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Kree

Kree, c’est ce qu’on appelle une dure à cuire, une vraie. Du genre de celles qui ont « survécu à la guerre, à la faim, à une succession incessante de dangers, à des combats rapprochés, à d’interminables années de solitude, à la perte de tout repère moral, à l’errance en territoire ennemi  ». Mais « dans le monde d’après l’agonie », celui des ruines laissées par « la guerre terminale [puis] les guerres noires [et] les troubles qui avaient couronné les guerres  », on finit toujours par rencontrer son destin. Y compris l’implacable Kree pour laquelle il semble prendre la forme d’un coup de fusil fatal, tiré par « un salopard mangeur de chiens ». Dans ce futur dont le qualificatif de dystopique peine à dire la noirceur hallucinée, même la mort n’est plus promesse de réconfort.

Soumise à la loi du bardo – celle édictée, dans le temps d’avant les catastrophes, par le Livre des morts tibétain –, Kree rend son dernier souffle… puis revient à elle, en un monde aussi tragiquement poisseux que le précédent. Dénuée du moindre souvenir de celui-ci, elle se glisse dans sa nouvelle (non) existence sans autre forme de procès. Après avoir erré dans « cet espace noir, inconnu et bizarre », Kree finit par rallier une cité évoquant Stalingrad au lendemain de la bataille fameuse.

Ce fantôme de ville est sous la coupe des « mendiants terribles ». Ils s’efforcent d’y instaurer une «  égalité fraternitaire radicale » à coup de slogans communistes, de rituels shamaniques… ou de pelles. Ces hybrides inédits de commissaires politiques et de shamans éliminent sans pitié celles et ceux leur semblant faire obstacle à l’érection de leur paradis socialiste. Mais dans la nuit sans fin du bardo, il y a sans doute pire endroit où échouer. Kree se résout donc à rester là, parvenant même à se ménager de fugitifs moments de bonheur avec quelques « frères et sœurs de désastre ». Qu’ils soient humains comme Myriam Agazaki, guérisseuse de son état, et Griz Uttikuma – fraîchement « rééduqué » par les mendiants terribles –, ou animaux telle la chienne Loka. À moins qu’ils ne tiennent un peu des deux à l’instar du trio mutant formé par Jeune Blatte, Loqueteuse et Carbonisé, rencontré par Kree lors d’une transe sorcière. Mais dans le Bardo, tout est appelé à disparaître. Et Kree pressent que, bientôt, elle entrera « dans la déchéance d’un nouveau bardo »

Signé Manuela Draeger (l’un des hétéronymes d’Antoine Volodine), ce très formidable Kree s’inscrit dans l’univers de Terminus radieux. Répondant comme ce dernier aux règles du post-exotisme – ce mouvement littéraire forgé de toutes pièces par Antoine Volodine –, Kree fait de l’oxymore sa clef de voûte littéraire. Le livre oscille constamment entre puissantes envolées imaginaires et vérisme le plus sordide, entre bizarrerie cauchemardesque et bouleversants éclats d’humanité. Ainsi, Kree s’impose comme un extraordinaire hybride de SF post-apocalyptique et de littérature du goulag. Autant de cadres narratifs qu’unit une écriture aussi splendide, lorsqu’elle se fait visionnaire, que saisissante quand elle évoque l’abjection. Poétique et politique, Kree touche au plus terriblement vrai des catastrophes du monde contemporain, tout en sauvegardant la possibilité de la beauté comme de la bonté. En ces moments d’extrême inquiétude qui sont les nôtres – cette critique est contemporaine, entre autre crises, de la pandémie du COVID-19… –, Antoine Volodine offre avec Kree un magnifique viatique.

L’Institut

Marchant sur les traces de Doctor Sleep ou de L’Outsider, L’Institut s’inscrit dans la lignée des romans nomades de Stephen King, embrassant largement la topographie étasunienne. Le récit s’ouvre à Tampa, dans la méridionale Floride, où l’on retrouve Tim Jamieson, un ex-policier en quête à la fois d’un autre job et d’une nouvelle vie. Il finit par les trouver à DuPray, en Caroline du Sud. C’est un de ces recoins de l’Amérique profonde chers à King, où services et commerces se comptent sur les doigts d’une main. Ils ne doivent leur léthargique existence qu’au nœud ferroviaire auquel DuPray s’accroche, comme un naufragé à une bouée. La bourgade bénéficie ainsi du passage d’immenses convois de marchandises, dont elle grappille les miettes assurant sa survie économique. Mais parfois un de ces trains abrite un passager clandestin…

C’est ainsi qu’arrive un jour à DuPray le jeune Luke Ellis… ou plutôt y atterrit, sous les yeux stupéfaits de Tim. Ce dernier voit en effet le garçon d’une douzaine d’années s’éjecter d’un wagon en marche, avant de le lui porter secours. Tim écoute ensuite Luke – le véritable héros de L’Institut — lui narrer une sombre odyssée débutée quelques semaines auparavant à Minneapolis, tout au nord des États-Unis. Durant une nuit aux allures de cauchemar, le garçon a été enlevé par un énigmatique commando. Sans doute le quotient intellectuel hors-normes de Luke – le « gamin intelligent » était sur le point d’entrer à Cambridge ! – n’est-il pas sans jouer quelque rôle dans son kidnapping. Mais ce n’est qu’une fois Luke parvenu dans «  l’Institut » donnant son titre au roman, que les motivations de l’enlèvement s’éclairent peu à peu. Tapie dans une forêt du Maine – nous voici maintenant sur le littoral atlantique des États-Unis –, la structure tient à la fois de la prison juvénile et du laboratoire scientifique. Luke y découvre d’autres jeunes, voire très jeunes compagnons et compagnes d’infortune venant des quatre coins du pays. Considérés officiellement comme « disparus », ces enfants et adolescents sont soumis à des expériences aussi étranges que douloureuses, les métamorphosant en involontaires acteurs d’une géopolitique occulte…

Mais n’en écrivons pas plus, afin de ne pas divulgâcher un plaisir que l’on promet grand aux futures lectrices et lecteurs de L’Institut. Alliant une imparable efficacité narrative et un art humaniste de la caractérisation de personnages, L’Institut s’avère aussi addictif qu’attachant. Très politique, le roman vient par ailleurs confirmer l’aversion déjà manifestée par King pour l’actuel occupant de la Maison Blanche, qualifié de «  gros con » ! Mais au-delà de cette dimension critique, son intrigue dessine une idéologie complexe. S’y exprime notamment une vision ambiguë du complotisme, raillé dans certaines pages, devenant une forme salvatrice de scepticisme dans d’autres. Quant aux armes à feu, elles apparaissent tantôt comme un fléau, tantôt comme un outil libérateur. Mêlant de manière apparemment contradictoire rationalité et paranoïa, ou entretenant un rapport équivoque à la violence, L’Institut dessine en réalité un horizon politique profondément étasunien. Et qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler celui des X-Files, une série chère à Stephen King. Un auteur dont ce dernier opus en date rappelle – s’il en était encore besoin – qu’il est l’un des cartographes essentiels de l’Imaginaire américain.

Le Dernier Juif d’Europe

La couverture du dernier livre de Joann Sfar est un mensonge. Le dernier juif d’Europe ne comprend aucune gargouille, ni aucun nosferatu contemplatif sur le toit de Notre-Dame. Mais surtout, Le dernier juif d’Europe n’est pas un roman, contrairement au sous-titre indiqué. Appelez-le comme vous voulez : pamphlet, cauchemar sous acide révélant toutes les pulsions de l’auteur, logorrhée sans fin… Au choix. Mais pas un roman. L’histoire ? Elle est décousue au possible. D’un côté vous suivez une famille juive séfarade dont le fils, vétérinaire, va épouser bientôt un homme et dont le père se découvre tout d’un coup l’envie de ne plus être juif et de retrouver son prépuce. Et de l’autre, un vampire russe adepte de skateboard amoureux d’une psychanalyste hantée par son défunt mari qui essaie de régler les problèmes des monstres en tout genre tapis au sein de l’humanité. Ces deux histoires vont se poursuivre cahin-caha en parallèle pendant les deux tiers du roman avant de se télescoper de façon brutale pour un final grand-guignolesque précédant le fameux mariage.

Le tout étant enfoncé dans un salmigondis de ce qui était le cœur de l’actualité française avant la mi-mars 2020 et l’apparition d’un certain Covid-19 : nous y retrouvons la politique, la mort de Johnny ressuscité à l’état de zombie chantant pour calmer le mouvement des Gilets Jaunes, le racolage et la fausse information circulant sur les réseaux sociaux, les déboires liés au mariage pour tous et surtout… l’antisémitisme ambiant. Clairement Le dernier juif d’Europe est une façon pour Joann Sfar de régler ses comptes avec l’antisémitisme et d’affronter sa peur, mais il en fait trop. Beaucoup trop. Faire de l’antagoniste la personnification de l’antisémitisme, admettons, mais se retrouver à lire des pages et des pages entières de « Sale Juif » lorsqu’à la base le lecteur a pris un roman pour se détendre… Et passons sur les pages entières liées aux aspects techniques des changements de sexe, qu’ils soient magiques « comme un éternuement » pour l’un des monstres ou chirurgicaux. Trop c’est trop. N’est pas Philip José Farmer ou Kurt Vonneburg qui veut. À trop vouloir forcer le trait, Joann Sfar finit soit par ennuyer soit par dégouter son lecteur. C’est un gâchis, car pour lutter contre l’antisémitisme et la bêtise ambiante, l’auteur avait montré un vrai talent avec sa BD Le Chat du rabbin. Ici, la sauce ne prend pas. Restent ses dessins, qui viennent joliment reposer les yeux en cours de lecture.

Cochrane vs Cthulhu

Quel rapport y a-t-il entre le fort Boyard et Champollion ? Que se passerait-il si le marin le plus ingénieux de la marine britannique après l’amiral Nelson s’alliait à son ennemi naturel : la Garde impériale napoléonienne ? Quel adversaire commun pourrait réunir tous ces personnages  ? Si ce n’est le Grand Ancien du titre miraculeusement téléporté en Charente-Maritime. À partir de ce qui pourrait servir d’ingrédient à un pari oulipesque ou à une partie de Kamoulox géante, Gilberto Villarroel dresse avec Cochrane vs Cthulhu une fresque maritime épique. Ici, le fort Boyard et la baie qui l’entoure n’ont rien à voir avec une émission de TV estivale. Flambant neuf et armé de tous côtés de son sous-sol jusqu’à son sommet, le fort protège les lieux, mais surtout un mystérieux artefact. Une nuit, plusieurs événements se produisent en même temps. Les frères Champollion et un commissaire politique arrivent, mandatés par l’Empereur pour percer le mystère de l’objet. Et Lord Cochrane, marin écossais soi-disant en disgrâce, se laisse capturer pour passer la nuit dans le fort, tandis que des êtres étranges venus de la mer lui donnent l’assaut.

D’une certaine façon, Cochrane vs Cthulhu réussit son pari. Gilberto Villarroel parvient à mêler roman militaire historique et horreur lovecraftienne en faisant, comme il se doit, monter l’angoisse et la terreur de façon insidieuse jusqu’à l’explosion finale. Les amateurs des deux genres devraient donc être ravis et y trouver leur compte. Et pourtant, le roman n’échappe pas à certains défauts qui ont plusieurs fois agacé l’autrice de ces lignes et l’ont sortie de sa lecture. Ainsi Gilberto Villarroel porte une trop grande attention aux détails maritimes ou à l’armement au détriment de l’action. Nul n’a besoin d’avoir un descriptif détaillé sur plusieurs lignes des fusils napoléoniens en pleine bataille ! Le tout se fait au détriment de la profondeur des personnages. Que ce soit le capitaine Eonet qui nous sert de compagnon d’un bout à l’autre du roman, de ses seconds, des frères Champollion ou de Lord Cochrane lui-même, ils sont tous décrits d’un bloc, sans réelle zone d’ombre ou de profondeur, mais plutôt à la manière des personnages de théâtre de boulevard que le public doit pouvoir identifier et classer dès la première réplique. De plus, tout au long du livre, l’auteur revient sur des événements qui se sont déjà passés dans l’histoire. Cela, sans les présenter sous un angle différent, mais comme s’il avait peur que le lecteur oublie ce qu’il s’était passé quelques chapitres plus haut. Le processus rend la lecture du livre aussi laborieuse que si le lecteur avait affronté les tempêtes océaniques et Cthulhu pleinement réveillé aux côtés des personnages.

Les Agents de Dreamland

Que se passe-t-il si vous mélangez X-Files, mythologie des Grands Anciens telle qu’imaginée par Howard P. Lovecraft et voyage temporel ? L’une des réponses possibles pourrait être Les Agents de Dreamland, et son récit halluciné éclaté en plusieurs parties. D’un côté, nous suivons le Signaleur, un agent fédéral qui pourrait être le frère désabusé de l’Homme à la cigarette de la série créée par Chris Carter ou de ce vieux Dudley Smith cher à James Ellroy. Quelque part dans un coin désertique du sud-ouest des États-Unis, il doit échanger des informations sur une récente tuerie liée à un mouvement sectaire avec une homologue britannique qui le terrifie. De l’autre, nous suivons Chloé, ex-droguée californienne récupérée par le gourou de la secte et, on le comprendra vite, responsable du massacre. Mêlée à ceci, la disparition puis réapparition mystérieuse de la sonde New Horizons et un futur apocalyptique où des créatures insectoïdes ont asservi l’Humanité. Quel est le lien entre tous ces éléments, c’est ce que les histoires croisées de Les Agents de Dreamland veulent reconstituer.

Sauf qu’à trop vouloir bien faire, le lecteur s’y perd. En effet, ce court roman semble plus être une première partie d’une œuvre plus longue en devenir qu’un récit complet en soi. Qui sont les envahisseurs ? Comment passons-nous de la situation actuelle au futur apocalyptique visité par l’une des protagonistes ? Qu’est-ce que le Dreamland au juste ? Autant de questions qui resteront sans réponse. Et pourtant, malgré ce goût d’inachevé, Les Agents de Dreamland offre un prisme différent à la mythologie lovecraftienne, avec l’utilisation de monstres moins visibles que Cthulhu, Nyarlathotep ou les Shoggoths. Elle y mêle cette atmosphère propre aux conspirations gouvernementales qui firent les beaux jours des séries TV et certains films des années 90. Avec une certaine langueur dans l’écriture, magnifiquement restituée par la traductrice, évoquant Bagdad Café et sa bande originale sirupeuse.

Rosewater : Rédemption

Il aura donc fallu moins d’un an pour pouvoir lire l’intégralité de «  Rosewater » en France. Ce court délai est d’autant plus appréciable dans le cas de ce dernier volet, qui poursuit ou prolonge nombre d’intrigues du tome précédent. L’action reprend dix-huit mois plus tard, mais rien n’est réglé : une guerre larvée oppose toujours la désormais cité indépendante de Rosewater aux autorités nigérianes, de nouvelles factions apparaissent du côté des extraterrestres, certaines plus pressées que d’autres de supplanter la race humaine, et le sort des réanimés, dont le corps sert désormais de réceptacle aux aliens, soulève de plus en plus de controverses.

Rosewater : Rédemption reprend la forme éclatée de son prédécesseur, alternant le point de vue de ses nombreux protagonistes. Kaaro, narrateur du premier volume, y occupe cette fois une place nettement plus importante, et la principale nouveauté est le rôle prépondérant que joue Bicycle Girl dans l’intrigue, personnage qui n’apparaissait que de manière fugace jusque là. Ainsi, c’est à travers elle que l’on explore davantage la xénosphère pour y découvrir certaines caractéristiques inédites. Le roman présente également le même aspect chaotique que Rosewater : Insurrection, les coups de force se multipliant au fil des pages, tandis que certains acteurs ne cessent de revoir leurs alliances et leurs objectifs. Au bout du compte, tous verront leur histoire conclue de manière satisfaisante. On sent que Tade Thompson s’est pleinement investi dans ses personnages, et c’est l’une des forces de la trilogie. En revanche, la résolution de la guerre opposant tout ce petit monde aux Originiens laisse une désagréable impression de bâclé. Tout se joue dans les derniers chapitres, de manière aussi précipitée que peu convaincante. On peut également regretter qu’à force de se concentrer sur le microcosme que constitue Rosewater, le romancier en oublie le reste du monde, y compris certains éléments tout juste évoqués mais jamais développés. Aussi plaisante et souvent stimulante qu’ait été la lecture de cette trilogie, elle laisse toutefois un arrière-goût d’inachevé. Mais il n’est pas interdit de rêver que Tade Thompson n’en ait pas tout à fait fini avec cet univers.

Danser au bord du monde

«  Moi qui passe le plus clair de mon temps à raconter des histoires, j’aimerais bien, en premier lieu, savoir pourquoi je le fais, et en second lieu, pourquoi vous les écoutez ; et vice-versa.  »

Voici les questions qui pourraient servir de boussole pour aborder la lecture de ce recueil. Plus qu’un regroupement d’une trentaine de textes théoriques, il s’agit ici d’un grand voyage au fil des méandres des rencontres, des conférences, des articles et des interventions d’Ursula K. Le Guin. Les étapes sont nombreuses, tant elle y parcourt des thèmes variés. Littéraires ou sociétaux, philosophiques, poétiques ou quotidiens, aucun sujet n’est tabou, car le regard qui le contemple est honnête et franc. Posant aussi bien des questions sur la nature et le rôle de la fiction, sur le féminisme, ce qu’est un héros ou encore l’identité sexuelle, elle s’aventure tantôt dans des réflexions sur la narration, dans un journal du tournage du film De l’autre côté du rêve, sans négliger les mythes, s’interrogeant au passage sur l’origine de ses idées.

Ces textes, écrits et communiqués sur plusieurs décennies, ont parfois été repris plusieurs années après leur première présentation publique, car «  le problème des textes imprimés, c’est qu’ils ne changent jamais d’avis.  » Aussi la conférencière n’hésite-t-elle pas à revenir sur ses écrits, sur ses avis, à douter, à se remettre en question, et à assumer sans complexe, mais toujours avec bienveillance, les tournants, les joies et les erreurs de ses existences fictives et réelles.

Ces réflexions ouvertes enrichissent la lecture des romans et nouvelles de cette grande écrivaine qu’elle était, mais surtout, font réfléchir à ce que c’est d’être artiste, auteur, lecteur, ou simplement humain dans un univers immense. On y retrouve avec plaisir le regard, le style, et souvent l’humour de l’auteure, mais aussi de la femme, de la terrienne interrogeant les étonnants mystères qui nous entourent. Et tentant d’y apporter sa réponse avec ses histoires, en naviguant, ici aussi, entre les genres.

Un étrange voyage, donc, que la lecture de ce recueil, qui se fait aussi bien au fil des pages qu’au hasard de l’ouverture du livre, et qui n’est pas sans rappeler une malle aux trésors dans le gigantesque navire que constitue l’œuvre d’Ursula K. Le Guin : un vrai guide pour ses lecteurs et les amateurs de texte littéraires théoriques, et plus que tout, un outil précieux d’appréhension du monde. À lire, donc, et surtout à relire, pendant des années.

Le prochain “Une Heure-Lumière”…

Le prochain titre de la collection Une Heure Lumière sera La Fontaine des âges de Nancy Kress (trad. Erwann Perchoc). Récompensée par le prix Nebula 2008, cette novella sortira le 18 février 2021, sous une couverture signée Aurélien Police !

“Eriophora” chez Encre noire

« Cerise sur le gâteau, le texte est offert dans un écrin d’une qualité irréprochable : couverture double signée Manchu, illustrations intérieures, jeu typographique offrant au lecteur attentif une suite cachée au récit principal. Les éditions du Bélial’ frappent encore une fois très fort et nous offrent un nouvel incontournable de la littérature de science-fiction. » Encre noire

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