SIVA
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[Critique commune à SIVA, L'Invasion divine et La Transmigration de Timothy Archer.]
La dernière période de l'œuvre de Philip K. Dick est très controversée, parfois même rejetée par les plus fervents défenseurs des romans plus anciens. De retour après un long silence s'étendant sur les deux premiers tiers des années 70, Dick semble métamorphosé à bien des égards. Ces derniers textes posent ainsi d'importants problèmes de cohérence, entre eux et par rapport au reste de l'œuvre. Ceci concerne surtout un groupe de romans que certains considèrent comme l'aboutissement et la continuité de l'œuvre d'une vie, d'autres comme une trahison de l'esprit de ce que Dick écrivit auparavant : ce que l'on a coutume d'appeler la Trilogie divine, soit Siva, L'Invasion Divine et La Transmigration de Timothy Archer.
D'abord, peut-on réellement parler de « trilogie divine », ou ne devrait-on pas considérer un groupe de textes plus large ? Ces romans forment-ils un tout que l'on pourrait couper du reste des écrits du dernier Philip K. Dick ?
Mais ensuite, peut-on vraiment admettre une coupure, pour admettre que tout ce qui suit Coulez mes larmes, dit le policier constitue une partie autonome de l'œuvre, que l'on serait peut-être en droit de ne pas reconnaître comme « authentiquement dickienne » ? Au contraire, ces quelques romans ne permettent-ils pas de considérer l'ensemble sous un jour nouveau ? Ces questions posent un problème de cohérence : y a-t-il un ou plusieurs Philip K. Dick ? La Trilogie divine peut-elle nous donner des clefs d'interprétation de l'ensemble, si l'on peut penser y trouver certaines réponses aux questions soulevées parfois dès les premiers textes des années cinquante ?
Il est impossible d'expliquer les modifications survenues dans l'œuvre, ni même si ce long silence, sans références biographiques, amplement détaillées dans l'article de Gilles Goullet ici même comme dans la seule biographie sérieuse parue en français : Invasions divines de Lawrence Sutin (Denoël, « Présences »). Dick lui-même expose ces aspects de sa vie dans nombre des romans de cette dernière période, Siv[v]a1 en particulier. En février/mars 1974, ainsi que dans les mois qui suivirent, Dick vécut de bien étranges événements, qui le marquèrent très profondément et qu'il interpréta comme une expérience mystique. Il devait passer le reste de sa vie à tenter de comprendre ce qui lui arriva, et travailla avec acharnement, nuit après nuit, écrivant les milliers de pages où sont consignées ses réflexions, qu'il nomma lui-même Exégèse, sans envisager leur publication2. Celle-ci constitue tout de même la toile de fond sur laquelle se profile notre Trilogie divine. Les problématiques religieuses sont tout sauf nouvelles chez Dick (Le Dieu venu du Centaure, par exemple, est ainsi profondément chrétien) mais elles le concernent maintenant de manière encore plus essentielle. Il va même en parler publiquement, lors de la conférence donnée en France, à Metz, en 1977, qui fut très mal reçue par un public qui attendait plus un discours gauchiste et révolutionnaire que ce qui fut interprété au mieux comme bigoterie, au pire comme pathologie mentale, Pourtant, le texte de cette conférence3 nous donne les clefs d'interprétation des autres romans, en ce qu'elle expose tout l'arrière-plan théorique des textes à venir, de manière extrêmement claire. Ainsi, il n'y a clairement pas de trilogie divine, mais un ensemble plus large de textes où s'insèrent les romans qu'on met habituellement en avant. Quelles sont donc les préoccupations religieuses et philosophiques de Philip K Dick à la fin de sa vie ?
Notre monde est régi par les lois de la causalité, déterminisme mécanique et aveugle. À ce déterminisme, nous ne pouvons rationnellement attribuer aucune fin ni sens (qu'on se rappelle Héliogabale dans Glissement de temps sur Mars, p. 110.) Les phénomènes se déroulent selon des lois immuables et nous envoient une image d'absurdité, qui prend la figure de la souffrance et de la mort, de l'aliénation et de la tyrannie ; ceci relève de l'irrationnel. Où pouvons-nous trouver un sens absolu, une justification de nos existences et de nos souffrances ? La question récurrente dans Siv[v]a de la mort d'un chat innocent est bien là. Où trouver le salut ? Pas dans le cours ordinaire du temps, que nous pouvons nous représenter comme cette Prison de Fer Noir aux dimensions de l'univers matériel. D'autre part l'éternité Divine est figée : elle est plénitude et absolu en acte, mais rien ne peut s'y dérouler puisque rien ne s'y produit. Comment cette éternité Divine pourrait-elle assurer notre salut, par l'écroulement de cette Prison qui est la nôtre et que nous nommons causalité aveugle et irrationnelle ? En réponse à cette question, Dick introduit l'idée d'un temps orthogonal à notre temps linéaire, temps qui est celui de l'actualisation des possibles4.
Dans la partie d'échecs que Dieu mène contre le Prince de ce monde, il se fait que nous sommes en progrès vers un meilleur état de choses. Mais ce progrès ne se déroule pas sur la ligne du temps que nous connaissons, le cours des choses et de la réalité se modifie à notre insu, par l'invalidation de présents possibles que nous ne vivrons pas mais dont notre cerveau pourra conserver des souvenirs, qui renvoient à des présents parallèles. Nous vivons dans une échelle ascendante du temps, à travers laquelle Dieu se meut librement, et il fait que notre présent soit en amélioration continue. Quelque part au plus bas des possibles invalidés se trouve une tyrannie bien pire que celle de Richard Nixon (décrite à la fois dans Coulez mes larmes… et Radio Libre Albemuth) ; il faut ainsi voir sa chute en août 1974 comme l'invalidation d'un présent qui se continue toujours, mais sans autre substrat ontologique que celui de possibilité invalidée par Dieu qui a rendu réel un monde meilleur. En nous peuvent subsister des traces mémorielles, semblables à des impressions de déjà-vu mais qui ne font nulle référence à une quelconque expérience passée. C'est une image christique : l'élévation verticale de la croix symbolise l'accès à ce temps orthogonal, au-dessus de nos trois dimensions gouvernées par le déterminisme aveugle.
Que nous prouve la validité d'une telle théorie ? Les expériences mystiques de Dick lui-même ! Il annonça ainsi à la fin de la conférence avoir reçu la vision du monde qui nous attend, au-delà de notre présent, sous la forme d'une déesse dans une palmeraie5, une des clefs de la Trilogie divine car l'image même du salut.
Un vent de panique s'empara alors de la salle de conférences de Metz, et peut-être cèdera-t-on à la facilité en ne voyant là que profond dérangement mental et troubles de la personnalité. Mentionnons simplement que la folie est destruction de soi et perte de lucidité. Or le dernier Philip K. Dick demeure un grand créateur, parfaitement conscient des thèmes avec lesquels il joue, au premier rang desquels le dédoublement de personnalité et la schizophrénie.
Dick se posa en effet pendant longtemps la question suivante : comment écrire un roman de S-F avec une expérience mystique vécue ? Comment faire en sorte que ce soit un roman, déjà, et non une autobiographie pure et simple passant pour l'expression d'un esprit manifestement dérangé ? Autant donc s'inventer une psychose imaginaire : celle d'un dédoublement de la personnalité étranger à la vie de l'auteur.
Cette idée trouve ses origines dans le posthume Radio Libre Albemuth, qui fait pleinement partie du cycle romanesque que l'on appellerait donc plus proprement tétralogie divine. Si un personnage du roman s'appelle bien Philip K. Dick, les événements de février/mars 1974 sont vécus par un de ses amis. L'éditeur refusa ce texte, mais accepta ensuite une version complètement différente nommée Siv[v]a. Il est passionnant de fouiller les deux textes pour explorer les différences, tant narratives, stylistiques, que philosophiques ou religieuses. Remarquons brièvement que les thèmes politiques du premier roman, un univers totalitaire sous la coupe de Ferris F. Freemont, métaphore de Nixon, sont quelque peu en retrait dans Siv[v]a. Mais l'origine du dédoublement de personnalité qui fait tout le sens de ce dernier est clairement identifiable dans cette bizarre et brillante idée consistant à se donner la place de témoin d'événements vécus pour le moins marquants qui arrivent à quelqu'un d'autre dans une fiction narrative.
Le narrateur de Siv[v]a n'est évidemment pas l'auteur du roman, ou du moins il cesse rapidement de l'être. Ce narrateur s'appelle Phil : « Horselover Fat c'est moi, et j'écris tout ceci à la troisième personne afin d'acquérir une objectivité dont le besoin se faisait rudement sentir ». Ce Fat va gagner en substance et en réalité dans la trame de Siv[v]a, en dépouillant Phil de la sienne : « non seulement je suis célibataire, mais je n'ai jamais été marié », finit-il par dire. Ils se retrouvent ensemble dans un bar pour boire un verre, et rigoler tristement jusqu'aux larmes suite à la mort d'une amie cancéreuse, pour prendre conscience de leur unité au plus profond de leur dualité morbide : « si tu meurs, je mourrai aussi ». Ici s'exprime tout le paradoxe du double Phil/Fat, deux personnages imaginaires ont pris corps et substance dans la chair de la trame narrative au-delà de la biographie. En ce sens nous sommes bien en plein roman et non dans l'autobiographie, en particulier lorsque Phil et Fat élaborent des théories différentes expliquant les expériences mystiques vécues par Philip K Dick et attribuées à Horselover Fat. La signification profonde, qui concerne tout lecteur, n'a rien de biographique. Le seul vrai enjeu est la santé mentale de Phil le narrateur. Le salut de Phil, c'est la libération de cette malédiction nommée Horselover Fat. L'universalité d'un tel enjeu est bien sûr de nature religieuse : le salut en ce monde, car il n'y a pas de problématique de l'immortalité de l'âme chez Philip K. Dick.
La construction du roman exprime ce glissement insensible, pour mieux jouer avec l'esprit du lecteur, entre des éléments biographiques et la « réalité » narrative. La première partie consiste en une autobiographie romancée où Phil nous conte sa vie et ses amis inspirés de la vie « réelle »6. Les longs monologues intérieurs des chapitres 7 et 8 montrent ensuite le sommet de la folie (ou de la lucidité) de Fat, et nous conduisent déjà dans le romanesque, « l'irréel », à propos de la mort de cette jeune femme cancéreuse et du parachèvement d'une psychose fictive. Enfin, on glisse du registre théologico-psychologique au roman proprement dit à partir du chapitre 9, où le réel se conforme à la folie présumée de Fat. Où réside la réalité d'un univers romanesque, sinon dans la narration qui force la vraisemblance et donne substance au monde qui acquiert de la présence, de la réalité ? Dick nous présente des personnages réels, émouvants, au fil des pages de Siv[v]a, même si cette réalité devient totalement incroyable7. Ainsi la magie littéraire fait-elle son effet, le monde devient une image de la folie de Fat. L'impossible, le plus fou selon ce que nous jugeons rationnel, vint en chair : le nouveau Messie, nouvelle incarnation du Verbe. C'est une fillette de deux ans qui sauve Phil en le libérant de Fat dès qu'elle le rencontre. Comme dans le vieux Temps désarticulé, la psychose a raison contre le monde, le koinos kosmos, et se résout par le salut du psychotique : la dissipation de Fat, cette psychose. Le salut en ce monde est possible. Certes, ce n'est pas la fin du roman…
Philip K Dick commence ainsi à envisager des réponses à toutes les inquiétudes ontologiques qui animent son œuvre depuis le départ. Est-il néanmoins possible d'articuler ces réponses de manière à construire un système de pensée cohérent, embrassant l'ensemble des problèmes et permettant de parler de « dickianisme » ? Le deuxième volume de la prétendue Trilogie divine ouvre cette possibilité.
L'Invasion divine montre de prime abord le retour à la science-fiction traditionnelle : voyages spatiaux, planètes lointaines, univers futuristes et totalitaires, mais aussi réalités changeantes et quête de la femme idéale, thèmes classiques chez Dick. Mais cette fois, au contraire des grands textes comme Le Temps désarticulé, Ubik ou Le Dieu venu du Centaure, dont un des ressorts consiste à chercher qui manipule la réalité et où se trouve celle-ci au-delà des illusions, on oscille cette fois bien vite entre le point de vue de l'homme et celui de Dieu, que nous voyons concrètement manipuler la réalité et permuter les mondes en usant de sa puissance. L'omniprésence des références et spéculations gnostiques et hermétiques nous donnerait presque les clefs pour comprendre la manière dont Dieu fait passer l'homme d'un monde à l'autre, comme l'évoquait la conférence de Metz. Ce roman présente la systématicité qui fait tellement défaut dans tout le reste de l'œuvre, car Philip K Dick passa constamment d'une philosophie à une autre, d'une explication « rationnelle » à une croyance religieuse pas toujours rassurante. Or, s'il s'agit là d'une constante de sa démarche, il semble qu'il faille laisser intacte cette non-systématicité, et ouvertes les questions posées. Les réponses et théories de L'Invasion divine sont un moment d'une pensée toujours en mouvement, d'une quête spirituelle vivante et donc jamais aboutie, d'une philosophie qui demeure questionnement et ne se referme pas sur un système.
S'il n'y a pas plus de Trilogie divine que de « dickianisme », quelle sera la place de La Transmigration de Timothy Archer ? Ce dernier roman semble concerner les manuscrits esséniens dits de la Mer Morte, principalement, et de la difficulté de continuer à croire après les avoir lus. Philip K. Dick est imprégné de la lecture de John Allegro, qui croyait trouver dans ces manuscrits la preuve de l'usage de champignons hallucinogènes dans ces communautés que les Évangiles passent mystérieusement sous silence8. Le Christ a-t-il tenté d'introduire ces champignons, l'anochi, dans Jérusalem ?
Mais tout ceci concerne l'évêque Archer ! Les vrais problèmes sont ailleurs, dans l'humanité, l'amour et la souffrance d'Angel Archer, sa belle-fille, un des plus émouvants personnages dickiens. Ainsi pouvons-nous trouver une unité dans l'ensemble de cette dernière période, de même que les échos de nombreux thèmes antérieurs.
Le dernier Dick a abandonné l'éclatement du récit et la juxtaposition des regards des différents personnages ; un des derniers usages de ce procédé constitue Au Bout du labyrinthe. Les derniers romans présentent encore une distorsion du temps, mais qui est bien plus due au long monologue intérieur du narrateur ; par exemple, le va et vient entre les différents souvenirs et le présent d'Angel Archer, et les moments où Phil, le narrateur de Siv[v]a, entreprend un monologue semblable qui fait écho à ceux du Nicholas Brady de Radio libre Albemuth. Si Phil nous parle des illuminations mystiques de son copain Fat, ce n'est qu'au chapitre 7 que ces expériences sont décrites, soit au tiers du roman ! Les procédés d'altération du temps dans Substance mort sont liés à la dislocation du sujet lui-même, le récit devenant comme intemporel, dans la continuité de l'autodestruction par la drogue. Il est probable qu'un tel roman, rédigé à la fin des années soixante, aurait donné lieu à un tout autre traitement. Donna serait immanquablement apparue comme narratrice récurrente, de même que Jerry Fabin. La diversité des narrateurs de la fin du roman, où Donna prend la parole, n'a plus du tout le même sens que dans les romans des années soixante. En un sens Dick revient, à la fin de sa carrière, à des modes de traitement plus classiques du récit, même s'il ne peut s'empêcher de jouer avec le temps, la racine de la réalité, pour tout romancier la substance de son récit. Quel humour surtout dans cette dernière période ! Quelle dérision, quel tragique et quelle lucidité !
Dick semble aussi s'éloigner de la science-fiction. Souvent, on considère La Transmigration… comme relevant de la littérature générale, en oubliant peut-être que Substance mort n'a que peu de rapports avec la S-F. Siv[v]a ne relèverait plus de la science-fiction, ni même du roman. Cependant, le dernier Philip K Dick conquiert une forme totalement personnelle. Ce n'est plus de la science-fiction, dans l'acception classique du genre, ni même de la littérature « ordinaire ». Par exemple, Confessions d'un barjo [Portrait de l'artiste en jeune fou] met en scène des types psychologiques pas totalement individualisés, telle Fay l'épouse-mère castratrice. Dick s'inspire bien de personnages réels, mais nous sommes loin de la réalité saisissante de La Transmigration…, dont tous les personnage semblent sortir de notre quotidien, en particulier dans leur démesure (ce roman constitue aussi une biographie critique de James Pike, l'évêque ami de Dick à l'origine de la théologie si curieuse de Au Bout du labyrinthe). En revanche, le lecteur de roman peu habitué à la S-F et encore moins à Dick trouvera que La Transmigration… a une forme romanesque beaucoup moins achevée, du point de vue narratif, que Confessions… En effet, un roman reste-t-il ce qu'il devrait être lorsqu'il devient prétexte à de longues querelles philosophiques et théologiques ? Cette subversion des formes d'expression littéraire classiques donnent à cette dernière période son unité.
Il n'y a donc qu'artificiellement une Trilogie divine. Les textes du dernier Dick constituent l'aboutissement d'une carrière littéraire féconde : ils expriment un style propre, autonome, d'une forme achevée, totalement originale, qui appartient à Dick en propre et à nul autre. Cette forme finale est le dépassement triomphant de la dualité de la science-fiction et de la littérature générale qui le hanta pendant toute sa carrière. Nous en tenons pour preuve la définition qu'il donne de la bonne science-fiction dans une lettre de 1981 : elle consiste en « l'invasion de l'esprit du lecteur par l'idée d'une possibilité, de telle sorte que le lecteur, comme l'auteur, commence à créer au contact de cette idée ». Cette définition n'est-elle pas celle de la bonne littérature en général ? Si un roman peut nous émouvoir, nous toucher, nous concerner et nous donner à penser, n'est-ce pas que le sens profond de la création artistique est atteint ? Jusqu'au bout, Philip K Dick questionne l'unité de l'humanité et de la réalité. Ainsi ses écrits atteignent-ils l'universel, qui défie le temps, et trouve sa place parmi les grandes œuvres d'art, surtout si leur subversion les préserve des cénacles de la correction politique.
Notes :
1. II est impossible de se satisfaire de la traduction française, « Siva », qui évoque irrésistiblement une divinité Hindouiste, car le traducteur français a cru pouvoir se permettre l'omission du second « v ». L'anglais Valis signifie « système intelligent, vaste, vivant et actif ».
2. Des extraits ont toutefois été choisis et publiés par Lawrence Sutin sous le titre « In Pursuit of Valis », Underwood Miller, 1991
3. « Si vous trouvez ce monde mauvais, vous devriez en voir quelques autres » in Total Recall, 10/18.
4. La représentation du monde comme relevant d'une essence maligne, et l'introduction dans la transcendance de la possibilité d'un changement, une histoire divine en quelque sorte, sont des éléments de pensée profondément gnostiques.
5. Cette palmeraie est aussi évoquée à la fin de Deus Irae écrit en collaboration avec Roger Zelazny.
6. K.W. Jeter nuancera cependant ceci, en exposant le caractère stylisé, quelque peu fictif, des protagonistes du roman. Voir Larry Sutin, op. cit. p. 460. De même, la jeune femme qui meurt d'un cancer a survécu dans la vie réelle.
7. « Est réel ce qui subsiste alors qu'on cesse d'y croire », Philip K. Dick, Comment construire un univers qui ne s'effondre pas deux jours plus tard in Le Crâne, Denoël, « Présence du Futur ».
8. John Allegro s'est, depuis, rétracté.
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