Concours “La Volonté de se battre”
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En attendant la sortie de La Volonté de se battre d'Ada Palmer, troisième volet de « Terra Ignota », nous vous proposons d'en gagner 12 exemplaires. Rendez-vous sur le forum pour les modalités !
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En attendant la sortie de La Volonté de se battre d'Ada Palmer, troisième volet de « Terra Ignota », nous vous proposons d'en gagner 12 exemplaires. Rendez-vous sur le forum pour les modalités !
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Nouveau titre de la collection “Une Heure-Lumière”, La Fontaine des âges de Nancy Kress (trad. Erwann Perchoc) est dès à présent officiellement disponible, en papier comme en numérique, dans toutes les bonnes librairies et sur belial.fr !
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Le jury du Grand Prix de l'Imaginaire a annoncé sa première sélection 2021, et le moins que l'on puisse dire est qu'il y a du beau monde ! Une sélection avec plusieurs titres du Bélial' dans les différentes catégories. Découvrez la liste complète sur le forum.
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Découvrez la couverture du hors-série Une Heure-Lumière 2021 ! Ce prochain titre de la collection paraîtra le 27 mai et, comme les précédents HS, sera offert pour l'achat de deux titres en papier. Au sommaire, nous vous proposerons une novelette inédite de Greg Egan (trad. FeydRautha).
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« Avec une traduction nickel de Gilles Goullet, des illustrations intérieures de Cédric Bucaille et une magistrale couverture de Manchu qui s’étale en quatrième et sur les rabats, Eriophora est un must absolu du genre space-opera de hard-SF. Superbe ! » Lorhkan et les Mauvais Genres
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Découvrez la couverture de Toutes les saveurs, la prochaine novella de Ken Liu à paraître au Bélial'. Ce 31e titre de la collection “Une Heure-Lumière” sortira le 20 mai, dans une traduction signée Pierre-Paul Durastanti. L'illustration de ce western fantastique avec de forts éléments de mythologie chinoise est bien sûr signée Aurélien Police.
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« La Fontaine des âges est ainsi un bon cru dans la collection Une heure lumière. On y retrouve les thèmes et cadre courants chez Nancy Kress, un futur où les technologies décrites sont réalistes, et abordant le sujet du génie génétique et du vieillissement. » Au Pays des Cave Trolls
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Dans Dragon, le cœur des ténèbres ne se situe pas tant au fond de la forêt qu’au détour d’une rue crasseuse de la jungle urbaine…
À Bangkok, transformé par la montée des eaux, sévit une forme particulière de maladie tropicale : la maladie de l’amour dégénéré, abject, qui pousse certains visiteurs occidentaux, ainsi que des autochtones, à posséder charnellement des petits enfants. Au-delà de la prostitution des mineurs, la facilité d’accès au sexe tarifée reste un argument touristique majeur, un produit d’appel pour un pays tout juste sorti d’une forte période d’instabilité politique qui a cruellement besoin de devises étrangères pour relancer son économie. C’est donc tout un pan interlope de la société qui prospère avec ce trafic, dans lequel baignent certes quelques ordures finies, mais aussi une faune tristement ordinaire sous le regard plus ou moins complaisant des autorités. Jusqu’à ce qu’un grain de sable vienne gripper la machine bien huilée du vice : une fusillade éclate dans un boxon temporaire, laissant personnel et clients pédophiles sur le carreau. Le tireur a signé son geste d’une carte siglée d’un dragon tribal. L’enquête est confiée à Tannhäuser Ruedpokanon, qui, sans connaître le milieu, en est familier. Les ordres du chef de la police sont transparents : tout doit être mis en œuvre pour neutraliser rapidement ce serial killer en puissance avant que l’affaire ne s’ébruite et que les médias s’en emparent, au risque de tarir la manne que représente le tourisme…
À ce point-là, le déroulement de l’enquête, non seulement perd le nord, mais casse la boussole. Une telle perdition, qui reflète celle des protagonistes, est voulue. Elle est le sésame d’un récit labyrinthique, à la structure décousue, qui n’a de cesse de brouiller les pistes autour des figures du bien et du mal. Au lecteur de mettre les pièces à la bonne place pour reconstituer le puzzle et lui trouver un sens. Outre qu’il est plutôt ludique, ce désordre organisé participe d’une méthode qui consiste précisément à nous faire mieux accepter les ficelles, les déséquilibres et les raccourcis parfois abrupts d’un texte auquel on ne peut en définitive assigner aucun genre – polar, anticipation, fantastique ou encore fable – ou qui relève de tous. À l’image de son couple d’antihéros, l’enquêteur et le bourreau, le pédé et le pédophile, que des failles intimes et des désirs informulés poussent à rechercher, dans l’obscurité d’une grotte, qui un idéal (mais lequel ?), qui la rédemption. Des vengeurs, probablement. Des humains, pas si sûr…
Le livre est le fruit d’une relation très forte nouée entre Thomas Day et le continent asiatique. Ce rapport privilégié, nourri par les expériences de la vie, confère à sa plume, quand elle évoque cette région du monde, une qualité immédiatement immersive. Toujours incisive, voire brutale, mais en même temps moins provocatrice et plus clinique, elle adopte par moments – lorsqu’il aborde les questions du désir sexuel pour les enfants, de la puissance des pulsions, du transhumanisme, de la corruption morale et matérielle, du droit à la justice ou à se faire justice – une distance quasi-documentaire à la crudité insoutenable. Thomas Day a mûri, s’est assagi mais n’a rien perdu de sa capacité d’évocation. Porté par une saine révolte, il livre avec ce texte intense, organique, poisseux, une de ses descentes aux enfers les plus abouties.
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Sept secondes pour devenir un aigle interroge le rapport de l’homme à la nature et son impact sur elle, à la fois en tant qu’individu responsable et comme membre de l’espèce humaine. Pourtant, malgré un constat très noir, une pointe d’espoir subsiste souvent dans les nouvelles au sommaire.
Le recueil s’ouvre sur « Mariposa », un récit à plusieurs voix, et sur plusieurs époques, autour d’une île isolée du Pacifique. Elle pourrait accueillir la tombe de Magellan échoué en 1520. Elle a été le théâtre d’affrontement entre Japonais et Américains pendant la Seconde Guerre mondiale. De nos jours, ses secrets et la particularité de ses arbres à papillon attirent les convoitises. Trois narrations différentes permettent de lever peu à peu le mystère, non sans oublier qu’une dette contractée auprès de dame nature doit être remboursée. Dans « Sept secondes pour devenir un aigle », Leo fait la connaissance de son père, Johnny la Vérole, un Sioux radical et expéditif parti en guerre contre les compagnies qui exploitent les richesses du sol, défigurent la terre sans vergogne et tentent d’acculturer de force les peuples autochtones. Johnny, incarnation d’un monde moribond, est habité d’une rage intransigeante. Son engagement extrême teinté de mysticisme lui confère une force indomptable qu’il tente de transmettre, en partie, à son fils. « Éthologie du tigre » entremêle la légende d’une tigresse mangeuse d’hommes et l’enquête d’un homme défiguré par l’attaque d’un de ces félins en voie de disparition. Depuis cette rencontre avec le fauve, Shepard milite activement pour la préservation de ce dernier. Au Cambodge, sur le chantier de construction d’un nouveau complexe hôtelier situé dans un parc national protégé, trois têtes de bébés tigres sont retrouvées parfaitement alignées. Le surnaturel, les fantômes du passé, le tourisme de masse qui asphyxie un pays et un personnage à multiples facettes sont mis en scène avec subtilité et tendresse, même dans la douleur, le sang et la mort. Courte nouvelle, « Shikata ga nai » nous envoie piller la zone contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima après le séisme de 2011, avec un trio poly-amoureux de stalkers. Pour l’instigateur de la démarche, il y a une opportunité et de l’argent à de faire. « Tjukurpa » se déroule en Australie et mêle réalité virtuelle, recréation des mythes anciens des Aborigènes et éco-terrorisme à petite mais mortifère échelle. Enfin, la novella « Lumière Noire » nous parle de Singularité avec la naissance d’une IA tyrannique bien décidée à sauver la planète et ses habitants, même si ces derniers, quelque peu décimés et bien contraints à changer de mode de vie, ont du mal à saisir sa logique salvatrice. Une utopie informatique et post-effondrement marquante.
Chaque texte est doté d’une superbe et pertinente illustration d’Aurélien Police, et le recueil est accompagné d’une postface éclairée de Yannick Rumpala. En six nouvelles – récompensées par le prix du Lundi 2013 et le Grand Prix de l’Imaginaire 2014 –, Thomas Day, aussi incisif que lucide, souligne l’urgence d’une remise en question pour penser l’après. Il serait temps de nous réveiller, le point de non-retour n’est plus très loin.
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Du sel sous les paupières occupe une place particulière dans l’œuvre de Thomas Day. Il est difficile, à la lecture de cette uchronie steampunk virant fantasy mythologique, d’oublier sa dédicace à Judicaël, le fils aîné de l’auteur. C’est son livre. Le texte se divise en trois parties qui sont aussi trois mondes : Saint-Malo, Guernesey, le Sidh.
Saint-Malo, 1922. La Grande Guerre s’est achevée il y a seulement un an et a couvert l’Europe d’une brume persistante. Fidèle à son habitude, Thomas Day a la géographie précise, la plume au plus proche du sujet, et ses descriptions immergent le lecteur dans l’époque et le lieu. Judicaël a seize ans et vit avec son grand-père dans la coque d’un bateau retourné. Il vend quelques journaux, ce qui sert de couverture à ses rapines. C’est sous son regard que la ville se découvre et prend vie. Puis il croise Mädchen, s’émeut, avant que la jeune fille ne disparaisse mystérieusement, alors que rôde dans les faubourgs l’effrayant Rémouleur. Comme souvent chez l’auteur, les monstres ne sont pas ceux qu’on nous dit, et le monde des hommes montre plus d’ombres que la nuit. Le danger de l’époque se trouve dans la folie des hommes et ses jeux avec les lois de la nature. Dans la tradition steampunk et dérivés, l’auteur accélère l’Histoire et les découvertes scientifiques. Le monde se transforme et l’horizon s’assombrit. Un mal profond couve, Mädchen en est victime. Pour la garder, Judicaël devra se tourner vers ailleurs, tel un Orphée moderne allant de Saint-Malo à Guernesey, puis de Guernesey au Sidh, l’autre monde celtique. C’est un roman d’apprentissage pour Judicaël, qui grandit au cours des aventures que son auteur lui impose, tout en prenant soin de préserver la figure et le charme du héros. Amitié, amour et courage sont les vertus professées dans ce conte habité d’enfants perdus, de scientifiques fous, de militaires sans scrupule et de créatures fantastiques.
Clins d’œil au lecteur adulte, Thomas Day use avec malice de nombreuses figures historiques, que l’on reconnaitra aisément même quand ils se cachent derrière du Moncolonel ou de l’ogre de Guernesey. Il multiplie les références, s’en joue avec un tendre irrespect, et l’on rit franchement. Il sait aussi rendre le propos grave, notamment lorsqu’il mêle au récit – de manière parfois un peu trop artificielle – l’IRA dans sa lutte pour une Irlande libérée, faisant appel, là encore, à des figures historiques. L’ouvrage montre ici ses limites. Le fil directeur de la quête de Judicaël ne fait pas oublier la construction du texte, et les discontinuités font apparaitre le lien des coutures.
Mais nous n’oublierons pas la dédicace, et l’on s’en rappellera le long de certaines pages très touchantes, presque impudiques, pour le lecteur extérieur qui lit la déclaration d’amour d’un père à son fils. Le roman a obtenu le Grand Prix de l’Imaginaire 2013.