencontre. D’autres questionnements apparaissent au fil du récit, auxquels Eleanor Arna­son se garde bien d’apporter une réponse définitive, préférant laisser ses personnages débattre et se débattre dans des considérations éthiques et politiques, et le lecteur avec eux.

Enfin, au cœur du roman, il y a la relation que noue Lixia avec sa guide Nia, elle-même en marge de ses contemporaines et ainsi mieux à même de souligner certains travers de sa propre société. À travers elles deux, les grands thèmes qui traversent le roman prennent une tournure bien plus intime et personnelle.

Encore une fois, Les Nomades de fer est un roman d’une richesse inouïe, tant par l’univers qu’il met en scène que par les thématiques qu’il aborde. Si vous aimez la science-fiction d’Ursula Le Guin ou de Christian Léourier, impossible de passer à côté.

Histoires au crépuscule (Olangar T. 4)

Comme l’explique sa très éclairante postface, Bouhélier ne devait pas revenir dans l’uni­vers d’Olangar, mais l’envie de le retrouver se faisant puissante, il a écrit une nouvelle, puis une deuxième. Il a enfin été décidé d’en faire un recueil en y ajoutant un troisième texte, mais pas un de ces ouvrages banals où les nouvelles s’enchaînent sans lien entre elles. Ainsi, l’auteur rédigé quelque chose d’un peu plus élaboré qu’un simple fil rouge : trois ca­valiers – une humaine, Evyna, et deux elfes ; une femme, Silja, et un homme, Torgend – traversent pendant des semaines les solitudes glacées s’étendant entre les villes d’Olangar et de Frontenac, pour retrouver les assassins du frère d’Evyna. Voyant que l’humaine som­bre dans l’apathie, les deux elfes décident de l’en sortir en l’incitant à se livrer, amorçant le processus en racontant des faits saillants de leur passé, le soir, autour du feu de camp. Chaque nouvelle est l’un de ces récits vespéraux, le premier émanant de Silja, les deux autres d’Evyna. Le (très intéressant) récit de Torgend, plutôt que de constituer un tout, est dispersé dans la totalité de l’ouvrage. Tous mettent en vedette des éléments du passé de cet univers, et permettent d’en apprendre plus sur certains de ses personnages secon­daires.

Dans « Le Secret de Kornal », Silja narre la sinistre découverte faite par Afrun, inquisitrice elfe, qui, dix ans plus tôt, a arrêté et fait exécuter Kornal, tueur en série pédophile, malgré ses doutes sur sa culpabilité, alors que dans la région d’Husevik, les disparitions recommencent. Bijou de dark fantasy centré sur la rédemption et montrant une société elfe à des années-lumière de celles de Tolkien, c’est clairement le meilleur texte du recueil, à tel point qu’il peut à lui seul en justifier la lecture. Le premier récit d’Evyna, « Un grand feu de joie », qui revient sur l’invasion du domaine familial par les orcs, est plus anecdotique, mais cette baisse de tension est compensée par le second, « Les Loups d’Enguerrand », où l’héroïne, alors adolescente, mène l’enquête avec son frère pour découvrir qui se cache derrière le massacre et le pillage des convois expédiés par son seigneur de père pour aider ses sujets en proie à la di­sette. Avec le récit de Silja, c’est celui où on retrouve le plus le contenu social et politique typique d’Olangar, notamment une interrogation sur l’accueil des migrants économiques.

L’auteur dit qu’il a davantage eu l’impression de retrouver des cartes postales de ses personnages que ces derniers : il est clairement sévère avec lui-même. Si changement il y a, il est plus à chercher du côté de l’atmosphère parfois un peu moins marquée Olangar, et plus fantasy généraliste. Lisible aussi bien par le néophyte qui y chercherait une porte d’entrée que par l’amoureux d’Olan­gar, Histoires au crépuscule, manière de catharsis pour des protagonistes hantés par le passé, se révèle un recueil fort recommandable.

On reparle des “Nouvelles d'antan” de Finney chez Philémont

« Voici donc un recueil à découvrir pour le plaisir de la lecture d'une Science-fiction comme on n'en écrit plus guère aujourd'hui. Précisons aussi que ces textes ne relèvent pas de la Science-fiction au sens le plus pur, mais plutôt du Fantastique puisque Jack Finney aime à mettre en scène l'irruption de phénomènes étranges dans des univers tout ce qu'il y a de réels. » Philémont

“La Maison des Soleils” dans les Blablas de Tachan

« Tel un Dan Simmons dans son chef d’œuvre Hypérion, [Alastair Reynolds] associe éléments de philosophie et de hard SF avec les dynamiques de bons vieux polars bien ciselés, rythmés et entraînant. C’est la marque d’un grand, de quelqu’un qui maîtrise parfaitement son sujet. Ici, il nous emmène loin dans l’univers de ces Maisons dont la concurrence est rude sous les ronds de jambe diplomatiques. Action, meurtre, enquête, mystère et révélation dantesque vous attendent sur un univers tellement riche qu’il mériterait encore bien des textes dessus ! Les Blablas de Tachan

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Au-delà du gouffre

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